Chapitre 19

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- Arrgh !! Tu ne peux pas y aller un peu plus doucement ?! s'écria un jeune homme aux cheveux rouges et aux yeux de la même couleur, se tenant le ventre, une grimace de douleur sur le visage.

- Oh, ça va, j'ai à peine frappé, tu n'es pas mort non plus, répliqua un homme sans sourcils, les cheveux blonds plaqués en arrière. Phinks, l'entraîneur, s'acharnait sur Arun, qui était dégoulinant de sueur. Il tenait sa promesse faite à Malia de faire souffrir un peu son ami.

Arun : « Oui, mais... mais... Raa, je n'ai pas d'arguments ! » grogna-t-il en se jetant sur Phinks, tentant de le frapper. Le blond, avec une facilité déconcertante, esquiva et lui attrapa le bras, le renversant sur le dos. Arun laissa échapper un grognement de douleur.

Phinks : « Ahah, tu es un peu trop lent, et tes mouvements sont maladroits. Tu ne sais pas comment frapper, et tu fais plein de mouvements inutiles, » observa-t-il en relâchant le jeune homme. Ce dernier se releva rapidement et recula le plus loin possible. Malgré cela, il réessaya d'attaquer le blond avec des coups de pied et de poing, mais aucun ne toucha l'homme vêtu de vert.

- À mon tour, maintenant, annonça Phinks. Je vais y aller un peu moins vite que tout à l'heure. À peine la phrase prononcée, Arun fit plusieurs bonds en arrière et prit immédiatement une position de combat.

Phinks se lança sur lui, tentant de lui asséner un coup de poing. Arun parvint à dévier le coup et tenta un croche-pied, mais échoua. Il reçut un nouveau coup de poing dans le ventre, le faisant décoller légèrement du sol. Il réussit à se rattraper d'une main, manquant de s'étaler au sol. Une fois encore, Phinks se révéla plus rapide que lui. Arun se mit à bloquer les coups de poing qui fusaient, incapable de riposter face à la rapidité de son adversaire.

Dans sa tête, il chercha un moyen de le frapper. Un mouvement de boxe que Malia lui avait appris lui revint en mémoire. Il devait agir vite, car il ne tiendrait pas longtemps dans cette situation.

Il s'accroupit au maximum, puis, lorsqu'il se releva, il asséna un coup de poing de toutes ses forces dans le ventre de Phinks. Immédiatement, il mit en place sa garde de boxe, comme Malia le lui avait montré. Il attendit que Phinks se rapproche, puis, quand le blond lança son bras en direct, Arun passa à l'action. Il se décala légèrement sur la droite, avança d'un coup et, pivotant sur son pied droit, asséna un crochet dans la joue droite de Phinks avant de lui infliger un coup de pied dans le ventre. Ce dernier, forcé de reculer, se mit un peu à rougir à cause de la douleur.

Phinks : « Eheh, pas mal, tu t'améliores, » dit-il en se rapprochant de son élève. Ton coup de pied était plutôt bon, je l'avoue. Il te manque juste un peu de puissance dans les bras. Bon, faisons une pause. Il ne doit pas être loin de midi. Arun, ravi, se précipita vers son sac pour en sortir trois sandwichs triangulaires et une bouteille d'eau. Phinks fit de même, sortant une baguette de pain entière qu'il avait préparée en guise de sandwich.

Arun : « Aaah, j'espère que Malia en bave un peu aussi, » dit-il en buvant la moitié de sa bouteille d'eau.

Phinks : « Je ne connais pas vraiment les méthodes d'entraînement de Feitan, je ne l'ai jamais vu s'occuper de quelqu'un, mais connaissant le personnage, je pense qu'elle doit en baver encore plus que toi ! » affirma-t-il en croquant dans son sandwich.

Arun : « Mmmh, oui, c'est vrai que vu son caractère, » acquiesça-t-il en riant. Il leva les yeux vers le ciel bleu au-dessus de lui. « J'aimerais bien pouvoir communiquer avec elle, quand même. » Il soupira, conscient de l'inquiétude qui l'assaillait. Être séparé de sa meilleure amie dans un monde qu'ils ne connaissaient que derrière un écran le préoccupait. D'autant plus qu'il connaissait le caractère difficile de Malia. Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter de la savoir seule avec quelqu'un qui était déjà un HOMME, et en plus de cela, un tortionnaire, psychopathe, calme, mais agressif si quelque chose ne lui plaisait pas, dangereux, cruel et froid.

- Je peux toujours demander à Feitan si elle a un téléphone et te le passer. Tu pourras acheter un portable après l'entraînement. Les yeux d'Arun s'illuminèrent d'espoir.

- Tu ferais ça ? » murmura-t-il.

- Oui, je vais le faire tout de suite avant d'oublier. Tu pourras parler avec ta copine, ne t'inquiète pas. » Il finit son repas, prit son téléphone et commença à taper un message. Arun ne releva même pas les derniers mots de son maître et termina son sandwich.

- Bon, allez, si tu as fini, on reprend. Tu vas me faire des pompes, des abdos, un footing, des enchaînements de coups sur un arbre et des étirements.

Le rouge grimaca, imaginant déjà l'état dans lequel il sera à la fin de la journée. Même s'il avait eu un peu de repos, la fatigue pesait encore sur ses épaules. Il se remit donc à l'entraînement, pensant à son futur achat de téléphone portable pour rester en contact avec Malia. Il commença alors à faire ses pompes, avec quelques difficultés certes, mais avec une bonne humeur affichée.

Du côté de Malia :

Encore trop lente ! Je pourrais même lire en même temps tout en me battant avec toi, » dit-il en évitant un coup de poing lancé par la blanche. Un coup de pied passa également à côté. Malia essaya d'accélérer, mais son manque d'endurance la bloqua. Feitan sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Il le sortit et jeta un coup d'œil à l'écran. C'était Phinks. Il lut rapidement le message et s'arrêta un instant.

- Ah, ton petit pote va se procurer un téléphone. Tu pourras lui parler.

Sérieux ? trop bien ! s'exclama-t-elle, emportée par la joie.

- Eh, calme-toi, la tomate. Il lui fit une pichenette sur le front, laissant une marque rouge sur le front de la plus jeune. L'entraînement n'est pas fini, allez, on reprend ! Et il disparut à nouveau dans les arbres.

- Aïe, désolée ! » dit-elle en se frottant le front, un peu rouge à cause de la pichenette.

- Et arrête de t'excuser ! » déclara-t-il depuis les arbres.

Oui, oui, désolée. Euh... Elle se prit un nouveau coup sur la tête. Aïe...

Ils continuèrent à s'entraîner pendant un certain temps. Le ciel prit une teinte rouge orangée, signalant que le soleil commençait à se coucher. Notre héroïne était épuisée. Elle tenta de bloquer les assauts de Feitan et d'attaquer, mais celui-ci avait encore augmenté sa vitesse. Autant dire que Malia se sentit un peu découragée.

Finalement, la journée toucha à sa fin, tout comme la tranquillité et le repos de Malia. Elle ne put pas parler avec Arun, car celui-ci s'était endormi sur-le-champ après son entraînement. En rentrant dans sa chambre, elle prit une douche et y resta près d'une heure. Elle aurait préféré avoir une baignoire. Elle se voyait déjà se prélassant dans son bain après une dure journée d'entraînement. Cependant, elle se dit qu'une douche n'était pas si mal, d'autant plus que les gels douches de l'auberge sentaient divinement bon, selon ses souvenirs : caramel, barbe à papa, fruits des bois, papaye... Un gel douche intitulé « jour de pluie » ne sentait pas très bon, quant à l'odeur « nature, écorce », elle ne serait même pas surprise de trouver un gel douche parfumé à l'essence.

Elle arrêta d'explorer les senteurs des gels douche, sortit de l'eau, s'enveloppa dans une serviette, enfila un jogging et un débardeur, puis s'affala dans son lit, morte de fatigue, elle ne mit pas longtemps à sombrer dans les bras de morphée.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant