Prologue

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Pdv Wolfgang

Cela faisait dix minutes que je marchais et j'arrivais enfin devant le bar où mes amis m'avaient donné rendez-vous. Ils m'avaient dit de venir pour 19h30. Malheureusement, était déjà 20h10 quand j'étais parti et avec les 15 min de trajet, je poussais la porte avec 55 min de retard. J'allais encore me faire taper sur les doigts.

Une fois à l'intérieur, je retirais mon bonnet couvert de neige et me passai la main dans les cheveux. Puis j'entendis un sifflement venant de ma droite et quand je regardai dans cette direction, je vis mes amis qui m'attendaient, assis autour d'une table. Ils ne m'avaient visiblement pas attendu avant de commander puisque quatre bières bien entamées trônaient sur la table.

Quand je les rejoignis, ils ne manquèrent pas de me faire des remarques sur l'heure de mon arrivée et pour me faire pardonner, je dus leur payer un deuxième verre. Puis nous discutâmes une vingtaine de minutes avant que le barman annonce le nouveau musicien qui allait jouer ce soir. En effet, dans ce bar, les musiciens et chanteurs tournaient chaque semaine afin que les clients découvrent tout le temps de nouveau style.

Ce soir, c'en était un nommé "Antonio Salieri". Un de mes amis m'avait dit qu'il l'avait fréquenté étant plus jeune et qu'il avait déjà entendu quelques de ses chansons mais de mon côté, ce nom ne me disait rien. C'est alors qu'un jeune homme monta sur la petite scène. Il s'assit sur un tabouret et sortit une guitare de son étui.

Je ne vais pas le cacher, il était vraiment très attirant. Il portait une tenue de ville des plus basiques: un simple jean, une paire de basket et une chemise noire, mais on pouvait très bien voir le corps musclé que ses vêtements cachaient. Je me mis alors à détailler son visage et il fallait avouer que je ne fus pas déçu. Il avait une peau claire, presque pâle, mais cette couleur ne faisait qu'accentuer le marron brillant de ses yeux. Il avait un visage fin et ses cheveux, d'un noir intense, étaient plaqués en arrière, sauf une mèche qui retombait sur sa joue.

Il gratta légèrement les cordes de la guitare, ce qui laissa sortir une douce mélodie qui pourrait envouter n'importe qui. Mais c'est lorsque sa voix retentie dans les enceintes que mon cœur s'affola. Sa voix était fluide et calme. De temps en temps, elle gagnait en puissance mais restait parfaitement maitrisée. J'étais accroché à ses lèvres. C'est comme si la chanson prenait le contrôle de mon corps et mon esprit.

La musique s'arrêta bien trop tôt à mon goût mais je le fixais toujours, je n'arrivais pas à détourner mon regard de lui. Il fallait que je lui parle, que je discute avec lui au moins pour le féliciter sur sa prestation, peut-être plus...

Debout les fousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant