Chapitre 7

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Pdv Antonio

Je me réveillai avec beaucoup de difficulté. Mon corps était tout engourdi et mes mes yeux peinaient à s'habituer à  la lumière. Je remontai ma main à mon visage pour me réveiller et la passa ensuite dans mes cheveux. Bizarrement, malgré mon corps endolori, je me sentais bien ce matin. Je me sentais reposé et serein. Malheureusement, cet état d'apaisement ne resta pas  bien longtemps. Je tentai de me relever mais quelque chose m'en empêcha.

Je baissai les yeux et ce que je vit me rappela tout ce qui c'était passé la veille. Wolfgang était à mes côtés, nu comme un ver, ses deux bras entourant mon corps, un mince ronflement s'échappant de son nez. Ok, j'avais vraiment déconner. 

Je me sentais au plus mal. J'avais l'impression que mon immense culpabilité, en plus de me saisir le cœur, me déchirait les entrailles. J'avais clairement profiter de son corps alors qu'il était ivre. Je n'avais pas su résister à suivre mes pulsions et, malgré le fait que je venais de passer une des plus belle nuit de ma vie, cela ne faisait absolument pas de moi quelqu'un de bien. 

J'était en pleine hésitation entre rester mais me faire humilier et engueuler à son réveil, même si je le méritais clairement, ou être un lâche et partir. Dans tout les cas, Wolfgang ne voudrait certainement jamais me revoir et je le comprenais totalement. Pourtant, je n'arriver même pas à m'imaginer être loin de lui. Certes, officiellement, il ne se passait rien entre nous et c'était quasiment certain qu'avec ce qu'il c'était passé cette nuit, la situation n'allait pas changer. Mais, mine de rien je m'était attaché à ce blondinet qu'était Wolfgang. 

Mes réflexions furent coupées par un petit gémissement venant du bel endormi et je me figeai lorsque je le sentit s'agiter légèrement. Heureusement, il s'arrêta de bouger. Et pourtant, sa respiration s'était légèrement accélérer et son pouce droit avait commencé à dessiner de petits cercles sur mes côtes, ce qui me prouvait qu'il était réveiller. 

Cette situation me rendait confus. Il n'avait pas l'air en colère ni déçus, ou du moins c'est ce que ses gestes laissaient penser. Mais d'un autre côté, il ne se souvenais peut-être mêmes pas de qui était avec lui. D'après ce que Florian m'avait dit, il ne se retenait pas lorsqu'il avait ce genre d'occasion et, apparemment, l'alcool augmentait la fréquence des coups d'un soir. Il n'avait sûrement pas conscience que c'était moi qu'il avait dans ses bras. 

Je devais bouger. Je ne devais pas rester à ses côtés. Je refusais de faire de faux espoirs, à lui comme à moi. Certes, je ne pourrais peut-être pas partir sans rien dire vu qu'il était éveiller, mais si je restais ainsi allonger contre lui, les choses seraient encore plus dures à régler. J'essayais alors de m'extirper délicatement du lit et de ses bras. Malheureusement, après avoir reçu un gémissement plaintif, Wolfgang resserra sa prise sur mon corps, m'empêchant tout mouvement. 

- Wolfgang... l'appelai-je doucement en réessayant de partir. 

Celui-ci renforça encore plus ses bras, se blottissant complétement contre moi. Il fallait bien avouer qu'il était adorable ainsi, s'accrochant à moi comme un enfant s'accrocherait à son doudou. Peut-être y avait-il une chance pour qu'il ne regrette pas ce qu'il s'était passé hier... Non! Il fallait que j'arrête de me bercer d'illusion et que je fasse quelque chose. 

J'attrapai un de ses bras et commençai à le soulever doucement afin de me retirer mais Wolfgang retira son bras de ma prise. Ce qui m'étonna le plus fut ce qu'il fit ensuite: sa main vint chercher la mienne, il entrelaça nos doigts puis porta ma main à sa joue. 

- Reste encore un peu Antonio... S'il te plait... minauda-t-il. 

Pdv Wolfgang

Oui, j'était parfaitement conscient de ce qu'il s'était passé hier, et j'en était très heureux. J'avais cette merveilleuse capacité de me rappeler de tout, même bourré, et il fallait avouer qu'elle m'était très utile.

Antonio venait de se rallonger avec moi, passant ses bras hésitants autour de mon corps. Je ne savais pas à quoi il pensait, ni s'il était content d'être ici mais je préférais me contenter de ce qu'il me donnait maintenant plutôt que de me torturer l'esprit. Moi j'étais tellement heureux. Heureux d'avoir partagé les plaisirs des la chair avec la personne que j'avais dans le cœur. Heureux d'être là, tout contre lui, respirant son odeur et profitant de son toucher tendre. 

Ce qui allait ce passer maintenant? Aucune idée! Je savais que nous aurions une discussions puisque nous, ou en tout cas je ne pouvais pas rester dans l'incompréhension face à se qu'il ressentait. Mais en attendant, être dans ses bras me comblait. 

Un léger ronflement se fit entendre, il s'était donc rendormi. Je me permettais alors de l'admirer pleinement. Ses cheveux brun couvraient la moitié de son doux visage, il était vraiment irrésistible. Son expression laissait penser qu'il était paisible mais préoccupé. Visiblement, quelque chose le tourmentait et j'étais quasi sûr de ce dont il s'agissait. 

Après l'avoir longuement contemplé et une fois avoir réalisé que je ne me rendormirais pas, je me retirai de ses bras sans le réveiller et allai vers la cuisine dans le but de préparer le petit déjeuner. Au passage, j'attrapai mon téléphone: 12h26. Bon, se serra plutôt le déjeuner à cette heure-ci. 

Je passai donc une demi-heure dans la cuisine et attendis 20min supplémentaire qu'Antonio sorte de la chambre. Mais je commençais à m'impatienter. Comment ce faisait-il qu'il dorme si longtemps? Peut-être était-il un gros dormeur. Mais ça ne le rendait que plus adorable à mes yeux.

En attendant que la marmotte daigne pointer le bout de son nez,  je décidai d'aller prendre une douche. J'avais envie de me faire beau pour lui. Une fois mon corps laver, mes cheveux shampooinés, mes dents brossés et mes habits enfilés, je sorti de la salle de bain. 

- Antonio? Tu est levé?  

Je ne reçus aucune réponse. Sérieusement?! Il dormait encore?! J'allais pour vérifier dans la chambre mais un post-it posé sur le bar de la cuisine retint mon attention. Je le pris entre mes doigts. "Désolé". C'était la seule chose qu'on pouvait y lire. 

Dans un élan d'appréhension, je me dirigeai vers la chambre et constata quelle était vide. Je fit rapidement le tour de l'appartement mais personne. Antonio était parti... 

Debout les fousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant