Chapitre 6

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Pdv Antonio

La nuit était douce. Le vent était frais mais le ciel étoilé faisait tout oublier. Malgré ma situation des plus étonnante, à savoir Wolfgang encore ivre à mes côtés, s'appuyant sur mon épaule pour marcher correctement, j'étais serein. Le petit blondinet n'avait pas pipé un mot pendant tout le trajet mais je voyais son état s'améliorer pas à pas. Ses yeux étaient de moins en moins vitreux et je pouvais sentir sa prise sur mon épaule se relâcher quelques peu, ce qui prouvait qu'il arrivait presque à marcher tout seul.

Je fus quand même obliger de l'aider dans les escaliers mais cela ne me dérangeais nullement. A vrai dire, j'aimais qu'il soit si proche de moi. Une fois devant la porte, je fouillai la poche avant de son jean afin de trouver ses clés et d'entrer. Après quelques secondes de recherches sans succès, j'entendis une petit voix appeler mon nom. Je relevais la tête et ce que je vis me fis atteindre le summum de l'attendrissement : Wolfgang avait ses clés dans les mains, la tête légèrement baissée et les joues rougies par la gène de ma main dans sa poche. Il était vraiment adorable avec cette tête.

J'attrapai alors les clés, les passai dans la serrure et poussa la porte. Je laissai entrer Wolfgang d'abord puis passa le seuil de l'appartement. Il faisait noir, on y voyait rien du tout. J'avais même perdu mon petit protégé de vue.

Sans que je n'y comprenne quoi que se soit, je me retrouvais plaqué contre le mur, des lèvres chaudes et humides collées aux miennes. Je paniquai totalement. Par reflexe je me débattis mais la prise de mon assaillant se renforça sur mes épaules. Il me fallut alors quelques instants avant de réaliser que la bouche collée à la mienne était celle de Wolfgang. Tout se figea autour de moi.

Sa main droite glissa le long de mon bras et attrapa la mienne. Il entrelaça nos doigts et la remonta pour la placer à côté de ma tête. Moi j'étais toujours pétrifié. Les sensations étaient forte et tous mes sens étaient en éveil. Son odeur si envoutante qui me chatouillait les narines, son contact sur mon corps, un toucher ferme mais doux, les petit gémissements qui s'échappaient de ses lèvres et qui me procuraient une satisfaction hors du commun. Certes, le goût de l'alcool était omniprésent, mais cela ne retirait rien à la passion et à la ferveur de son baiser. 

Tout me faisait rêver chez lui. Sûrement contrarié par mon manque de réactions, il descendit ses lèvres vers mon cou. Ses baisers étaient chauds et délicats, exactement ce qu'il fallait pour me faire perdre pied...

Non! Je ne devais pas! Je ne pouvais pas céder! J'avais bien des raisons de l'en empêcher. Il était ivre et donc peu conscient de ce qu'il faisait. Je n'était pas du tout sûr de moi. C'était un homme, et je n'étais absolument pas habitué à ce genre de relation, je n'en avais jamais eu. Et puis, nous ne pouvions pas gâcher notre amitié de cette manière. C'était trop rapide.

Et pourtant, j'étais incapable de le repousser. Cela me faisait tant de bien. C'était comme si j'avais attendu ça toute ma vie. Jamais je ne m'étais sentis si bien avec quelqu'un. C'est alors qu'il enfonça légèrement ses dents dans ma carotide. Je fermai les yeux et ne pu retenir un petit gémissement. Je sentis son souffle s'éloigner de mon cou mais je n'osais pas rouvrir les yeux.

- Antonio...

Cette voix si douce, si belle. Je soulevai une paupière et vis le visage de Wolfgang à quelques centimètres du mien avec un petit sourire et des yeux tendres. Je comprenais bien qu'il me laissait le choix de continuer ou pas. Je paniquais. Mon souffle était irrégulier et mon cœur battait à tout va. J'étais parfaitement conscient que c'était une bêtise, une énorme bêtise. La main de Wolfgang qui n'était pas dans la mienne monta jusqu'à ma joue et caressa la peau de mon visage. Il n'en fallut pas plus...

Pdv Wolfgang

J'étais aux anges! Antonio se laissait complétement aller dans mes bras. Il ne fallut pas plus qu'une douce caresse sur sa joue pour qu'il se jette sur mes lèvres et j'en étais réjoui. C'était comme un rêve qui se réalisait. Là dans mes bras, j'avais le plus bel homme du monde, qui m'embrassait à en perdre haleine.

Je ne savais pas ce qu'il allait se passer après mais je m'en foutais. J'étais juste en train de profiter de ce que la vie, ou en l'occurrence de ce qu'Antonio me donnait. Je n'avais aucune idée de ce que lui pensait puisque son visage était illisible mais j'espérais de tout cœur qu'il était heureux et qu'il prenait du plaisir.

Mon beau brun remonta ses mains sur mes joues et renforça notre baiser. Il renversa nos positions et je fus celui contre le mur. Je m'accrochais à sa chemise alors que nos langues dansaient ensemble. Mes mains trouvèrent le chemin jusqu'aux boutons de son haut et commencèrent à les défaire assez précipitamment. Je cru m'envoler lorsque ses lèvres dérivèrent vers mon cou.

Je faisais tout pour me contrôler mais ma respiration anarchique me trahissait. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine et tout mon corps frissonna quand Antonio passa sa main sous mon tee-shirt et caressa mon ventre. Il attrapa soudainement les bords de mon tee-shirt et s'éloigna de moi pour le passer par dessus ma tête.

Je replongeai sur ses lèvres et le poussa jusqu'à ma chambre pour continuer cette belle nuit...


Hello!!! Presque pas de dialogue sur ce chapitre. Je me suis vraiment concentrée sur les évènements. Pour l'instant, j'espère que ça vous plaît.

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