12

331 37 11
                                    

- Je t'ai connu pour la première fois à la télévision, dans une série un peu clichée mais joliment bien ficelée. Tu occupais un rôle secondaire, celui d'un amoureux sans réelle histoire d'amour ni de réciprocité envers... un personnage. Tu disais souvent dans les interviews que tu as eues, que tu ne pouvais ressentir que de l'amour platonique. C'est bien vrai. Combien même je t'ai dit que tu étais mon petit-ami, tu es distant. Tu sursautes légèrement quand j'attrape ton bras et tu es gêné pour un rien. Ton cœur ne s'emballe pas quand je te câline... Mais, je te voyais vivant quand tu jouais des rôles. Des rôles qui n'étaient pas les vrais toi, et tu te glissais à la perfection dans le corps des personnages. Tu enviais leur vie. En tant qu'acteur, tu me diras, c'est normal, mais jusqu'à te détester , il faut en faire tout de même. Alors, j'ai commencé à m'intéresser de plus en plus à toi, à ce que tu étais... J'allais partout où tu allais. La photo au parc d'attractions, c'est un concours que j'avais réussi à gagner : une journée avec toi. C'était vraiment génial. Et les autres photos, c'est parce qu'on se rencontrait... parfois, c'était prémédité, d'autres fois... du total hasard... Et tu sais quoi ? Je ne pensais pas que tes amnésies régulières pourraient m'être utiles un jour. La preuve : tu es ici aujourd'hui. Tu t'étais effondré en pleine rue, j'étais là. Ta tête a cogné le sol... Tu ne sais pas la chose la plus drôle ? Enfin, pour moi... À cause de tes amnésies, ton métier d'acteur était compromis. Tes fans s'écartaient de toi, allaient ailleurs. Ca m'a laissé le champ libre. Tu as commencé à faire de la déprime sévère... Ne me regarde pas comme ça Jisung, j'ai toujours été attentionné à toi. Plus que tes propres parents... Tu t'es toujours débrouillé seul dans la vie. Mais cette impression d'être abandonné de tous... Je la connais. C'est horrible. On se ressemble tant toi et moi ! Toi, le monde t'a tourné le dos, et moi, j'ai tourné le dos au monde parce que je ne suis pas normal. En maternelle, j'ai fait piquer à mort un mec qui m'emmerdait. Mais personne n'avait soupçonné ce que j'avais fait. Plus tard, ça s'est enchaîné... Des scorpions dans le bureau d'une prof, des araignées dans les chaussures d'un camarade, des papillons de nuit dans la chambre du proviseur... Ah ah ! Il y en a eu plein ! Donc, j'ai décidé de les garder enfermés dans cette pièce pour ne plus qu'ils fassent de mal à personne. Ils te surveillent ! Fais attention~. 

𝐀𝐌𝐍𝐄́𝐒𝐈𝐀 ⋯ ʲⁱˡⁱˣ 🪐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant