UNTIL I GO BLIND | shinso fanfiction

08. plaie

私が盲目になるまで

« 𝐔𝐍𝐓𝐈𝐋 𝐈 𝐆𝐎 𝐁𝐋𝐈𝐍𝐃 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐮𝐢𝐭 ༄

UENO NERU
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 Neru lâcha la souris de l'ordinateur et s'enfonça dans son fauteuil en soupirant. Elle laissa sa tête partir en arrière sur le coussin du dossier pour reposer sa nuque. Le plafond... Était plat. Elle donna une impulsion dans le pied du bureau pour faire tournoyer sa chaise gaming rose particulièrement confortable. Près du clavier mécanique reposait son téléphone, ouvert sur une discussion SMS avec Nahoshi.

Et bien, ce n'était pas comme si elle ne s'y attendait pas de toute façon.

☽︎☾︎

 Yoko n'en revenait pas. So lui même osait se pointer chez elle sans prévenir, nonchalamment installé dans SON salon avec SA tasse préférée pour le thé. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était énervée contre lui ; sûrement parce qu'il lui avait caché tout ça. Après tout, il n'avait pas de raisons de se confier à une presque inconnue. À bien y réfléchir elle était aussi énervée contre elle-même.

 - Toi ?

 - Moi, confirma-t-il.

 - Lui, ajouta Masahiro.

 Elle lança un regard noir à son père qui rit discrètement.

 - Je vais vous laisser discuter dans la chambre de Yoko les jeunes, glissa-t-il en adressant un clin d'oeil à sa fille.

 - Jolies étoiles, hein ?

 Celle-ci leva les yeux au ciel et partit en premier, avec son invité sur les talons. Elle traversa la pièce et emprunta les escaliers, trop gênée pour risquer de croiser son regard. Sa nuque la démangeait, elle se sentait observée. Quelle ironie qu'il se retrouve ici en ce moment même. Que diable lui voulait-il ? Peu importe la réponse, elle allait saisir cette occasion pour s'excuser.

So... Chez moi ?

Son esprit d'adolescente s'emballa et elle rougit idiotement, puis secoua la tête pour chasser ces pensées puériles sous l'oeil interloqué du garçon, avant de réaliser que ce geste était encore plus étrange. En débouchant dans le couloir, elle s'arrêta brusquement en face du miroir sur pieds. Elle n'avait jamais remarqué l'aussi grande différence de taille entre eux, il devait bien y avoir plus de quinze centimètres d'écart. Elle aperçut le visage blasé et sans émotions de son invité se métamorphoser. Il avait un regard... Amusé ?

C'est alors qu'elle se souvint de son accoutrement ridicule.

 - Oh...

 Leurs yeux se croisèrent.

 - Oh.

 C'est donc ça, la honte.

Elle paniqua et ouvrit en grand la porte de sa chambre avant de se rappeler de la jungle qui l'habitait, horrifiée. Alors que le jeune homme entamait son premier pas elle le repoussa dans le couloir et lui cria d'attendre quelques secondes. On entendait son père ricaner en bas. Ce salaud avait tout prévu : c'était sa punition pour ne pas avoir rangé.