UNTIL I GO BLIND | shinso fanfiction

27. Réception

私が盲目になるまで
« 𝐔𝐍𝐓𝐈𝐋 𝐈 𝐆𝐎 𝐁𝐋𝐈𝐍𝐃 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 vingt 𝐬𝐞𝐩𝐭 ༄

Après un rêve Gabriel Fauré
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Ma tête me faisait putain de mal. Peu importe ma position, me tournant et me retournant, je ressentais une vive douleur dans le haut du crâne. Heureusement, il fallait dire que le matelas sur lequel je me trouvais était plus que confortable. Vraiment, je lui donnerais cinq étoiles de qualité.

Attendez, où est-ce que je me trouvais, au juste ?!

Je me redressai soudainement en envoyant valser la couette. Qu'est-ce que c'était que cette chambre de noblesse de la Renaissance ? Et pourquoi est-ce que je me trouvais dans... un lit à baldaquin ?

Je me relevai rapidement mais dû me rasseoir car ma vision s'était assombrie. Je tapai de rage contre le matelas moelleux. Sérieusement, je m'étais encore faite kidnapper. La scène de l'hôpital me revint en mémoire, Shinso et ses parents, et... ma grand-mère. J'espérais qu'ils ne lui avaient rien fait de grave. Maintenant qu'elle se trouvait soudainement compréhensive, je m'en voudrais s'il lui arrivait quelque chose par ma faute.

Je regardai par la fenêtre : il faisait nuit. Je devais donc être là depuis quelques heures au moins mais je n'avais aucune idée de quel moment de la soirée c'était. Et, évidemment, je n'avais pas pris mon téléphone. Peut-être heureusement, parce que mes ravisseurs me l'auraient sûrement confisqué. Et Shinso m'avait déjà privée de mon téléphone précédent la dernière fois, il devait l'avoir jeté depuis.

Bref, je pris cette fois mon temps pour me relever et je parcourus la pièce du regard. Mes pieds reposaient sur un tapis qui grattait. Il y avait dans la pièce une grande armoire en bois sculpté, un gigantesque miroir, une coiffeuse, une penderie vide et une petite table de chevet munie d'un verre d'eau. Non, je n'allais certainement pas toucher à ça malgré mon mal de tête.

Curieuse, j'ouvris l'armoire : il n'y avait rien que de la poussière. Ça ressemblait à une chambre d'amis. Je la refermai brusquement en entendant la porte s'ouvrir derrière moi. Shinso apparut, habillé d'un costume noir, et portant un tissu vert pistache en satin dans ses bras.

— T'es réveillée, princesse ? dit-il ennuyé.

— On est où là ? répondis-je sur la défensive.

— Tiens enfile ça, m'ordonna-t-il en me tendant le vêtement. Je t'attends devant la porte. Et fais vite.

Je dépliai le tissu brillant. C'était une simple robe de soirée à bretelles spaghetti et au décolleté tombant.

— C'est ta couleur préférée, non ? ajouta-t-il.

— On va où comme ça ? demandai-je, oubliant ma première question.

— À une réception.

Je ne cherchai pas à en savoir plus, sachant pertinemment qu'il ne me répondrait pas. Il s'éclipsa rapidement, et je m'empressai de retirer mes vêtements pour enfiler la robe comme il me l'avait dit. Je ne savais pas pourquoi je lui obéissais, mais j'avais l'impression que j'étais ici sur son territoire, et que j'avais intérêt à faire ce qu'il disait.

Une fois la robe mise, je m'observai dans le miroir sur pieds. Elle m'allait plutôt bien. Je me tournai. Elle pendait délicatement dans mon dos, dévoilant ma peau bronzée et quelques grains de beauté. Je tirai un peu sur le tissu qui dévoilait trop mes jambes à mon goût. Je n'avais aucune idée d'où je me rendais, et la raison de ma présence à cette réception.