Falling in love to you (2ème version)

28 - Avec et par Amour

C'est une belle journée ensoleillée. La pelouse est d'un vert uniforme, coupée à ras. Chaque rangée est bien alignée, rien ne vient troubler le calme des lieux. Un homme est adossé à la portière de sa voiture, il attend calmement, son regard posé au loin, vers la silhouette qui est accroupie devant une des nombreuses stèles quei composent cet endroit sous les branches de cet arbre si magnifique quand il est en fleur. Rien de plus beau qu'un cerisier en fleurs et dont celles-ci tombent lentement au gré du vent.

L'homme est perdu dans ses pensées. Il n'entend pas les pas se rapprocher derrière lui jusqu'à ce que la voix grave et posée le sorte de ses réflexions :

_ Bonjour Kakashi. C'est assez surprenant de vous trouver là aujourd'hui.

L'homme répondant au prénom cité, ferme les yeux un court instant, soupire lentement, non pas d'exaspération, mais plutôt pour se donner du courage. Il se redresse et se tourne alors vers la voix qui vient de l'interpeller pour le saluer.

_ Naruto !! c'est vrai, ça fait un moment maintenant.

Les deux hommes se serrent la main et se positionnent contre la voiture du premier et regardent également vers la même direction. Un moment de silence s'installe quelques minutes.

_ Comment va votre fils ? Demande l'homme aux cheveux blancs

_ Hmm. Il va bien. C'est sa semaine chez sa mère. Mais ça va. répond le blond avec gravité.

Un autre moment de silence s'installe avant que le blond ne pose cette question qui lui brûle les lèvres :

_ Pourquoi êtes-vous là ? Vous n'aviez pas mieux à faire que venir ici ?

_ Et vous Naruto ? J'imagine que c'est pour la même raison qu'elle, n'est-ce pas ?

_ Il était mon frère, quoiqu'il ait pu faire dans sa folie. Sasuke était mon frère et ... et il me manque malgré tout le mal qu'il a pu nous causer, répond le blond d'une voix grave.

_ Vous lui avez pardonné ? demande l'homme aux cheveux gris.

_ Et vous Kakashi ? L'avez-vous pardonné d'avoir failli vous enlever Sakura ce soir-là ?

L'homme ne répond rien, ferme les yeux en se remémorant cette maudite soirée. Quatre ans se sont écoulées depuis, mais le souvenir est en encore vivace parfois, surtout à cette date de l'année.

••••

Quatre ans auparavant

Kakashi est conduit à l'hôpital où sa compagne lutte entre la vie et la mort après que Sasuke Uchiha ait succombé à la folie par amour pour la jeune femme. Un amour qu'elle lui refusait depuis plus d'un an après toutes ces tentatives les plus désespérées.

Mais Sakura était passé à autre chose, elle avait découvert l'amour, ce qu'elle considérait comme le vrai amour. Et ce n'était pas Sasuke qui le lui apportait, mais un homme qui avait su la conquérir et l'aimer sans la juger, sans la dominer. Et cet homme n'était autre que Kakashi Hatake.

Lorsqu'ils arrivent enfin à l'hôpital, l'ambiance froide et aseptisée de l'endroit plonge l'homme dans une certaine léthargie mêlée à une folle inquiétude. Il veut savoir comment va la jeune femme, il voudrait être à ses côtés. Mais le personnel l'en empêche puisque son état est très grave, les médecins n'ont pas besoin d'être dérangés pour le moment par les questions légitimes de cet homme qui dit être son compagnon.

Alors vient une longue période de solitude à faire les cents pas dans les couloirs froids de l'hôpital de Konoha. Il est tard et l'agitation de la journée n'est plus. Le silence règne en maître en ces lieux glacés. Kakashi n'a jamais aimé les hôpitaux : l'ange de la mort rôde prêt à cueillir les âmes dont l'heure est arrivée pour retourner à leur état originel. Et cela, Kakashi n'est pas prêt de laisser une telle chose arriver. Il ne s'est jamais considéré comme un croyant de quelque religion de la sorte, mais bizarrement, il comprend mieux pourquoi dans de telles circonstances, les Hommes se mettent d'un seul coup à prier. Prier prend alors tout son sens : car cela apporte l'espoir. L'espoir que Dieu, l'Univers ou le destin, peu importe son nom, accomplisse ce miracle tant espéré. Kakashi ne veut pas perdre cette femme qu'il aime comme il n'en a jamais aimé aucune autre.