Chapitre 4

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Bip bip bip, Benjamin éteignit son téléphone qui venait de sonner et sa première pensée fût: ça y est, c'est le grand jour, le jour J. Il n'arrivait pas à y croire, il était très stressé à l'idée de quitter son confort, de partir de son appartement mais ce voyage promettait d'être incroyable donc il se leva, manquant de tomber à la renverse (ce satané manque de fer). Il lui restait deux, trois trucs à mettre dans son sac et il ne lui manquait plus qu'à partir en direction de l'appart de Pierre, où lui et le fameux van l'attendait.

De son côté, Pierre était déjà debout depuis 1h, il ne tenait pas en place. Son sac était déjà près et il attendait Benjamin avec impatience. Il avait eu une petite nuit, cela se voyait à son visage fatigué, Kate était partie de son côté chez ses parents, pour se ressourcer et réfléchir. Il n'avait pas vu qu'elle n'allait pas bien non plus, décidément il ne voyait rien. En espérant qu'à son retour, elle sera là et tout ira mieux. Quoi qu'il en soit, son compagnon de voyage allait bientôt arriver donc il devait se préparer à descendre ses affaires.

Benjamin arrivait enfin devant la porte, essoufflé, il avait couru car il était en retard et il détestait au plus au point être en retard. Le blond arriva devant lui avec un grand sourire, ça fait chaud au cœur de le voir rayonnant comme ça, pensa le brun. 

- Salut mon Pierrot! Comment tu vas?

- Super, je pourrais pas aller mieux attend, je vais partir avec mon meilleur ami de toujours pendant deux semaines. Bref, ducoup t'as que ça comme affaire?

- Bah ouais, on part bien deux semaines non? Tu m'as pas fait un coup de Trafalgar, du style on part pour deux mois finalement?

- Mais non roh, t'inquiètes, ce sera que pour 2 semaines. Je te propose qu'on mette ça dans le coffre et c'est parti. 

- Allez!!

- Bon je te propose pas de conduire?

- Non ça va aller, si tu veux pas avoir d'accident sur la route, c'est mieux que tu prennes le volant.

Cinquante minutes plus tard, ils étaient enfin sortis de Paris, direction Deauville. Benjamin avait pris le soin de faire une énorme playlist qui pourrait les accompagner pendant tout leur voyage, il accordait beaucoup beaucoup d'importance à la musique. Il se dit qu'il devrait partager cette pensée avec Pierre mais pour une raison qu'il ne connaissait pas, il se sentait mal à l'aise de partager ça? Il avait jamais eu l'habitude de parler de ça à ses proches, mais c'était sûrement le bon moment pour du changement...

- Je sais pas si t'as remarqué mais j'ai quand même fait une playlist de presque 50 heures rien que pour toi hein? 

- Mais nooon, c'est toi qui as fait ça? C'est génial, je me suis dis aussi que la playlist était très très proche des musiques qu'on écoutait. Ca me fait trop plaisir que t'ais pensé à ça. 

- Je savais que ça allait te faire plaisir et je me fais plaisir en même temps. Je sais pas si je te l'ai déjà dit mais la musique a toujours eu une place importante dans ma vie, elle m'a vraiment accompagnée dans chaque moments donc je me voyais pas faire cette expérience sans elle. Quand j'étais plus jeune, mes parents m'emmenaient à plein de concerts, j'ai vraiment grandi dedans.

- Wow, j'ai pas l'habitude que tu racontes des trucs si personnels. 

- Hahaha j'essaye de faire des efforts, t'es quelqu'un en qui j'ai confiance donc pourquoi pas te dire ça. Mais t'y habitues pas trop hein. 

Benjamin avait détourné le regard, de peur que Pierre remarque les larmes dans ses yeux. Il n'avait partager ça à personne depuis que c'était arrivé, il n'avait jamais réussi à tourner la page, il était encore profondément touché. Et évidemment, il ne voulait pas qu'il le voit comme quelqu'un de faible parce que c'était toujours lui qui rigolait, faisait des blagues beaufs. Il ne voulait pas gâcher cette image de lui derrière laquelle il s'était caché depuis tellement d'années. Bon, il fallait qu'il se ressaisisse:

- C'est quand qu'on arrive à Deauville là? 

- Ah oui donc t'es vraiment ce genre d'enfant chiant qui demande toutes les 5 minutes quand on arrive. 

Ils commencèrent à rire et la discussion sérieuse avait vite été écartée. 1h30 plus tard, ils ne s'étaient même pas rendus compte qu'ils étaient arrivés. 

Nos blessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant