i bet on you - m.c.

J-20

" Climbing out back the door, didn't leave a mark, no one knows it's you Miss Jackson. Found another victim, but no one's ever gonna find Miss Jackson. "

J'étais vraiment bien, seule dans mon garage, à nettoyer ma moto en chantant, mais ma mère est entrée.

" Chérie, il y a quelqu'un pour toi. "

" Envoie le ici. " Dis-je sans demander de qui il s'agissait.

Elle refermât la porte. J'essuyai mes mains sur mon jean et les passai dans mes cheveux. Ils sont beaucoup trop longs à mon goût étant donné que certaines mèches se mettent devant mes yeux dès que je baisse la tête. Ça dois bien faire six ou sept mois je n'y suis pas allé, je déteste ça. Pourquoi ma coiffeuse se sent obligée de me raconter la vie de son chat à chaque fois que j'y vais ? J'm'en bats les reins de sa bestiole.

La porte se rouvrit.

" T'es pas censé m'envoyer un message quand tu passes ? " Demandais-je à l'intention d'Eden.

" J'aimerai bien, mais je n'ai pas ton numéro. " Répondit une voix qui n'appartenait sûrement pas à Eden puisque c'était celle de Michael.

" Et c'est mieux ainsi. " Dis-je en me retournant. " Qu'est-ce que tu fais là ? "

" On part en ville. "

" C'est ça. " Je lui montra l'engin sur lequel de travaillais avant qu'il n'arrive. " Je bosse, repasse demain. "

" Alix, demain les magasins sont fermés. "

" Ah nan, on avait dit plus de magasins. "

" Ca veut dire que tu viens si ce n'est pas un magasin ? " Demanda-t-il le regard plein d'espoirs. Il est tellement pathétique.

Je jetai le torchon plein de graisse sur le plan de travail et me traina jusqu'à ma chambre sous les cris de joie de Michael.

*

" Bonjour, Mickey ! " Cria une quarantenaire lorsque nous entrions dans le salon.

" Bonjour Evelyn, je te présente Alix. Alix, voici Evelyn. "

" C'est ta copine, Mickey ? "

" Oui. " Répondit-il au moment où je dis " Non. "

Ce connard a rêvé, jamais je ne sortirai avec lui !

" Humm... Je vois... " Dis-elle, perplexe. " C'est pour une nouvelle couleur ? "

" Non, on est venu pour elle aujourd'hui ! " Dit-il comme-ci je n'existais pas.

" Je suis là, il faudrait peut-être me demander avant de toucher à mes cheveux. "

" Désolée, chérie, on ne touche pas à tes cheveux. " Il se tourna vers Evelyn. " Il faut que tu lui apprennes à se maquiller. "

Moi ? Me maquiller ?! Et puis quoi encore ? Le maquillage est une perte de temps phénoménal. J'avais la chance d'être plutôt épargnée par l'acné alors pourquoi enduire mon visage de crèmes qui, en plus de coûter un bras, abimeraient ma peau ?

Je dévisage Michael, et attends que la dénomée Evelyn quitte la pièce pour lui administrer un coup de poing dans le ventre.

" Déjà de une, je t'ai dit de ne pas m'appeller 'Chérie', encore moins devant des gens. Et de deux, je ne compte pas me maquiller. Alors sortons avant que cette femme ne recouvre mon visage de graisse animale. "

" Tu es si pessimiste, Alix. " Dit-il en frottant l'endroit où mon poing avait rencontré son ventre quelques secondes plus tôt. " C'est juste du mascara et de l'eye-liner, rien de bien méchant. "

" Qu'est-ce que tu en sais, tu en portes ? " Demandais-je, agressivement. Il rit.

" Moi non, mais les trois quarts des filles du lycée oui, alors pourquoi pas toi ? "

" Parce que je ne suis pas comme elles. "

" Mais tu oublie que ton objectif est de l'être d'ici 20 jours ! "

Je soupire parce que je sais qu'il a raison et me laisse tomber dans le fauteuil le plus près. Que la torture commence.