i bet on you - m.c.

EPILOGUE

" J'arrive pas à croire que je suis en train de te donner du fric, Fawkes. " Grogne Luke.

Il me tend plusieurs billets et je les mets tous dans ma poche de blouson, un sourire victorieux sur le visage. Je sens que cette journée va être parfaite.

" Ravie, d'avoir fait affaire avec vous, monsieur Hemmings. " Je souris.

" Putain, Mickey, dis à ta copine de la fermer. " Grogne le petit blondinet.

" Jamais. " Répond le concerné en m'embrassant.

" Vous foutez la gerbe... " Il se casse avec ses deux toutous.

" C'est ça t'es juste jaloux de pas avoir une copine aussi formidable que moi... Nan, en fait t'es juste jaloux de pas avoir de copine du tout ! " J'hurle alors qu'il part. Michael se retient de rire.

" C'était pas gentil. "

" Tu mentirais en disant que tu le pensais pas... " Je rétorque et il rit parce qu'il sait que j'ai raison.

Michael m'embrasse et j'entends le bruit d'un klaxon au loin. Je tourne la tête après m'être décollée de Michael. Eden me fait de grands signes depuis la vitre de sa voiture.

" Tu as préparé ton téléphone ? " Je demande à Michael.

Il me le montre et je souris.

" Allez, on va bien rire ! " Je le traîne jusqu'à la voiture et lui dit de commencer à filmer. Il lève son pouce en l'air pour me dire que ça tourne.

" Medames et messieurs, bienvenus au Norwest Christian College. Un lycée tout à fait banal jusqu'au jour où Luke Hemmings décide de me lançer un pari. "

" T'en fais pas un peu trop ? " Me demande Michael. Je le fusille du regard. " J'ai rien dit. "

" Où en étais-je ? Ah oui ! Le pari. Donc, ce connard m'a lancé un pari, qui était devenir plus féminine en un mois. Nolan Grant, caché derrière cette porte de voiture... " Je la montre du doigt. " ...Me croyait impossible de le faire. Alors il a accepté, si je gagnais, de venir au lycée habillé en fée. Et vous savez quoi ? Grâce à mon incroyable talent, mon caractère unique, ma grandeur d'esprit, mon... "

" Abrège. " Cria Eden depuis la vitre de sa voiture. Je lui adresse une énième fois mon majeur avant de reporter mon attention vers la caméra et de rire nerveusement.

" Bref, j'ai gagné. Héhé. " Je souris de toute mes dents à Michael.

" Tu as oublié de dire que c'est essentiellement grâce à un petit-ami merveilleux... "

" Et une meilleure-amie qui gère la fougère ! " Cri Juliet. D'où elle sort, elle ?

" Taisez-vous, vous gâchez toute mon heure de gloire. " Je boude et croise mes bras sur ma poitrine.

" Alleeez, place au spectacle ! " Cria Eden, d'une manière digne des plus grands présentateurs de cabaret.

Je me rue sur la portière et l'ouvre. Nolan sort de la voiture et on explose tous de rire. Il porte un foutu tutu violet et un justaucorps blanc. Je suis sûre et certaine qu'il a piqué à sa sœur, ainsi que ses collants et les chaussons de danse qu'il a aux pieds. Eden lui a dessiné des ailes en carton et les lui a scotchées dans le dos. Il a une baguette magique, qui est en réalité un assemblage de rouleaux de papier toilette, et une tiare sur la tête. C'est un spectacle fabuleux.

" Michael, n'en perd aucune miette. "

" T'inquiète pas, j'aurai trop les boules de perdre une seconde de cet évènement ! "

Il le suit jusqu'à son casier et garde jusqu'à la sonnerie, le téléphone braqué sur lui.

*

" Tu sais que je t'aime ? " Me demande Michael.

Nous sommes sur le toit du lycée en attendant que les cours reprennent.

" Non, bien sûr que non... " Dis-je, ironiquement.

" Alors je t'aime mon tomboy à moi. "

" Moi aussi Elza. Je t'aime. "

Et il m'embrasse.

Certes, cette période de ma vie n'aura pas été très facile, je dirais même que c'était un calvaire. Mais à présent, finis les talons, les robes de 3 mètres de long... J'ai retrouvé mes baskets, mes doc martens, mes jeans, et surtout, le plus important, ma moto. Et même si j'ai laissé quelques éléments de côté, je continue de me maquiller, et je porte des jupes de temps à autre. Oh et j'ai décidé de me laisser pousser les cheveux.

Ce mois m'a totalement changé. C'est comme-ci, lorsque Michael était venu me dire qu'il avait parié sur moi, j'ai eu l'impression qu'il m'avait prise, secouée et retournée dans tous les sens. Ce mec est un ouragan, il est arrivé et a tout chamboulé. Mon quotidien, mon caractère, mais surtout mes sentiments. Il avait réussi à me faire aimer et à me rendre importante aux yeux de quelqu'un. Et je l'aimais pour ça, pour cette importance qu'il m'accordait mais aussi pour ses millions de sensations qui apparaissent lorsqu'il me prend dans ses bras.

Mais vous voulez savoir le pire ? C'est que cet imbécile m'a fait découvrir le côté niais vomitif qui était caché en moi.

Cependant, je me demande toujours comment j'ai pu tomber amoureuse de ce punk-rock de pacotille...