II- CHAPITRE 6 •The Burnout Inferno•

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- Repose ça tout de suite Izuku ! Hurla ma mère.

- Mais j'en ai besoin ! Répondis-je.

- Tu reposes ça je t'ai dis ! Cria-t-elle. Tu ne toucheras pas ces cartons tant que tu ne m'aura pas dit ce que tu cherche comme ça !

- Mon ancien téléphone ! Criais-je, en colère. Je cherche mon ancien téléphone !

- Pourquoi ?!

- C'est pas tes affaires !

Excédé, je balançais au sol le carton que je tenais dans la main et quittais la cave d'un pas brusque et colérique.

- Izuku reviens et range le bazar que tu as fait ! M'interpella ma mère.

- J'dois aller à l'école, rétorquais-je froidement.

- Izuku !

- Je rangerais ce soir ! Criais-je pour dernier mot et quittais définitivement mon bâtiment.

Le visage fermé, je marchais vite dans la rue en direction du lycée.

C'était ainsi depuis quelques jours. Pas seulement avec ma mère, malheureusement, j'étais constamment sous tension.

Tout a commencé ce jour-là, le jour de l'interview de Katchan à la télé. J'avais commencé à psychoter, me rejouant en boucle dans la tête cette scène ou je le repoussais, pire, ou je n'avais pas le courage d'aller moi-même. Pourtant j'étais persuadé être amoureux de lui, en tout cas avant, aujourd'hui je n'étais plus sûr de rien et c'était précisément  ce qui me préoccupait.

Je n'étais plus sûr de rien.

Être noyé dans le doute m'avait fait découvrir des parts de ma personnalité que je ne me connaissais même pas, bien que je me doutais de temps en temps, avoir des tendances colériques ou faire des sortes de mini crise comme lorsque j'avais pété mon téléphone contre le mur de ma chambre à Nagatoro. Ce genre de phases peut bien arriver à tout le monde, mais être sur les nerfs non stop depuis quelques longs jours interminables, était fatiguant, et plus j'étais fatigué, plus j'étais sensible. Plus j'étais sensible, plus j'étais susceptible de péter des câbles dès le matin, comme je l'avais fait avec ma mère ce jour-la.

Ce qui n'arrangeait rien à la situation, c'est que je n'avais pas l'impression d'être le fils de ma mère tellement nos mondes étaient devenus différent. On ne voyait plus la même chose, on ne pensait plus la même chose. Je ne pouvais pas affirmer qu'elle me rejetait, mais ce qui était sur, c'était qu'elle me repoussait.

Au lycée, c'était une suite de regards dédaigneux, de paroles blessantes, de comportements déplacés et de remarques rabaissantes. Les petites réflexions de mes camardes du début d'année s'étaient transformés en un harcèlement pur et dur. Je me contentais de venir, prendre mes cours sans parler à personne et me barrer chez moi pour subir le regard lourd de sens de ma mère sur moi. Alors je m'enfermais dans ma chambre, je faisais mes devoirs, puis j'allais dormir.

C'est pour ça que je m'étais mit à détester mon comportement envers Katchan. Je passais peut-être pour quelqu'un de faible, mais depuis une logue et horripilante semaine, je me sentais seul, complètement seul. La seule personne que je pensais pouvoir m'apporter un peu de réconfort, c'était Katchan, celui que j'avais repoussé quelques jours auparavant. Il fallait que je trouve un moyen d'approcher Katchan à l'abri des regards. J'avais fait part de cette requête à Kirishima, mais j'ai vu son visage se fermer, puis il se renfrogna avant de me dire qu'il ne voyait pas comment il pouvait m'aider. Je n'allais pas me mettre à genoux, mais j'avais quand même forcé, il fallait que je retrouve Katchan et que je m'excuse, même si il me repoussait, au moins j'aurai parlé à cœur ouvert à quelqu'un.

Down-And-Out [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant