Accident

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Aomine

Je ne m'étais pas rendu compte immédiatement de ce que j'avais fait, probablement parce que je m'étais rapidement endormi suite à ma discussion avec Kagami. Mais lorsque je me réveillai à ses côtés, je compris. Je venais réellement de partager ma vie, mon manque d'envie avec lui ? Non, ce devait être une erreur... Il était tout bonnement impossible pour moi de raconter toute cette histoire à ce gars, même fatigué ! Et pourtant... Mais pourquoi donc avais-je fait ça ? Les seuls qui connaissaient cette étrange partie de moi, qui haïssait un sport jadis signe d'espoir, étaient les membres de la Génération Miracle, qui m'avaient vu dépérir petit à petit. Alors pourquoi diable avais-je parlé de ça à la seule personne pouvant me faire de l'ombre ? Était-ce parce que j'attendais quelque chose de lui ? Non, impossible...

Finalement, je me levais en silence et récupérai mes affaires sans réveiller le carmin qui s'était lui aussi endormi, faisant taire mes pensées et mes questions, puis je quittai le toit du lycée pour rentrer chez moi. Je reçus dans la fin d'après-midi un message de Momoi, me demandant comme d'habitude la raison pour laquelle je n'étais pas à l'entraînement. Je ne pris même pas la peine de lui répondre.

En rentrant chez moi, j'avais fini par appeler l'une de ses filles dont j'avais obtenu le numéro par je ne sais encore quel moyen. Elle m'avait répondu avec enthousiasme et était arrivée chez moi avec empressement. Nous étions désormais tous les deux allongés sur mon lit, nus et occupés à discuter de tout et de rien. Enfin, nous l'étions. Jusqu'à ce que quelqu'un vienne sonner à ma porte en plein milieu de la soirée pour déranger min coup. Je finis donc par me lever en grognant, mettant un short et une légère veste avant de me rendre jusqu'à la porte de l'appartement et me retrouver, une fois de plus, face à Kagami.
...
Mais... Qu'est-ce que ce Bakagami fait encore ici ? Déjà ce matin ! Y a t'il au moins quelqu'un pour m'expliquer la manière dont il a obtenu mon adresse? Et quel don il a de toujours arriver au mauvais moment... Je ne le fis pas entrer, continuant simplement de l'observer en silence. J'entendais la jeune femme m'appeler depuis l'intérieur,ce qui m'agaçait encore plus. Il fallait que je connaisse la raison de la venue de l'américain, ou bien je ne serais jamais tranquille.

-Bon, je t'écoute. Qu'est-ce que tu me veux, encore ? C'est pas comme si j'étais occupé avec quelqu'un, si tu vois ce que je veux dire... Alors que me vaut ta présence en plein milieu de ma soirée, alors qu'il fait nuit et que tu n'es pas censé connaître mon adresse, hmm ?

Bakagami semblait essayer de comprendre ce que je venais de lui dire. Son regard à la fois surpris et désapprobateur me fit sans mal imaginer qu'aux yeux du carmin, mes actions n'étaient pas saines et irréprochables. Cependant, il ne m'en fit pas la remarque, et préféra profiter de sa présence pour m'expliquer la situation dans laquelle il se trouvait.

-Salut Aomine... Le circuit d'eau de mon appartement vient de lâcher, et je ne sais pas jusqu'à quand il sera dans cet état... Alors j'aimerai savoir si tu pouvais me laisser vivre ici quelques temps, jusqu'à ce que ça soit réparé...

Il ne me semblait pas certain de sa demande, et honnêtement, l'accueillir chez moi me faisait plus chier qu'autre chose. En effet, si j'acceptais, ça signifiait ne plus vivre comme je l'entendais, faire abstinence et m'occuper de lui. Fin non, il se débrouillera tout seul, mais je n'avais aucune envie de faire le double de courses, surtout avec ce ventre sur pattes qui mange même plus que moi... Pourtant, il restait un camarade du club de basket et je savais que si Momoi venait à apprendre que j'avais refuser de l'aider, je passerai un mauvais quart d'heure.

Je finis par me décaler et je laissai entrer le Bakagami américain dans mon appartement, l'emmenant vers la pièce à vivre. Je lui fis signe de rester là et d'attendre, le temps que je sorte la jeune femme de chez moi, puis je me rendis dans ma chambre où je pus enfin soupirer de désespoir. J'allais vraiment devoir vivre avec cet idiot jusqu'à nouvel ordre, et je n'ai pas la moindre idée du temps que durera cette mascarade.
J'expliquais brièvement la situation dans laquelle je me trouvais à la fille avec laquelle j'aurai dû passer ma nuit, puis, comprenant, elle récupéra ses affaires et quitta mon appartement, semblant tout de même légèrement déçue.

Je revins alors sur mes pas et retrouvai le carmin dans mon salon, alors que j'étais toujours à moitié nu.

-Bon... Tu vas vivre avec moi, a partir de maintenant. Il va donc falloir qu'on instaure des règles. Parce qu'ici, c'est chez moi. Tu n'es qu'un squatteur. Mais je penses que ça, tu le sais déjà. Là, tu viens de me faire rater un super bon coup, et une très belle soirée, donc je suis déjà passablement énervé, alors que la journée m'avait déjà saoulé. Tu as intérêt à m'obéir au doigt et à l'œil.

L'américain me regardait silencieusement tandis que je passai ma colère sur lui. Il semblait craindre de ma réaction si il m'interrompait, alors il hocha simplement la tête, signe qu'il écoutait mon discours. Je réfléchis alors quelques instants pour savoir quelles tâches je pourrai le forcer à faire. Après tout, autant se servir de lui pour quelque chose et au moins prendre du temps de repos, si je ne peux pas passer de bon temps auprès de belles lycéennes.

-Bon, déjà, tu feras la cuisine. Pour nous deux. Tu es bon cuisinier non ? Alors tu dois être capable de t'occuper de ça. Moi, je suis extrêmement mauvais en terme de cuisine et je ne bouffe que des nouilles instantanées alors ça me changera de mes plats dégueulasses de d'habitude... Ensuite tu feras tout ce qui touchera au ménage. Cependant, je ferai les courses. Je m'occuperai aussi des vaisselles, du rangement des des lessives. Au moins, ça reste équitable. Maintenant, passons aux espaces vitaux. Ma chambre, c'est ma chambre. Donc soit tu dors dans un futon dans le couloir, soit tu dors sur le canapé. Mais tu n'entres jamais dans ma chambre sans mon autorisation, même si c'est pour le nettoyage. Ensuite, je prends les douches le soir après les cours, donc tu prendras les tiennes le matin. J'espère que tout ça te va, parce que tu n'as pas le droit de le refuser. Ce sont les conditions, sinon tu dégages. Sur ce, fais comme chez toi.

Après mon instauration des règles qui regiraient sur cette demeure le temps de sa présence, je fis signe a l'américain de s'installer comme bon lui semble, pendant le temps où je pris une douche. Lorsque j'en sortie, je ne me rhabillais pas plus qu'en entrant. Je n'avais enfilé d'un simple boxer, et je portais toujours la serviette autour du cou. Il m'avait fait rater mon coup de ce soir, mais j'avais toujours faim. Donc il allait me servir.

Je retournai dans le salon et demandai à Bakagami de me suivre. Je le pris même par le poignet puis je l'emmenai jusqu'à ma chambre. Je le fis rentrer dans la pièce et enfin refermai la porte a clé derrière lui. Il n'allait pas se sortir de ces ennuies facilement. Je comptais lui mener la vie dure, tant qu'il vivrait sous le même toit que moi, et j'allais mettre les nerfs de cet américain à d'effroyables épreuves. Je lui mimai alors de s'installer sur mon lit, et il se contenta d'obtempérer. Je tirai les rideaux de ma chambre, puis allumai une veilleuse afin que nous puissions encore nous voir, avant d'enfin m'installer sur lui.

-Pour te faire pardonner, tu dois me soulager.

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Hello ! Je suis vraiment désolé pour le retard de sortie de ce chapitre😅
Alors j'ai pas grand chose à dire, si ce n'est qu'écrire ce chapitre m'a épuisé. J'ai l'impression que Aomine sur la fin est complètement bourré, ça me tue. Non en réalité c'est une nouvelle manière pour lui de montrer sa contrariété. Mais ça vous le saurez dans le prochain chapitre. Je vous souhaite d'avance une bonne lecture, et a la prochaine !

Aokaga - Un Amour ProdigieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant