Chapitre 13

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Je reste sur cette déclaration. Je ne sais plus quoi dire. Je pleure encore plus a chaque nouveau mot qui sort de sa bouche. Pourquoi ne veut-il pas se sauver ? Je dois tout faire pour l'aider même si je ne servirai pas a grand-chose.


- Peu importe Harry, au moins si tu es là-bas je serai rassuré, je serai que tu n'es pas tout seul chez toi en train de sombrer, en train de te laisser mourir. Si tu vas là-bas je pourrai dormir plus paisiblement, me rendre chaque jour dans cet endroit en sachant que quoi qu'il arrive tu y seras, et que je pourrais a nouveau te parler. Fais le pour moi Harry, j'en ai besoin... Le suppliai-je. Si tu vas là-bas je te promets de retourner en cours. De continuer à me battre moi aussi de mon côté.


Je le vois hésiter. Je ne sais plus quoi dire d'autre, j'ai puisé dans toutes mes ressources. 


- D'accord Cassia, j'accepte ton marché. Je vais me faire soigner mais je veux que tous les matins tu ailles ne cours et que chaque après-midi tu sois là auprès de moi. Me dit-il tout en me prenant dans ses bras.


- Je te le promets. Je serai là jusqu'à ce que tu guérisses. Lui répondis-je.


Nous avons terminés la journée sur son lit a discuter de sa maladie, de sa vie, de sa famille, de ce qu'il souhaitera faire plus tard et il se trouve que j'avais raison, il veut travailler dans la décoration. Il est entré a l'hôpital le soir même, je l'ai accompagné jusqu'à ce que les médecins me demande de partir. Je l'ai embrassé et lui disant que je l'aimais et de ne pas succomber a la maladie tant que je ne serai pas là pour le revoir. 


Les jours ont défilés. J'ai repris les cours, j'y vais chaque matin et mal grès tout le retard que j'avais pris j'ai réussi a rattraper. Je ne me suis pas fait de nouveau ami, je n'ai besoin de personne d'autre qu'Harry. J'ai appris un peu après que Seth avait été arrêté par la police pour trafic de drogue, il ne va donc plus au lycée et ne m'a jamais dénoncé. 


C'est la fin de la matinée, encore quelques minutes avant que je me retrouve seule dans le bus, encore quelques minutes avant que je puisse lâcher prise. Les portes s'ouvrent et ce nombreux groupes de personnes quittent le car, je reste assise, et place mes écouteurs a mes oreilles. La musique démarre et je pense. Mon arrêt arrive et je descends. Dans la rue, je vois les gens qui rigolent, qui sont heureux. Je rentre chez moi, pose mon sac et vais m'enfermer dans ma chambre. Mon dos claque la porte pendant que mon corps descend jusqu'à mes pieds. Enfin seule. Les murs semblent s'effacer, la lumière du jour se dissipe et peu de temps après, je suis autre part. Il pleut, il fait sombre, je suis mouillée mais ça n'a pas d'importance car ici je suis bien. Toujours la musique dans les oreilles je chantonne. J'attends l'heure où je pourrai enfin aller le voir, lui, celui qui donne un sens a ma vie. Celui qui se bat uniquement pour moi. Celui que je ne laisserai jamais tomber. Je me lève et me pose sur le rebord de la fenêtre. Je me sens seule, comme si une grande partie de moi était partie avec lui. Comme s'il m'avait quitté. Je revois son sourire, son rire, ses bêtises.


Quelques minutes plus tard, me voilà partie en direction de l'hôpital. Celui qui détient la personne que j'aime. Je pénètre a l'intérieur et me dirige vers l'accueil. Je demande.


- La chambre de monsieur Hone s'il vous plait.

- Harry c'est ça ? Me répond la réceptionniste
.

- Oui.

- Chambre 08.

- Très bien merci.

Je lui souris et pars d'un pas rapide vers cette chambre. Quand j'ouvre la porte je le vois, là assis sur son lit, le regard tourné vers la fenêtre, il pense a quelque chose, puis il se tourne vers moi, son sourire s'agrandit en l'espace d'une seconde et je viens m'assoir a côté de lui.


- A quoi tu penses ? Lui demandai-je.


- Je me disais, j'ai remarqué quelque chose. Il faut neuf mois à un homme pour venir au monde, mais il lui suffit d'une seconde pour le quitter. Je me suis longtemps caché derrière un masque avec toi, peut-être était-ce pour que lors de ma détresse, personne ne me sauve. Je ne voulais pas te faire de mal. Mais c'était plus fort que moi, j'avais besoin de te voir, de te parler, de sentir ton odeur, de t'entendre rire, tout simplement de savoir que tu vies et que tu es heureuse. J'ai souvent failli a ma mission mais au final tu es toujours là a côté de moi dans les moments les plus difficiles et je te remercie pour ça. Me déclare-t-il.


- Ne dis pas des choses comme ça Harry, On dirai un adieu et c'est loin d'être le cas. 


- Ce n'est pas un adieu. Je sais que j'ai encore quelques jours pour profiter de toi.


- Pas seulement quelques jours. Une vie entière car tu vas guérir, je crois en toi.


- Ça fait combien de temps qu'on est ensemble maintenant Cassia ?


- Aujourd'hui ça fais sept mois. Lui dis-je toute heureuse.


- Je ne sais pas combien d'occasion j'aurai de te parler alors je veux te demander quelque chose tant que je le peux encore.

- Arrête de dire ça Harry, tu en auras beaucoup d'autres occasions de me demander quelque chose.


- Je veux te le demander maintenant. Insiste-t-il.

** Voilà pour ce chapitre ! Même s'il n'y a jamais de commentaire je suis contente de voir que plusieurs personnes lisent ma fiction et que je n'écris pas pour rien. J'ai commencé le début de ma prochaine fiction et j'espère que vous serez plus actif dessus ! :) Ce n'est pas un repproche, mais mettre un vote ou un petit commentaire prend seulement quelques secondes et ça me ferait hyper plaisir :) On approche vraiment de la fin, il ne reste plus beaucoup de chapitre, j'espère que vous aimez encore :) Le prochain chapitre la semaine prochaine ! :) **

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