2 septembre 2014, c’est la rentrée. Le réveil est plutôt agréable sous l’effet des rayons du soleil et de la chaleur de l’été encore bien présente. Je prends une grande inspiration pour me donner du courage et je descends les escaliers. Je n’ai même pas faim. C’est un tout nouveau lycée que je vais fréquenter, des nouveaux amis que je vais rencontrer et de nouveaux professeur qui vont m’enseigner. Une boule se forme dans mon ventre, sans doute le stress. Je prends le temps de peigner mes cheveux jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement doux. Je me maquille assez simplement, je n'ai rien à prouver aujourd'hui, donc nul besoin de verser un pot de maquillage sur mon visage. Enfin prête, je prends mon courage à deux mains et franchie la porte d’entrée de la maison en direction de ce grand bâtiment qui me servira de prison durant une année entière.
8h10, je passe le portail, il ne me reste que cinq minutes avant d’entamer mon premier cours. Je prends le temps de détailler chaque recoin du paysage. C’est très grand et très beau tout en étant incroyablement simple, une façade grise tournant vers le bleu et de fines fenêtres sur chaque nouvelles classes. Je peux déjà apercevoir des rondes d'élèves, d'amis, se formant dans chaque recoin de cette immense cours de récréation. L'herbe est d'un vert très clair, elle semble avoir été entretenue il n'y a pas si longtemps. Le soleil brille toujours autant et c'est alors que le stress revient. Parmi toutes ces personnes autour de moi, je suis seule. J'ai un fort caractère mais aujourd'hui je ne me sens pas capable d'aller vers qui que ce soit. Je ne me sens pas chez moi ici. C'est bruyant, j'entends des cris et des rires provenant de partout. Je me décide enfin a rentrer dans le batiment afin de trouver quelqu'un capable de me renseigner sur ma classe de cette année. C'est alors que je sens une masse assez lourde rencontrer mon dos avant de me retrouver sur le sol bétonné.
- Tu ne peux pas faire gaffe ! Criai-je.
- Tu devrais faire attention. Dis une voix derrière moi.
Je me retourne immédiatement pour faire face à cette personne, c’est un garçon, de mon âge je dirai, il est assez grand, il est blanc et semble malade et fatigué. Son tee-shirt blanc lui colle à la peau et je ne me gène pas pour contempler ses muscles parfaitement dessinés. Ses fines boucles de cheveux retombent gracieusement sur son visage, il en dégage une mèche avec la main avant de plonger ses yeux dans les miens, il soutient mon regard. Je me perds dans les prunelles si vertes qui s’offrent à moi. Il sourit, d'un sourire magnifique révélant deux petites fossettes incroyablement craquante, c’est alors que je reprends mes esprits.
- Pardon ?
- Fais seulement attention à toi. Tu attires les regards, mais surement pas ceux des meilleures personnes. Me répondit-il.
- Excuse-moi, mais on se connaît ? Demandai-je perplexe.
- Non, tu ne me connais pas.
- Et pourtant tu te permets de me donner des conseils.
- Oui, comme tu te permets de me juger.
- Qui a dit que je te jugeais ?
- A la seconde même où tu t’es retournée, tu m’as jugé, tu m’as contemplé, et tu as même émis un sourire avant d’enfin m’adresser la parole.
- Je ne te contemplais pas.
- Si c'est ce que tu penses alors tant mieux, on va dire que tu ne me contemplais pas. Je te laisse, on se croisera surement un peu plus tard madame-je-ne-veux-pas-dire-la-vérité.
Je vais pour ouvrir la bouche et riposter, mais je la referme aussitôt comprenant que cela ne servira à rien. Cette situation est puéril. Après être allée dans le bureau du principal du lycée - qui d'ailleurs est un gros bonhomme chauve - afin qu’il m’indique ma classe et me remette mon emploi du temps, je pénètre dans ma classe. A ma grande surprise, ce n’est pas le regard de dizaines d’élèves posés sur moi qui m’interpelles, mais plutôt celui resté sur sa feuille au fond de la salle, il ne se donne même pas la peine de poser son regard sur moi,il n'a aucune réaction, question politesse on peut oublier. Je sais de qui il s’agit et il sait qui vient d’entrer dans la pièce. C’est alors qu’un sentiment improbable m’envahi, serait-ce de l’excitation ? Du plaisir à l’idée d’être dans sa classe durant ma dernière année de scolarité, d’avoir la possibilité d’apprendre à le connaître ? Je me dirige vers une table seule dans le fond à deux rangées du garçon en question. Le professeur commence son cours et je prends des notes, de temps en temps je lève la tête et le regarde. Lui. Il a l'air passionné par ce qu'il fait sur cette feuille. Je me concentre de nouveau et me remet à travailler. J'ai du souffler d'exaspération plus d'une centaine de fois depuis le début de l'heure, je n'arrive pas a me concentrer et je ne comprend rien aux paroles prononcées par mon professeur. C’est alors que je sens la vibration de mon téléphone portable retentir. Je m’en saisi délicatement avant de le déverrouiller et d’y lire avec stupéfaction le message inscrit à l’écran :
- Bleu, comme la couleur de tes yeux,
Noir, comme le plus sombre de tes vœux
Crac, le bruit des branches d’un ruisseau
Crac, le bruit de ton cœur qui se brisera bientôt au contact de ma peau
Numéro de l’expéditeur inconnu.
** Voilà pour le chapitre 1 ;) Pas extra pour un début mais j'espère qu'il vous a plu :) N'hésitez pas à donner vos avis même s'ils sont négatifs :) La suite très bientôt :) **
VOUS LISEZ
Un message.
FanfictionCassia est une jeune étudiante qui vient tout juste d'emménager dans une nouvelle ville et se prépare à faire sa rentrée dans un tout nouveau lycée. Dès le premier jour elle fait la rencontre d'Harry, un personnage au caractère mystérieux et au phys...