225 54 90
                                    

-" Je vais commencer par parler de leurs parents. Car ils ne s'en cachaient pas au près de moi. Et parfois j'aurais préféré ne pas savoir.
Chenle m'a envoyé un message. Je sais qu'il vous a parlé du père de Renjun. Mais Je vais commencer par lui.
Cet homme, alcoolique, drogué, violent, vulgaire, et flippant. Cet homme qui a frappé Renjun. Cet homme qui lui a interdis beaucoup de choses. Cet homme qui s'est permis beaucoup de choses. Beaucoup trop. Mais j'y reviendrais après.
Renjun le détestait. Il avait des raisons. On le détestait tous les trois d'ailleurs.
Et les parents d'Hyuck...
Ils semblaient gentils, attentionnés, drôles, comme lui en fait. Mais c'était tout le contraire.
Ils ne l'ont jamais frappé, jamais blessé physiquement. Ils n'avaient pas besoin d'utiliser la violence pour lui faire mal. Les mots étaient tout autant douloureux. Notre Haechan si joyeux et blagueur se faisaient harceler moralement par ses propres parents. Et se fut pire après sa révélation. Les remarques avaient toujours été sur son poids, son physique, sa personnalité. Mais cette fois le registre pouvait changer.
Je suis sûr que vous l'avez remarqué. Ce lien qui les maintient.
Je l'ai vu se développer jours après jours. Au début j'en étais presque jaloux, puis j'ai compris. J'ai compris que c'était inexplicable. Que des termes pourraient être prononcés mais qu'au final ils ne convenaient pas. Que ce n'était pas qu'ils étaient plus amis entre eux qu'avec moi, mais qu'ils étaient plus qu'amis tout court.
Je ne les ai jamais jugés. Je ne l'ai pas relevé non plus. Hyuck me l'a implicitement dit cependant. Et Renjun...disons...que Jaemin n'a pas menti.
Donghyuck était en couple. Je sais que vous l'avait interrogée aussi d'ailleurs. Elle est gentille et jolie. Mais elle est surtout une cachette pour lui. Un mensonge qui tenait à peu près la route.
Mais un jour il l'annonça à ses parents. Je ne sais pas dans quelle situation. Je ne sais pas les mots exactes qu'il a dit, je ne sais pas leur exacte réaction. Mais je sais qu'après ça, comme je l'ai dit, les remarques et insultes avaient changé de registre. Ils s'attaquaient désormais à sa sexualité.
Les parents d'Hyuck étaient donc au courant, et le père de Renjun ne tarda pas. Encore une fois je ne sais pas comment. Peut-être une boulette de Chenle. Peut-être qu'il avait vu les messages qu'ils s'échangeaient. Toujours aucune idée. J'ai juste vu mon meilleur ami revenir encore plus faible, pâle... Je me rappelle de son regard qui nous avait transpercés, qui nous avait détruits. Il n'a pas donné de détails mais ses mots étaient déjà assez francs. "Il m'a touché." Voilà ce qu'il a dit. On n'a pas insister. On a juste décider d'être là pour lui...
Après ses deux tournants, tout a changé.
Ils étaient désespérés, écrasés... Et je tentais coûte que coûte de les ramener à la surface.
Mais s'était trop profond. Il fallait qu'ils donnent leur propre impulsion au fond. Alors c'est ce qu'ils ont fait.
Ils ont réfléchis, longtemps, à comment, quand, avec quoi, arriver à leurs fins.
J'ai essayer de les en empêcher. Mais je n'ai pas réussi. Et après tout, ces monstres le méritaient.
Ils ont élaborés leur plan. Ils m'ont tout dit sans me mentir. Et encore une fois j'ai dit que j'étais là pour eux.
Une fois les réponses obtenues. Ils avaient agis. Aujourd'hui, l'impulsion à été donnée, et désormais, la surface les appelle."























































Son regard était vide, désemparé. Il était épuisé, la nuit était plus que tombée désormais.

Les deux adolescents ne pouvaient avoir aucune arme, alors le lieutenant décida de détacher leur mains. Mains qui s'entrelacèrent directement, sans hésitation, sans honte.

-" Pourquoi ? demanda le plus jeune.
- Yangyang a tout dit. Maintenant c'est à vous.

Les larmes roulèrent sur les joues hâlées du Lee tandis que le brunet sembla enfin respirer.

- C'était notre seule clef. Leurs morts étaient notre seule clef.
- On l'a pas fait par plaisir, lieutenant, mais juste pour espérer survivre.

Le policier secoua la tête de gauche à droite, il se sentait anéanti.

- Vous auriez du venir ici, demander de l'aide...
- On avait plus le choix. On savait que personne ne nous écouterait... répondit le châtin.

L'homme n'osa le contredire, il n'avait sûrement pas tort...

- Vous savez, les tuer était un acte bien moins horrible que tout ce qu'ils nous ont fais subir.
- Je...

Les mots ne pouvaient plus sortir d'entre ses lèvres. Il se sentait sale, stupide, incompétent. Il avait honte. Honte d'être policier. Honte d'être humain.
Il voulait fuir, effacer l'horreur qu'avait vécue les deux garçons, oublier que ce monde est cruel et répugnant.
La vérité lui éclatait en pleine face, et elle était bien plus violente et insoutenable qu'il ne l'avait imaginée.

- Lieutenant ? le nommé releva la tête et regarda le plus petit qui venait de l'interpeler. Si on ne l'avait pas fait, ce serait lui ici, devant vous, dans cette salle, et ce serait moi à sa place. Ce serait moi le cadavre."

𝐭𝐮𝐫𝐧 𝐭𝐡𝐚𝐭 𝐬𝐡𝐡 𝐝𝐨𝐰𝐧 ও 𝑟𝑒𝑛ℎ𝑦𝑢𝑐𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant