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Il observa la jeune fille, accompagnée d'un policier et d'un homme plus âgé, se rapprochant de lui.

Au premier regard il comprit sa détresse et son angoisse, filtrant par chacune des pores de sa peau si pâle.

Le policier s'avança et fit les présentations.

-" Voici mon collègue, le lieutenant Seo Johnny. C'est lui qui va vous interroger.

Le nommé lui offrit un sourire rassurant, ce qui détendit l'homme plus âgé qui prit l'adolescente par l'épaule.

- Ne t'en fais pas. Ça va aller chérie. lui dit-il.

Elle acquiesça et suivit le lieutenant dans son bureau.

Le grand brun lui fit signe de s'asseoir et elle s'exécuta. Il fit de même.

Il regarda brièvement à la fenêtre et vit le ciel qui commençait à s'assombrir à seulement 17h.

- Hâte de voir le printemps arriver. soupira-t-il à l'intention de la jeune fille en souriant.

Elle acquiesça rapidement.

- Alors, il s'éclaircit la gorge, Park Soojin ?

Nouvel acquiescement.

- Qui sont Huang Renjun et Lee Donghyuck pour toi ?
- Donghyuck est mon petit ami. Je ne connais que très peu Renjun.

Cette fois ce fut lui qui acquiesça.

- Comment est Donghyuck avec toi ?

Son regard se perdit un instant, tandis que le brun la toisa plus précisément.

L'adolescente avait les cheveux coupés aux épaules, décolorés en blanc. Son regard était doux malgré que ses yeux soient actuellement injectés de sang, sûrement dû aux événements récents. Il observa ensuite ses doigts qu'elle triturait, stressée.

- Il est toujours très drôle, joyeux. Il fait rire tout le monde. Il-il ne m'a jamais fait de mal et ne m'en aurait jamais fait, j'en suis sûre.

Le policier prit quelques notes.

- Tu l'aime beaucoup n'est-ce pas ?

Elle acquiesça encore.

- Et lui, il t'aime tout autant ?

Elle arrêta le mouvement répétitif de ses doigts et avala sa salive.
Johnny se redressa et l'interrogea du regard, sentant que quelque chose n'allait pas.

- Il...Il a toujours été très tactile et attentionné envers moi mais...
- Mais ?
- Il n'a jamais voulu quoique ce soit de plus qu'un câlin ou un léger baiser avec moi. il la laissa s'emballer. Je ne dis pas qu'il n'a pas le droit. C'est son choix et pas de problème mais... Rien n'est vraiment différent entre notre relation et celle qu'il a avec ses amis.

Le brunet vit une petite perle salée dévaler sa joue pâle.

- Je ne comprend pas comment c'est possible que je me retrouve ici... J'arrive pas à croire que Donghyuck ait...qu'il ait...elle se mit à fondre en larmes.

Le lieutenant posa ses coudes sur le bureau et croisa ses doigts.

- Nous sommes ici pour comprendre justement.
- Je ne peux pas plus vous aider... J'ai l'impression que je ne le connais plus. Enfin plutôt que je ne l'ai jamais vraiment connu...

L'angoisse du début d'interrogatoire s'était transformé en un désespoir immense qui explosait au fur et à mesure de ses paroles.

- Vous...vous devriez interroger Yangyang...
- Il est sur la liste.

Elle hocha la tête de façon répétitive, semblant en pleine réflexion.

- Je ne peux pas le voir ? demanda-t-elle finalement.
- Hum, je ne sais pas, on peut toujours essayer mais-
- Non oubliez. Je-je pense que c'est mieux comme ça.

À nouveau il observa le ciel à la fenêtre, sombre, triste.

- Très bien. Nous en avons fini mademoiselle. il se leva en souriant, avant de l'entraîner vers la sortie. Si quelque chose te revient, n'hésite pas.
- Oui monsieur.

Il ouvrit la porte et fit le même sourire à l'homme, son père sûrement, qui l'attendait.

- Merci et bonne soirée à vous.
- Merci monsieur.''

Ils quittèrent le bâtiment, laissant le brun avec une plus grande frustration.





















































L'adolescent tournait en rond dans sa cellule. Si ce n'était que la garde à vue alors il n'osait imaginer comment se passait la prison. Mais après tout...peut-être devrait-il s'y préparer.

Il ne le montrait pas mais, entre ces quatre murs, la peur enfouie au fond de lui ressurgissait petit à petit.
À dire vrai, il était terrifié.

Mais ce qui l'angoissait le plus était de ne pas savoir où était l'autre garçon, comment il allait, s'il gérait la situation même si "gérer" était un mot inutilisable à ce moment.

Coupant court à ses réflexions une femme en uniforme policier ouvrit la porte, derrière elle un homme dans la même tenue.

-" Nouvel interrogatoire. dit-elle simplement.

Il se laissa faire et se fit entraîner dans les couloirs jusqu'à une porte. Au dessus de celle-ci il lisait "salle d'interrogatoire". Cette fois, il n'aurait pas droit au gentil et agréable petit bureau de monsieur le lieutenant de police, mais bien à la salle froide et effrayante que l'on voyait dans tous les films.

Ils attendirent devant un instant, avant que la porte ne s'ouvre et ne dévoile un autre policier ainsi que l'autre adolescent, le regard vide.

Vivement le châtin se dégagea des deux agents de police et serra le brunet contre lui.

Il le trouva encore plus maigre et fragile qu'il ne l'était déjà. Enfin fragile, ce n'était que physiquement.

Leur étreinte fut brève, mais la chaleur intense.

La policière tira violemment sur le bras du basané et le ramena à eux.

- Bordel ! Refais pas ça je te préviens !

Un quatrième policier sortit de la salle d'interrogatoire et le châtin reconnu le lieutenant de la veille.

- On se calme. C'est rien. Amenez-le dans la salle et point, ce sont des gosses.
- Des meurtriers monsieur ! corrigea l'agent maintenant aussi le hâlé.
- Entre eux et ton meilleur pote que tu continues de défendre alors qu'il a violé une dizaine de jeunes filles et en a tué la moitié je ne pense pas que ce soit eux les pires. Regarde toi dans un miroir avant que je te refasse la tronche crétin. Maintenant laissez le moi, et toi, il haussa le menton vers le policier accompagnant le Huang, ramène le.

Les trois agents se turent et s'executèrent en silence.

L'adolescent aux cheveux roux se retrouva assis, mains menottées dans le dos, sur la fameuse chaise d'interrogatoire.

Il songea au brunet déjà loin de lui et recommença à s'inquiéter pour lui.

Le lieutenant poussa un long soupir en s'étirant.

- Ces abrutis ne méritent pas d'être ici...

Donghyuck en rit presque et le grand brun lui accorda un clin d'oeil.

- Toujours pas une partie de plaisir mais, à nous deux." reprit-il d'un ton plus sérieux.

Et malgré le respect et l'estime que le Seo avait gagnés au près du basané, rien de plus ne sortit d'entre les lèvres de ce dernier.

𝐭𝐮𝐫𝐧 𝐭𝐡𝐚𝐭 𝐬𝐡𝐡 𝐝𝐨𝐰𝐧 ও 𝑟𝑒𝑛ℎ𝑦𝑢𝑐𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant