chapitre 28

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PDV KEN

- C'est beau ici n'est ce pas ?

Je dis en me mettant sur le banc juste en face de lui.

- Comment est ce que tu m'as retrouvé ?

Je le trouvais plus froid que d'habitude et c'est normal après tout ce que j'ai fait.

- C'est facile ! J'ai des potes un peu partout dans la police. Juste une ou deux caméras de surveillance et le tour est joué.

Il soupire et se couche dans les herbes du parc.

- Qu'est ce que tu veux face de rat ?

Il lâche grossièrement.

- Mon grand frère. C'est lui que je veux.

Il ferme les yeux et soupire encore une fois.

- Il a vraiment du pain sur la planche ce grand frère. Je ne l'envie pas du tout.

- Oui mais tout ce qu'il peut faire c'est de m'accepter tel que je suis. Tout les petits frères sont de vrais casse-pieds et on ne peut rien y changer.

Il se lève et prend ses affaires.

- Eh bien tu lui passeras le bonsoir de ma part ce grand frère si courageux. Bonne continuation.

Arrête un peu Brad ! Tu sais très bien que je ne rentrerai pas à la maison sans toi. J'ai besoin de toi, de l'amour et des conseils d'un frère, j'ai besoin de quelqu'un sur qui je peux compter quand tout va mal. J'ai l'air fort et indestructible mais je souffre au plus profond de moi. J'ai peur, J'ai envie de tout abandonner, de m'amuser, de lâcher prise, de ne pas avoir toute une société à ne pas décevoir...

Il s'arrête subitement.

- Je croyais que tu n'avais besoin de personne. Tu le dis à chaque fois non ?

- C'est mon plus gros mensonge.

- Bah continue de mentir!

Il s'en va et me laisse tout seul dans ce parc. Il commence à faire froid dehors alors que je n'avais pas pensé réserver un hôtel. Je reste sur le banc pendant au moins deux heures jusqu'à ce que quelqu'un me jette une couverture sur le visage.

- Allez, bouge tes fesses de là et suis moi.

Je souris et marche prudemment derrière lui, tel un père et son fils, jusqu'à une résidence meublée.

- Tu dormira ici ce soir et demain tu fous le camp. Je vais préparer le dîner.

Il me tend quelques affaires de rechange et sort de la chambre.

- En passant, pense à prendre une douche ce soir. Ton après rasage m'a flanquée une grippe.

Il me crie depuis le salon.

Je sors quelques minutes après pour le dîner mais je le trouve au téléphone.

- Oui il va bien. Il dormira ici ce soir et demain je le mettrai dans le premier vol pour New-York. Non, nous en avons déjà parlé et ma place n'est pas parmi vous. J'ai causé assez de problèmes comme ça.

LINSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant