Mercredi 21 Septembre 2011

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Le Mercredi, ma journée préférée : tout d'abord parce que nous avions cours que le matin, mais aussi car nous commencions par 1 heure de Français.

Je me suis donc levé de bonne heure et de bonne humeur. Ma mère était dans la cuisine, sa tasse de thé encore chaude dans les mains. Lorsqu'elle me vit, elle me demanda si j'avais bien dormi. Je me suis préparé mon petit déjeuner et me suis installé face à ma mère. A voir ses yeux cernés, elle n'avait pas beaucoup dormi. Elle se posait pleins de questions quant à sa relation avec mon père. Je voyais qu'elle ne voulait pas m'en parler. Je n'ai pas insisté.

Mon petit déjeuner avalé, je suis monté dans la salle de bain pour me préparer pour une nouvelle journée de cours.

A peine dans la pièce, j'ai entendu ma mère pleurer. Je ne pouvais pas supporter une telle situation. Je me sentais impuissant face au désespoir de ma mère. Je n'ai mis que quelques minutes pour me laver et m'habiller.

6H45, l'heure de partir au lycée et de laisser ma mère seule jusqu'à mon retour. Elle m'a dit que je commençais les entraînements de handball cet après-midi à 14 heures. J'étais super content. Je lui ai donc proposé de m'accompagner, ce qu'elle accepta sans hésiter. C'est le sourire aux lèvres que j'ai rejoins mes amis à l'arrêt de bus. Comme chaque matin, nous nous sommes dit bonjour. Enzo me demanda comment allait ma mère. Je lui ai raconté les derniers évènements, et surtout la bonne nouvelle. Mathilde était contente pour moi. Mon ami m'a demandé si nous allions continuer nos courses à pied du samedi matin. Je le rassurais en lui confirmant que nos séances de sport ne seraient pas annulées. Il fut rassuré. Ça ne faisait que quelques semaines que nous nous connaissions, mais nous étions tous les 3 inséparables.

7H45, arrivés au lycée. Nous avions encore quelques minutes de libres avant de commencer une nouvelle journée de cours. Enzo n'avait pas mangé ce matin, il me proposa donc d'aller à la cafétéria de l'établissement pour qu'il puisse manger quelque chose. Sur le chemin, il avoua à Mathilde et moi que Zoé n'avait pas arrêté de le harceler toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Mathilde lui conseilla de la prévenir du risque qu'il porte plainte pour harcèlement. Je lui ai rétorqué en lui suggérant de changer de numéro de téléphone.

La sonnerie de 8 heures retentit. Nous nous sommes rendus en Français. Le cours était super intéressant. Nous avons continué la leçon sur les auteurs du 18ème siècle. J'adorais découvrir de nouveaux auteurs, surtout que c'était ma période préférée de l'histoire.

Le cours se déroula dans la joie et la bonne humeur. Beaucoup de mes camarades répondaient aux questions de notre professeur.

La sonnerie de fin du cours retentit. Notre enseignante nous demanda de faire une étude de texte et de répondre aux questions. Toute la classe s'est ensuite rendue en cours de Santé. Sur le trajet, j'ai reçu un SMS d'un numéro que je n'avais plus, mais que je connaissais par cœur : Julie. Qu'est ce qu'elle me voulait ? Je me suis arrêté net dans ma progression jusqu'à la salle de cours. Je n'osais pas ouvrir son message. Enzo et Mathilde s'étaient eux aussi arrêtés lorsqu'ils ont remarqué que je ne les suivais plus. Mes deux camarades s'approchèrent de moi, Enzo me demanda ce qui n'allait pas. Je leur ai donc montré mon téléphone avec le SMS que je n'avais toujours pas lu. Mathilde insista pour que je regarde ce qu'elle me voulait. Après quelques secondes d'hésitation, je l'ai fait. Julie avait appris la tromperie de mon père. Dans son message, elle me disait que ma mère et moi avions que méritons. Selon elle, mon père avait eu raison de tromper ma mère. J'ai préféré ne pas répondre plutôt que d'écrire des choses que je risquais de regretter.

Après ce petit incident, nous avons repris notre chemin en direction de notre prochain cours : Santé. Comme nous le pensions, nous sommes tous les trois arrivés en retard. Etant donné que c'est le début de l'année, notre professeur ne nous a rien dit. Nous nous sommes installés à nos places et avons essayé de suivre le cours sans se faire remarquer. Mais comment rester concentré lorsque mon téléphone ne cesse de vibrer dans la poche de mon jean ? J'étais encore sous le choc du message de mon ex. Je n'ai pratiquement rien suivi du cours. J'espérais que mon professeur ne remarque pas mon inattention. Le cours était intéressant, mais mon esprit était ailleurs. Je n'attendais qu'une seule chose : que la sonnerie retentisse pour pouvoir sortir de cette salle et enfin voir qui m'appelais sans cesse.

Le journal de JoachimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant