𝚏𝚘𝚛

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La neige ne cessait de tomber. Une nuée blanche de flocons venant du ciel. Et des trottoirs, une route, semblants totalement recouverts d'un drap immaculé.

Au milieu de ce décor muet résonnait des pas.
Des pas qui dans la poudreuse s'étouffaient à leur tour.
Mais des pas pressés, perdus dans une course folle à travers la nuit glaçante.

Puis des lumières.
Elles se reflétaient dans leurs dos, menaçantes.

-" Putain de merde, Hyuck cours !

Les lumières, se trouvant être des phares, se rapprochaient, ainsi que le bruit strident d'une sirène.

- On tourne !

Mais devant eux la route était barrée par plusieurs autres voitures aux phares éblouissants et par un grand nombre d'hommes et de femmes en uniforme.

Celle avec la sirène s'arrêta à son tour et les deux ombres fuyantes se firent plaquer au sol gelé.

Des menottes vinrent enserrer leurs fins poignets et ils se regardèrent.

- Ça va aller Renjun. Je te le promet, ça va aller.''






































Le trajet était long, silencieux, angoissant.

Dans la voiture, trois policiers et eux. Aucun n'osait parler, aucun ne trouvait cela nécessaire.

Le véhicule, malgré la peine ressenti à rouler à travers ces routes enneigées, s'arrêta enfin.

Les deux adolescents avancèrent entourés de visages fermés, fatigués, vers un bâtiment où l'on pouvait y lire ''POLICE''.

Ils furent ensuite directement entraînés vers une pièce propre et soignée mais remplie de dossiers.
On les fit s'asseoir sur des chaises devant le bureau, mains toujours menottées, et un nouveau policier entra dans la pièce, s'asseyant face à eux.

L'homme, assez jeune, charismatique, mais possédant des cernes aussi sombres que ses mèches, les jaugea.

Il observa tout d'abord celui de gauche, le plus petit.
Il était brun avec des cheveux dont débutait un semblant de mulet. Sa peau était assez pâle, son regard était baissé, et il tremblait. Le policier se demanda si c'était de froid ou de peur.

Il passa ensuite à celui de droite.
Ce dernier n'était pas tellement plus grand que le précédent, mais bien plus hâlé. Des grains de beauté ornaient son visage. Ses cheveux étaient d'un châtin-roux, assez courts. Et contrairement à l'autre, il avait l'air presque confiant, du moins, il essayait de l'être.

Le policier se redressa sur son siège et fit claquer sa langue.

-" Bon. commença-t-il.

Il retourna une plaque métallique vers eux, dévoilant un nom.

- Je suis le lieutenant Seo Johnny.

Aucune réaction des deux adolescents.

- Très bien. Je suis ici pour vous interroger, vous savez pourquoi je me doute...il attendit une réponse qui ne vint pas.

La patience commença à lui manquer et il frappa sa paume contre le bois sombre du bureau.

- Vous êtes ici parce que vous êtes soupçonnés de meurtre, compris ? Des gamins comme vous qui se retrouvent là, à votre place, j'en vois plein, mais pas pour ça.

La respiration du brunet se fit plus rapide et l'autre lui jeta un léger regard rassurant.

- J'ai pas envie de m'énerver les gars. Vous êtes deux ados paumés et cons qui ont fait une très très grosse connerie. Ça fait deux jours qu'on vous cherche ! Et me faites pas croire que c'est pas vous, déjà parce que vous étiez en fuite, mais surtout parce que les trois corps retrouvés sont ceux de vos parents !

Le rouquin planta ses prunelles dans celle du lieutenant, impassibles, tandis que l'autre baissa encore plus les yeux.

- Pourquoi ? Pourquoi vous les avez butés ? demanda-t-il au plus confiant qui ne détournait pas son regard.

Le policier se sentit d'ailleurs presque mal à l'aise devant le basané,  il le déconcertait.

- T'es Donghyuck c'est ça ? il se tourna vers l'autre. Et toi Renjun ?

Même pas un haussement de sourcils.

L'homme aux cheveux ébènes se leva de sa chaise et prit appui de ses deux mains sur le bureau.

- Aucun de vous deux n'est un de ces putain de psychopathes qu'on voit à la télé ou dans les livres ! Alors expliquez moi, et ça ira. Sinon, je ne pourrais rien faire pour vous apporter mon aide.

Le brun releva enfin la tête et le fixa à son tour.

- Votre aide, on ne vous l'a jamais demandée, et dans tous les cas, ça n'ira pas.''

𝐭𝐮𝐫𝐧 𝐭𝐡𝐚𝐭 𝐬𝐡𝐡 𝐝𝐨𝐰𝐧 ও 𝑟𝑒𝑛ℎ𝑦𝑢𝑐𝑘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant