Chapitre 17

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-Comment ça détruit? s'inquiéta Léna.

-Détruit ça veut bien dire ce que ça veut dire, non?!

-Mais alors...c'est terminé, il n'y a plus rien à faire?

-J'ai bien peur que oui.

-Non...non non non non non c'est pas possible...

Léna se tenait la tête tout en faisant les cents pas, répétant les même mots inlassablement.

-...non non non non non c'est pas possible...

-Tu peux arrêter tu me donne le tournis.

-...non non non non...

La grand-mère regardait la scène qui se déroulait devant ses yeux: Léna faisant les cents pas au bord de l'explosion, Emilie accroupie pleurant toutes les larmes de son corps, Leny à ses côtés tentant de la réconforter et Cassandre qui riait aux éclats.

-ça suffit, hurla-t-elle, reprenez-vous bon sang!

-Qu'on se reprenne, qu'on se reprenne?! s'écria Léna, mais il n'y a plus rien à faire, on est toutes condamnées et c'est de votre faute.

-De ma faute?

-Parfaitement! Si vous n'aviez pas lancé ce foutu sort il y a des années on en serait pas là aujourd'hui!

Alors qu'elle était sur le point de lui répondre, les rires de Cassandre se firent plus forts. Léna se tourna vers celle-ci et prise de rage, lui donna une grosse gifle, qui résonna dans tout le salon. Les rires s'arrêtèrent subitement et alors qu'elle s'apprêtait à lui en mettre une deuxième, Emilie s'écria:

-Arrête! 

Léna tenait sa main en suspens dans l'air, et Emilie continua:

-Elle n'en vaut pas la peine. 

-On est fichu. Tu la compris ça dans ta petite tête?!

Les yeux de Léna étaient remplis de rage, elle ne se contrôlait plus et Emilie avait peur.

-Tu l'a vu, Vanessa, dans quel état elle est? Non? Moi je l'ai vu. J'ai vu sa peau pâle et son regard faible. Moi je m'en fiche de mourir, je serais pas une grande perte, je manquerais à personne et peut-être même que je le mériterais. Mais pas elle, pas toi ni Cassandre...vous vous ne le méritez pas. On a pas le droit de vous ôter la vie comme ça. 

-Aucune de nous ne le mérite! s'écria Emilie en se relevant. 

Elle ne pouvait pas l'entendre parler comme ça. Bien qu'elles avaient eu des haut et des bas -surtout des bas- elle tenait à Léna et elle savait que c'était réciproque même si elle avait une drôle manière de le montrer. Puis, elle reprit plus calmement:

-Personne ne le mérite...

-Si, vous le méritez toutes. Tout oeuvre du démon mérite la mort! Et vous savez quoi? Je suis contente, car finalement, j'aurais quand même fini ce que j'ai commencé.

-Vous en avez pas marre de l'entendre celle-là, fit la grand-mère, si on l'a renvoyait d'où elle vient?

Toutes approuvèrent. Après avoir fait ce qu'il fallait pour que Cassandre reprenne possession de son corps, Emilie montait voir Vanessa. Elle ouvrit lentement la porte et la trouva sur le lit, inerte, telle une morte. Cette pensée lui souleva le coeur et lui donnait une horrible envie de vomir. Elle prit une chaise, pour s'asseoir à ses côtés. Vanessa dormait profondément. Elle lui prit la main et se mit à pleurer. Léna n'avait pas exagérée, son état avait changé du tout au tout. Elle était méconnaissable et si faible, elle qui d'habitude, avait toujours la tête haute, qui semblait toujours si forte...Après tout ce qu'elles ont traversées, voilà le dénouement de l'histoire. Pourquoi les fin heureuse n'arrive que dans les films? Ce n'est pas juste. Soudain, Emilie sentit une petite pression sur sa main, elle releva la tête, et sécha ses larmes. Elle fendit un sourire et demanda:

Élues : les quatre éléments / Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant