Élues : les quatre éléments / Tome 1

Chapitre 13

Les filles à l'arrière de la voiture devait se tenir pour ne pas tomber l'une sur l'autre tellement il roulait vite.

-Je peux savoir où vous nous emmenez? questionna Léna ne cachant pas son  agacement.

-J'ai dit pas de questions.

-Et moi je fais rarement ce qu'on me dit. 

Vanessa lui donna un coup de coude dans les côtes pour qu'elle arrête.

-Sois respectueuse pour une fois, lui chuchota-t-elle à l'oreille craignant d'être tombé sur un fou furieux.

De plus, avec la panne de pouvoir de Léna, elle ne savait pas à quoi s'attendre.

-On peux au moins savoir votre nom?

Après quelques secondes de réfléxion, il répondit:

-Leny, mais tous le monde m'appelle Lens.

-Lens...répéta Léna.

-Pour vous ça restera Leny.

Au bout d'un certains moment, le véhicule s'arrêta devant une sorte de grand manoir sombre et vieux. Leny détacha sa ceinture et se retourna vers les filles.

-Bienvenue chez moi. Ayez la décence de ne pas faire trop de bruit, ma grand-mère doit être endormie.

Elles descendirent fascinées par l'endroit tellement il était grand, mais aussi horifiées tant il était sale. La pelouse du jardin autour du chemin de pierre montait au-dessus de leur tête, un arbre en plein milieu vieux, mort et tout recroquevillé, et un temps à la hauteur du manoir délabré. On aurait dit une scène tout droit sorti d'un film d'horreur.

"On a échappé à toute une ville, on pourra lui échapper aussi", pensa Emilie qui n'était plus du tout rassurée.

Leny ouvrit la grande porte double, s'écarta pour laisser passer ces convives, et leur murmura:

-Faites comme chez vous, mais n'oubliez pas que vous êtes chez moi.

Les quatres filles entrèrent, non sans apréhension.

L'intérieur était étonnement propre, bien que très sombre, et les meubles semblait très ancien. Il n'y avait aucune nouvelle technologie, ni télévision, ni téléphone ni même de radio. En face de l'entrée, ce trouvait un énorme escalier qui menait à deux endroit différents. A droite ou à gauche, et en face il y avait une grande baie-vitrée qui prenait le reste du mur. Il ne leur fit pas visiter, il les emmena directement sur la droite, là où se trouvait le salon. Il était immense mais ne comportait pas grand chose. Un canapé marron vraisemblablement très confortable, une grande table rectangulaire, un meuble de rangement...tout était dans les tons marron. Il les invita à s'asseoir sur le canapé, tandis qu'il se muni d'une chaise pour se poster en face d'elles. Il les toisa une à une avant de se mettre à rire. Les fille le dévisagèrent, perplexes.

-Vous verriez vos têtes, fini-t-il par dire, on dirais qu'on vous emmène à l'abattoire. 

-On ne vous connaît pas, vous nous emmenz ici pour je ne sais quoi, et ce ne serais pas la première fois qu'on essaie de nous tuer, fit remarquer Emilie agacée.

-Je le sais. Mais moi, je suis de votre côté.

Vanessa voulu lui en demander plus, mais la gouvernante arriva pour leur servir un verre de jus de fruit, ce qui la coupa net. Quand elle fut parti, Leny continua: