Élues : les quatre éléments / Tome 1

Chapitre 24

-Je ne comprends toujours pas pourquoi les pages restent blanches, fit Léna assise sur le lit pendant que Vanessa attachait ses longs cheveux blonds en un chignon coiffé décoiffé.

-Je ne sais pas. Peut-être que les formules viendront à nous quand nous en aurons besoins.

Léna referma le manuscrit et se tourna vers elle:

-Mais on en a besoins je te signal. Ton état s'est peut-être amélioré, mais la malédiction est toujours là.

Vanessa ferma les yeux en se mordant la lèvre inférieur, avant de se retourner et la fixer droit dans les yeux:

-Ecoute Léna, je viens de passer quasiment deux semaines allongée sur un lit attendant ma mort. Alors pour l'instant, tout ce que je veux, c'est me changer les idées. Si on allait faire les boutiques?

Léna replongea le nez dans son bouquin:

-Non, vas-y toi, moi je reste là.

Vanessa se dirigea vers la porte, et lança avant de partir:

-Comme tu veux, mais ne te torture pas l'esprit avec ce bouquin. 

Léna n'en croyait pas ses oreilles, elle avait l'impression que les rôles avaent été inversés. Certes Vanessa avait perdu la moitié de sa vie avec cette histoire entre: les retrouver toutes les trois, leur expliquer et passer un an à la recherche d'un foutu bouquin, mais ce n'était pas maintenant qu'il fallait s'arrêter et penser à vivre. Elle a beaucoup de chose à rattrapper, mais elle pourra le faire une fois l'hisoire totalement finie. Bref, Léna n'avait pas le courage de lui enlever son sourire et allait chercher la réponse toute seule. 

-Bonjour tout le monde, chantonna Vanessa en rejoignant la cuisine. 

-En bien, tu a l'air de bonne humeur, remarqua la vieille.

-Pourquoi ne le serais-je pas? questionna-t-elle en se servant une tasse de café, Leny, y a-t-il des magasins dans le coin?

-Heu...oui, mais il faut se rendre à la ville. 

-Génial, on a qu'a y aller aujourd'hui, dit-elle en s'adressant aux filles.

Cassandre et Emilie échangèrent un regard surpris et Cassandre répondit:

-Oui pourquoi pas, Léna est d'accord?

-Non, elle passe son temps à ouvrir et fermer ce bouquin, ce qui ne sert strictement à rien. 

-Au moins elle elle cherche, rétorqua la grand-mère elle-même étonnée d'avoir défendu Léna.

-Tu sais Vanessa, fit Emilie, je pense que pour l'instant on a plus important à faire que de faire les boutiques.

-Bon écoutez je viens de frôler la mort, répondit Vanessa sur les nerfs, et ne me dîtes pas que la malédiction est toujours là, je le sais, je suis au courant. Seulement j'ai besoins de me changer les idées, ne serais-ce qu'une journée. Une journée, c'est pas trop demandé?

Plus personne n'osait parler et Vanessa se remit à siroter son café. 

-Dans ce cas, commença la grand-mère, je pense que vous devriez prendre Léna avec vous. Passer son temps à chercher une réponse n'est pas la bonne solution. C'est comme les trèfles à quatre feuilles: c'est quand tu ne les cherchent pas que tu les trouves.