Bonus *1*

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Petit chapitre que j'ai écrit sur un coup de tête, mais qui n'est pas vraiment utile au scénario. Bonne lecture !

 Bonne lecture !

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- Retour à un moment indéterminé de leurs vacances d'été -


Ils grimpaient difficilement la colline, pas si petite que ça. Les cailloux roulaient sous leurs pieds, la poussière voletait autour d'eux, mise en valeur par les rayons du soleil couchant. Le pseudo-chemin était bordé de buissons, odorants et épineux, présentant parfois quelques petites fleurs qui apportaient quelques touches de couleur au paysage un peu desséché.

Ça sentait la bruyère, la poussière et la vie ; ça sentait la légèreté, la fin de journée, le silence. Les perceptions se mélangeaient, les isolait un peu du reste du monde, de la rumeur de la ville qui n'était déjà plus qu'un songe lointain.

Dans le ciel, c'était aigue-marine, amarante et améthyste. Le bleu nuit se mélangeait au bleu céleste et à l'aurore, l'incarnat rivalisait avec l'indigo. Leur souffle avait une couleur ocre, leurs sourires étaient d'ambre. Le son des grillons donnait une nuance vermeille à la scène, et le monde tournoyait, dansait et se noyait dans un étourdissement fugitif des sens.

Ils arrivèrent finalement à ce qui ressemblait le plus à un sommet, et tout s'arrêta. Tout semblait figé sous leurs paupières, annihilation des perceptions, rupture dans le flot chaotique de leurs pensées. Le monde s'étendait sous cette colline, par-delà cette colline et par-delà l'horizon. Il y avait ce soleil qui déclinait à l'horizon, emportant avec lui ce sillage de pigments qui se mouvaient et habitaient le ciel d'un drapé de soie aux mille reflets. Il y avait ces sons, ceux que la nature ne révèle que quand on prend la peine de l'écouter ; ces sons qui deviennent assourdissants lorsque l'on décide finalement de tendre une oreille égarée ; les criquets, le roulement des cailloux, le bruissement des épines, la rumeur du chant lointain d'un oiseau du soir, l'eau souterraine au murmure si ténu qu'on aurait pu le croire fictif, l'harmonie de la nature qui accordait ses instruments pour qu'ils jouent la symphonie du ciel.

Ce n'était qu'une petite colline, qu'un coucher de soleil comme un autre, qu'un soir d'été banal, mais c'était aussi cette impression d'avoir le monde et la nature devant soi, cette impression d'avoir soudain la possibilité de vivre pleinement. Cette sensation grisante, vous savez, que l'avenir leur appartient - pour une fois. Cette sensation si enivrante qu'on ose s'y accrocher, qu'on ose défier sa précarité. Parce que c'est ce qui fait vivre, mais qu'elle n'est pas donnée à tout le monde. Il faut saisir en plein vol ce privilège d'avoir conscience qu'on est vivants, de pouvoir un instant s'éloigner du monde désaxé qui a oublié sa propre eccéité.

Alors tant qu'ils pouvaient, ils s'abreuvaient de cette sensation. Ils se saoulaient, ils transformaient ces quelques instants en une beuverie gargantuesque, grotesque, délicieuse. C'était étourdissant, ils titubaient, enivrés de cette rosée récoltée sur le bord des chemins, et leurs rires, libres, enfin, s'enfuyaient de leurs lèvres, habitaient le paysage, rejoignaient la symphonie vitale du monde.

Tout ça, ils le percevaient dans un coin de leur tête à moitié conscient, et c'était grisant parce qu'ils sentaient une ivresse leur monter à la tête sans qu'ils soient vraiment à même d'en trouver la source consciemment. C'était un ensemble de choses, c'était le monde, qui semblait résonner en eux différemment ce soir-là. Ils riaient, et leurs rires étaient les échos de ces vibrations uniques que leur procuraient les couleurs, les sons et les touchers. Mais, d'un point de vue factuel et rationnel, ces rires déchaînés n'avaient aucune signification, aucune cause valable, et c'était un peu déstabilisant. Ce constat fait, le monde se mettait à tourner de plus belle, brouillant les pistes, mêlant la conscience à l'inconscient et lui faisant perdre ses repères. C'était beaucoup plus drôle comme ça, beaucoup moins rationnel, beaucoup plus vivant et vivifiant.

Ils couraient, sautaient, parcouraient ce monde miniature, cet endroit hors du temps et de l'espace, s'exclamaient, souriaient, grimaçaient, soupiraient, criaient. Bref, ils se sentaient libres, et se conduisaient comme des hommes libres - les autres diraient des fous. Cet instant sortait de nulle part, ils avaient vraiment du mal à déterminer ce qui les avait menés là, sur cette colline, avec quelqu'un qu'ils ne connaissaient que depuis deux mois. Ils se demandaient pourquoi ils se sentaient si libres tout à coup, pourquoi il avait fallu attendre tant de temps pour ressentir ça, pourquoi il avait fallu attendre qu'ils se rencontrent. Cette soirée, c'était l'apogée d'une communication maladroite qu'ils avaient instauré plus ou moins consciemment, plus ou moins progressivement. C'était rapide, pas très conforme aux normes habituelles, mais naturel, et après tout, c'était ça qui comptait.

L'instant d'ivresse passé, ils finirent par se laisser choir dans l'herbe, sur le versant de la colline qui narguait le soleil, qui faisait dos à la ville détraquée. Ils prirent le temps de reprendre leur respiration, et pendant plusieurs minutes on n'entendit plus que leurs souffles, éraillés et égarés, qui se répercutaient dans l'air en écho à celui de la faune environnante.

- Je crois que la nature n'avait jamais été aussi bruyante qu'aujourd'hui. Elle ne m'a jamais semblé aussi bavarde. Tu l'as détraqué, Hyunjin. Tu l'as réveillée.

Ils se regardèrent, les lambeaux de sourire toujours accrochés à leurs lèvres, suspendus dans leurs yeux. Ceux de Hyunjin reflétaient l'astre déclinant, mais c'était à peine visible à cause de son sourire qui faisait disparaitre ses prunelles. Seungmin le trouvait vachement beau comme ça, avec ces bouts de rayons de soleil qui faisaient briller sa peau, l'enveloppaient d'un voile doré, donnaient des reflets grenat à ses cheveux ébènes. Peut-être que la chaleur que lui procurait son sourire n'était pas totalement étrangère à ce sentiment. Peut-être que c'était parce que le sourire de Hyunjin s'ancrait un peu trop profondément dans son cœur que Seungmin n'arrivait pas à ôter les lambeaux de sourire qui étiraient ses lèvres.

En fait, c'était tout son monde que Hyunjin avait réveillé. Il avait remué des espoirs que Seungmin aurait pensé enfouis à jamais, des sensations nouvelles qu'il avait pensé ne plus pouvoir ressentir. Parce que Seungmin s'était coupé du vaste monde, coupé des autres, mais que Hyunjin venait de lui ouvrir une nouvelle porte qu'il n'attendait plus.



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Happy Valentine Day <3

Don't forget that YOU are the bestest date you could ever dream of.

Vous n'avez pas besoin d'une deuxième personne pour vous sentir heureux, admirez la belle personne que vous êtes, avec ses qualités et ses défauts. S'aimer soi est peut-être encore plus satisfaisant que d'être aimé par quelqu'un d'autre, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. 

On a qu'une vie, et des millions de choses à partager et à vivre avec plein de gens ! Peut importe le statut qu'ils ont à vos yeux, l'important c'est qu'ils vous accompagnent et vous fassent sourire. Sentez-vous libre d'aimer qui vous voulez comme vous voulez, même si ça ne correspond pas aux normes des relations sociales. Pas besoin d'être en couple pour aimer quelqu'un très très très fort (je crois que j'ai pas mal insisté dessus déjà jajaj).

Ne pas être en couple permet aussi de multiplier les relations, qui nous apportent chacune quelque chose de très différent, une vision de l'amitié ou de l'amour très différente. Essayez de profiter de toutes ces expériences sans vous prendre la tête sur leur statut.

C'est tout pour moi, je vous envoie plein de self love et de love tout court ☼♥



PS : oui la note de fin est presque aussi longue que le chapitre en lui-même, mais promis le prochain bonus serait plus développé :) see you soon !

l'art de l'errance ˢᵉᵘⁿᵍʲᶦⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant