Chapitre sans titre 12

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Le fait que Piers soit parti avait été plus dur que je ne l'avais imaginé. Pourtant j'avais déjà tourné divers scénarios dans mon esprit bien avant l'heure fatidique. Sauf que cet appartement était bien vide à présent. Je n'entendais plus sa musique, sa voix, je n'avais plus sa chaleur à mes côtés. C'était étrange. Je m'étais rapidement fait à sa présence ici et je n'étais pas le seul. Mes pokémons semblaient aussi perturbés. Ils s'étaient liés d'amitié avec ceux de Piers, et ce dernier aimait énormément s'occuper d'eux. Nous ne savions pas vraiment à quel moment nous allions nous revoir enfin c'était ce que j'avais cru avant de recevoir son message.



L'un comme l'autre, nous avions besoin de nous voir. Les vidéos et les appels seraient là pour nous faire patienter autant que possible. Et à peine son message reçu, que j'avais prévenu de mon absence lors de la fin de semaine à venir. Après tout j'étais maître de cette arène, je ne la laisserai pas entre de mauvaises mains et je voyais déjà Tarak venir ici pour se divertir quelque peu. Il n'était plus le maître de la ligue et il était souvent dans les papiers, mais cela ne l'empêchait pas de s'entrainer, au contraire. Ce week-end serait parfait si jamais des dresseurs parvenaient jusqu'ici. Mes collègues étaient coriaces. Il ne fallait pas les sous-estimer, ce serait une terrible erreur.

Ce fut donc une journée qui s'acheva mieux que je ne l'aurai cru. Et pour répondre à son message j'avais compté lui en faire un plus attrayante. Après ma douche, je n'avais mis que ma veste en haut et je comptais lui rappeler ce que nous avions vécu tous les deux et lui donner un petit aperçu du prochain week-end. Mais c'était sans compter la présence de mes pokémons. Durant ces quelques jours avec Piers, ils n'avaient pas trop pu venir dans le lit et ils n'en avaient pas vraiment eu l'envie. Sauf qu'à présent il y avait assez de place. Cela avait commencé par Mucuscule mais bien vite les autres avaient trouvé l'idée intéressante de venir jusqu'à moi. Le lit n'allait pas tenir bon mais ce ne serait pas la première fois. Je l'entendais craquer sous leurs poids et le mien, et je pus achever la vidéo au bon moment. Quelques secondes plus tard, le lit était cassé.
La vidéo n'avait pas été aussi sexy que je l'avais désiré mais au moins cela l'avait fait rire. J'avais pu apprécier sa réponse par vidéo. J'avais pu entendre son rire, voir chacune de ses expressions. Il n'était parti que depuis quelques heures mais il commençait déjà à me manquer. Je n'osais pas imaginer ce que cela me ferait le lendemain sans lui. Pourtant.. Il fallait bien passer par là. Nous n'avions pas le choix.

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Cette journée avait démarré avec ma routine. Le lit était vide, froid, c'était plus dur que la veille. Mais je me souvenais alors de sa vidéo et cela m'aida à me motiver un peu plus. Je repris ma routine avant de recevoir un appel de sa part. J'étais en train de courir et je pus m'assoir le temps d'apprendre une chose qui m'agaça fortement.

Il ne m'en avait pas parlé la veille. 

Les médias l'attendaient. Ils avaient été insistants et vu ses dires ils étaient allés bien trop loin pour certains. Cela n'annonçait rien de bon. Mais bien qu'ils étaient allés jusqu'à lui, ils n'étaient pas encore intervenus de mon côté. 

Après tout ce n'était que le lendemain de son départ, j'avais peut-être encore un peu de temps. Et je comptais aller m'entrainer durant quelques jours dans les plaines, cela m'éloignerait encore un peu d'eux. 



Je lui avais proposé de venir mais il avait refusé. Il avait aussi des choses à régler de son côté et je le comprenais. Cela ne nous empêcherait pas de nous parler. Après tout, nous nous l'étions promis.

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Les trois jours étaient passés à vive allure.

Je revenais épuisé mais ravi de ce que nous avions entrepris avec mes pokémons. Nous pouvions attendre de pieds fermes les nouveaux dresseurs mais aussi les journalistes.
À ce sujet, j'avais également prévenu Tarak. Et il m'apprit qu'il avait été contacté à son tour à notre sujet. 



Je n'en revenais pas. Petit à petit leurs questions m'irritaient de plus en plus. Ils étaient comme une piqûre de moustique. Ils se faisaient de plus en plus présents et cela commençait à m'énerver. 

C'était déplaisant.

Pourtant je n'avais encore rien dit. Je n'avais fait aucun commentaire. Après tout je n'avais rien à leur dire. Il s'agissait de notre vie privée et Piers avait été aussi clair à ce sujet. Nous pouvions parler de nos villes, de nos combats, de nos projets mais en aucun cas la sphère privée ne les regardait. Était-ce trop compliqué à comprendre ? Je ne pensais pas et c'était aussi pour ça que j'avais accepté une interview. Elle était liée à la campagne de pub que nous avions fait quelques semaines plus tôt. Je comptais parler uniquement de la marque de vêtements et je le faisais avec plaisir. J'avais adoré travailler avec eux et si je le pouvais je le ferai encore.

Et si....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant