| FAMILY DINNER |
J U G H E A DAujourd'hui, mon père m'a appris que ma mère venait passer quelques jours à Riverdale pour nous voir, Jellybean et moi. Alice est en ce moment même à New York pour un rendez-vous d'affaires avec le rédacteur en chef du New York Times. Bref, nous sommes donc seuls à la maison, alors mon père veut en profiter pour présenter Betty à ma mère. Pour ma part, je ne suis pas très d'accord, car ma mère est, comment dire... critique, mais je n'allais pas non plus lui dire non. Celle-ci vient donc dîner ce soir, et pour une fois, mon père nous cuisine quelque chose. Pendant qu'il cuisine, Betty et moi regardons un film, installés dans le canapé.
Nous avons passé la matinée à donner un petit coup de propre à la maison, ce qui fera également plaisir à Alice ; nous sommes donc en train de nous reposer avant l'arrivée de la tempête, aussi appelée maman. Nous regardons un classique du cinéma : Grease. Betty a insisté pour regarder ce film en particulier car c'est l'un de ses préférés, mais je dois avouer que l'histoire me plaît bien. C'est drôle, mais je nous reconnais dans ce film. Sandy est une jeune-fille innocente et insouciante, toujours correctement habillée et très bien coiffée, qui finit par tomber amoureuse du grand bad-boy, Danny, qui est membre d'un gang : les Thunderbirds. Tout ça a des aires de déjà vu.
Jughead - Cette histoire me rappelle la notre, dis-je doucement en souriant, tout en serrant Betty contre moi. La jeune-fille innocente qui tombe amoureuse du grand méchant. Sandy et Danny... Betty et Jughead.
Betty sourit, puis embrasse ma joue avant de reposer correctement sa tête contre mon torse. Nous sommes installés bien au chaud, blottis l'un contre l'autre sous un plaid beige. C'est déjà le troisième film que nous visionnons dans la journée. Le premier film regardé était A Nightmare On Elm Street, le deuxième était Psychose, d'Alfred Hitchcock, et le troisième est donc Grease, une bonne vieille comédie musicale des années soixante avec Olivia Newton Jones et John Travolta. On a bien le droit à un petit peu de repos après tout ce qu'on vient de vivre. Encore un meurtrier dans la famille... super. Pauvre Betty : son père était la Cagoule Noire, son supposé demi-frère un psychopathe meurtrier, et son vrai demi-frère un agent double qui veut, lui aussi, punir les pécheurs. Bienvenue à Riverdale, la ville qui était supposée avoir du pep's.
Betty - Jug ? Tu crois que ta mère va m'apprécier ? Me demande doucement Betty, d'une voix fatiguée et reposée.
Jughead - C'est impossible de ne pas t'aimer, Betts. Même si elle ne t'aime pas, moi je t'aimerais toujours, ainsi que mon père et Jellybean. Ma mère est... spéciale, il se peut qu'elle mette un petit peu de temps à t'apprécier, mais je suis sûr que ça viendra avec le temps. Tu es parfaite, Betts, qui pourrait ne pas t'aimer ?
Nous sourions, puis nous embrassons tendrement. Putain, qu'est-ce que je l'aime, cette fille. Je me dis encore que j'ai de la chance : j'ai trouvé ma moitié, la personne avec qui je veux partager mes sentiments et passer le reste de ma vie à ses côtés. C'est vrai, on est faits pour être ensemble, nous avons les mêmes passions, qui sont la lecture, l'écriture et les enquêtes criminelles et sommes très complices. Je ne pourrais pas passer une journée sans elle. D'ailleurs, elle non plus ne pourrait pas passer une journée sans moi. Depuis l'arrestation de Charles, Betty et devenu... collante. Elle sursaute quand on la touche soudainement ou qu'il y a un bruit soudain, elle met du temps à s'endormir et reste collée à moi quand nous sortons. Ses cauchemars ont même recommencé, elle prend parfois des anti-stress, que je garde évidemment dans un endroit secret pour ne pas qu'elle en abuse comme elle faisait avec les Aderralls. En ce moment, Betty est très stressée, le fait qu'elle va enfin rencontrer ma mère n'aide pas énormément. J'espère réellement que tout va bien se passer, car ma mère peut être assez dure parfois.