17 | FIRST TIME

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J U G H E A D

- Écoute, je vais sûrement te le répéter le reste de mes jours, mais je suis désolé. Sincèrement, m'excusais-je auprès de ma petite-amie - ou plutôt de mon ex. D'avoir pensé que je devais te protéger de ce qui pourrait m'arriver avec les Serpents, de ma noirceur.

- J'aurais encaissé, dit-elle doucement, une once de tristesse dans sa belle et douce voix.

- Je sais. Crois-moi, je le sais, répondis-je en soupirant, me sentant horrible de l'avoir quitté comme je l'ai fait le soir où elle a fait la danse des Serpents au Whyte Wyrm.

- J'crois que je ferai bien... de rentrer à la maison, dit-elle après plusieurs longues secondes de silence inconfortable, en jouant nerveusement avec ses doigts.

- Ou tu pourrais rester. Reste...

Je pose alors ma main sur sa cuisse, la caressant légèrement sans arrière-pensées. Je regrette tellement de l'avoir quitté ce soir-là, il y a quelques semaines déjà. Évidemment, je l'aimais encore et c'est toujours le cas, mais je voulais la protéger. Le même jour, Penny Peabody l'avait menacé si je ne l'aidais pas. Je sais de quoi elle et son gang sont capables, je n'aurais pas supporté que quelque chose arrive à Betty par ma faute. Je pensais réellement que c'était mieux si on se séparait, mais j'avais tort. Ces dernières semaines ont été horribles pour nous deux. Pour ma part, je passais mes journées dans mon lit, à broyer du noir. Je ne faisais que penser à elle. Quant à Betty, c'était un peu la même chose. Archie m'a dit qu'il la voyait souvent pleurer au soir, principalement pendant la première semaine après notre séparation. J'ai vraiment été con. Tous les Serpents, moi y compris la protégeons, rien ne peut lui arriver tant que je suis là.

Elle tourne ensuite la tête vers moi, puis me fixe avec ses beaux yeux verts émeraude dans lesquels je me perds à chaque fois que mon regard les croise. Mon Dieu, elle est tellement belle. Ses grands yeux sont si hypnotiques, ses belles lèvres me donnent envie de l'embrasser à pleine bouche, ses belles boucles blondes tombant légèrement sur ses épaules, tout ça me rend dingue. Je n'ai jamais cessé de l'aimer, et je ne pense pas que ça soit un jour possible. Betty est comme moi, elle me comprend et m'accepte comme je suis. J'ai été un vrai connard de l'avoir repoussé... J'avais enfin trouvé quelqu'un que j'aimais et qui m'aimait en retour, mais j'ai vraiment merdé. Mon envie de la protéger a pris le dessus sur ma raison. Mon cœur me disait de la garder auprès de moi, de ne pas la quitter, mais mon esprit me disait le contraire. J'aurais dû écouter mon cœur, comme je le fais habituellement quand je suis avec elle.

Nous finissons par nous regarder sans rien dire pendant plusieurs secondes, après quoi mon regard descend sur ses belles lèvres rosées. Elle se mord ensuite la lèvre, tout en fixant les miennes également. Mon Dieu, elle est tellement incroyable, tellement belle... Après plusieurs secondes qui me parurent être une éternité, nos visages se rapprochent petit à petit, jusqu'à enfin laisser nos lèvres se toucher, chose qui n'était pas arrivée depuis des semaines. Je pose ensuite une de mes mains sur sa nuque, et l'autre dans son dos, l'aidant à venir s'installer à califourchon au-dessus de moi. Ses mains sont posées sur mon visage, m'embrassant langoureusement en même temps, sans jamais se séparer pour reprendre notre souffle. Nos langues ne tardent pas à se battre pour la domination, appréciant la présence l'une de l'autre. Après quelques minutes, je mets fin à notre long et langoureux baiser pour venir embrasser son cou. Betty ne tarde pas à pencher la tête en arrière, ce qui me donne à meilleur accès.

- Attends, attends, attends... Il faut que je te dise quelque chose, me dit-elle doucement, la respiration saccadée.

Je continue d'embrasser son cou quelques secondes, mais voyant qu'elle ne dit rien, je m'arrête, puis relève la tête vers elle. Mon regard de perd pour la énième fois dans ses magnifiques yeux émeraude. Est-ce qu'elle veut s'arrêter ? Je ne sais pas, mais ce qu'elle a à me dire a l'air sérieux. Elle descend ensuite ses mains sur mes épaules, puis sur mon torse, avant de reprendre la parole.

50 Shades of Bughead Où les histoires vivent. Découvrez maintenant