Le dénommé William me regarde, toujours un sourcil levé. Je finis enfin par comprendre ma bêtise.Ikumi : « Ah ! Si t'es un dieu de la mort, c'est que t'es censé m'amener... Là où on va après la mort ? »
William : « Pas tout à fait. Simple vérification, votre nom est bien Mlle. Ikumi Aïka ?
Ikumi : « Comment sais-tu qui je suis ? Et t'as pas répondu à ma question ! »Il se pinça l'arrête du nez, relevant un petit peu ses lunettes.
William : « Je suis venu ici pour vous informer qu'a cause de votre tentative de suicide, vous êtes devenue une apprentie déesse de la mort. »
Ikumi : « Ah oui, tout s'explique... Mais non en fait ! À quel moment quand on tente de se suicider, on survit et on tue des gens ? Tu veux juste que je prenne ta place parce que t'en as marre de ton boulot, en fait ? »
William : « Nous ne tuons pas, nous fauchons les âmes. Je comprends que vous soyez désarçonnée, je vous expliquerai tout cela en détail, mais pour cela vous devrez me suivre. Nous n'allons pas rester parler ici. »L'homme aux cheveux bruns se retourne et commençe à marcher.
Comme j'étais perdue, je me mis à le suivre et marcha dans une flaque, ce qui provoqua un bruit sonore dans le silence de la nuit londonienne.
Une flaque ? Mais il n'a pas plu...
Je regarda le sol, et ouvrit grand les yeux, surprise. Il y avait une énorme et sombre marre à l'odeur métallique au sol.J'ai fait un bond en arrière en poussant un petit cri, ce qui fit se retourner William. J'avais compris... J'étais effectivement morte. Car personne, je dis bien personne, ayant sauté de Big Ben et perdu autant de sang n'aurait survécu.
Je regarda William, qui se contenta d'hocher légèrement la tête. Il recommença à marcher et je le suivis, plongée dans mes pensées, en évitant la flaque sanglante.
Le trajet m'était flou, mais je finis par sortir de ma rêverie une fois arrivée devant un bâtiment blanc et imposant.William : « Nous voilà arrivés devant la bibliothèque des dieux de la mort. Votre nouveau lieu de travail. »
Nous sommes entrés, et je pus voir un spectacle perturbant. Il y avait beaucoup de gens portant tous des lunettes et le même types de costume que William. La blancheur de l'endroit me faisait mal aux yeux, et je les plissais pour tenter d'y voir plus clair. William semblait s'en être rendu compte.
William : « Je vais vous donner votre uniforme et des lunettes. Vous pourrez vous changer dans les vestiaires. Je vous y conduirai. »
Et il tint parole. Une fois mon uniforme récupéré, il me guida jusqu'à une porte et me dis de me changer ici, avant de partir en me donnant rendez-vous dans « La salle numéro 234, étage quatre ».
Je mis le costume, et constata qu'il s'agissait de la même coupe que pour un costume d'homme, à la différence qu'il était à ma taille.
Je termina par mettre les lunettes, et le monde redevint plus clair. Je me demande vraiment pourquoi seule ma vue semble avoir souffert de ma chute.Je sortis des vestiaires et me dirigeai vers l'escalier pour monter jusqu'au quatrième étage et arpentai un long couloir avec beaucoup de gens avec le même style vestimentaire, et ils semblaient tous travailler.
Des papiers dans une main et une tasse de café dans l'autre. Effrayant, on dirait des zombies.Je finis par trouver la salle numéro 234, et toquai avant d'entrer. Il y avait quelques personnes en rang, et William leur faisait face.
William : « Je vous en prie, Mlle Aïka, prenez place. »
Je ne dis rien et m'exécutai. Après m'être placée à coté d'un Loulou à lunettes, William reprit parole.
William : « Bien, tout le monde est arrivé. Je me présente, je suis William T. Spears pour ceux qui ne m'ont pas encore rencontré et je serai celui qui, cette année, vous introduira dans vos obligations pendant votre période de stage.
Si après cette conférence vous avez des questions n'hésitez pas à me les poser. Mais je vous prierais de venir me voir un peu avant 18h, heure à laquelle je termine. Soit 17h30 au plus tard.
Pour commencer nous allons vous faire visiter le bâtiment. »Sur ces mots il se dirigea vers la porte et moi et mes collègues... Stagiaires ? Le suivons en file indienne.
On passa par un dédale de couloirs blancs, avant que William ne reprenne la parole.William : « Lorsque nous devons partir en mission, nous recevons la listes des âmes à récupérer, puis nous examinons les dossiers des humains qui y figurent.
Avec les faux de la mort, nous pouvons accéder à leurs mémoires, plus précisément à leur lanternes cinématographiques.
Il s'agit d'une sorte de registre qui nous permet de voir en image la vie entière de l'humain dont nous devons inspecter l'âme. Après son visionnage, nous définissons si l'humain a le droit de continuer à vivre, et dans le cas contraire nous récupérons son âme et rangeons dans nos archives sa lanterne.
Sachez qu'il est rare qu'un humain puisse continuer sa vie alors qu'il se trouve dans notre registre d'âmes à faucher, c'est un privilège qui n'est accordé qu'à ceux qui apportent beaucoup à la société.
En soit, notre travail consiste à vérifier qu'il n'y ait pas présence de tel cas à part dans nos registres. »Je suis gentille, je vous passe les parties les plus ennuyeuses. Registre administratif... BlaBlaBla... Service du personnel de la fondation... BlaBlaBla...Service des affaires générales...BLA-BLA-BLA...Service de récupération... Et enfin le service lunettes.
Ah bah non en fait je vous ai dit tout ce qu'il nous a présenté. Beh.Le plus drôle, c'est le service lunettes, d'après William c'est le « cœur de la fondation des dieux de la mort ». Un service... DE LUNETTES. Mais bon si tout les dieux de la mort voient tout aussi flou que moi sans, ça se comprend.
Il nous a aussi dit que nous aurions le droit de porter les lunettes du fabricant LÉGENDAIRE des lunettes des dieux de la mort qu'après avoir réussi notre examen. J'ai pas signé pour ça mais bon. En fait j'ai pas signé tout court.
J'écoutais plus attentivement ce que disait William quand il se mit à parler à propos de l'examen.William : « À la fin de votre stage, vous formerez des binômes et vous serez notés sur l'évaluation et la récupération d'une âme. Voilà tout. »
Je me mis à réfléchir, ca me parait plutôt facile. Mon boulot d'avant consistait littéralement à décider de la mort de mes victimes.
Tout cela me rappela Gary... Je voulais mourir pour le revoir et me voila bloquée sur terre pour passer un examen et devenir une déesse de la mort à lunettes. Et bas au moins j'ai un truc à faire, je vais pas juste hanter les vivants ou errer dans les limbes.J'en était là de mes pensées quand j'entendis une voix crier au loin :
« Willy ! Je suis en retard, excuse-moi mon beau !~ »( Note de l'auteur : Le monologue de William est tiré de l'OVA « L'histoire de Will le dieu de la mort » mais légèrement modifié. Si vous voulez en savoir plus sur les dieux de la mort dans Black Butler, je vous invites à le regarder ! Avec l'espoir que ce chapitre aura plu à la propriétaire de l'oc, et aux personnes qui se sont perdues sur Wattpad ! )
VOUS LISEZ
Pourquoi je suis pas morte ?
Fiksi Penggemar« C'est bon, je n'ai plus rien à faire sur cette terre. On me l'as pris, la seule chose qui me retenais ici. J'ai aimé vivre, avoir des envies, des objectifs... Aimé être utile, à une grand-mère qui a du mal à traverser la route, à un enfant perdu...