Together forever (1/4)

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— Levez les mains en l'air Monsieur Ackerman ! Ne bougez plus ! Vous êtes en état d'arrestation pour meurtre. Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. Cria l'un des policiers pointant son arme sur le noiraud.

Mais Livaï n'écoutait pas, il était trop occupé à pleurer sur le corps de son amant. Il passait ses doigts sur ses joues sans couleur qu'il ne verra plus jamais rougir, sur ses lèvres désormais bleues qui ne répondront plus jamais à ses baisers, sur ses mèches brunes qu'il avait tant de fois caressées.

Il avait beau secouer le corps inerte du plus jeune, lui crier de revenir, de ne pas l'abandonner, il savait que ça serait vain. Eren était partit. Il ne reviendra plus jamais.

Des bras musclés vinrent l'encercler. C'est lorsque le ténébreux comprit qu'on voulait le séparer de son brun qu'il commença à se débattre et à pousser des cris déchirants.

— LAISSEZ-MOI AVEC LUI ! VOUS NE POUVEZ PAS ME L'ENLEVER !

Il hurlait sa peine. Tous les témoins présents auraient pu le comprendre si seulement ils n'étaient pas aveuglés par l'image que le couple renvoyait : celle de deux hommes entretenant une relation contre-nature.

Le pauvre Livaï reçu un coup pour le faire taire, s'en suivi un deuxième, un troisième et puis une multitude. Livaï ne criait plus, il subissait en silence la cruauté dont pouvait faire preuve l'humain.

C'est bien se disait-il, s'il meurt, il rejoindrait Eren. Ils seraient alors heureux ensemble. Oui, il fallait qu'il meure, tout serait mieux.

Le noiraud ferma les yeux, tout lui parut flou, il put seulement entendre un "NON" crié par une voix aigüe.

Livaï souriait en marchant à côté de son brun. Les deux tourtereaux avançaient côtes à côtes. Ils ne se tenaient pas la main mais faisaient en sorte que leurs épaules se frôlent pour au moins avoir un contact, ne serait-ce que minime.

— Où tu m'emmènes ? Avait demandé le plus petit.

— C'est une surprise !

Le plus grand lui sourit tendrement. Livaï agacé, gonfla les joues et tourna la tête pour bouder. Cependant, ses yeux rencontrèrent une magnifique Ford T. Il les écarquilla aussitôt, jamais il n'en avait vu d'aussi près. Le brun rigola et poussa légèrement son bien aimé vers l'automobile. Livaï s'immobilisa.

— Attends, elle est à toi ?

— À ma famille oui. Mon père a fait une très bonne affaire sur Wall Street cette semaine et il a voulu se faire une petite surprise. J'ai demandé à avoir la voiture aujourd'hui et il a accepté.

— On va monter dedans ? Pour de vrai ?

— Bien sûr ! Puisque je te le dis. 

Le brun rigola de plus belle. Il aimait par-dessus tout voir son amoureux s'extasier devant des choses qu'il trouvait, lui, anodines. Mais ce qui le rendait encore plus heureux c'était de savoir que c'était lui qui lui offrait ces moments de bonheur.

Au final, c'est quand même avec une légère appréhension que Livaï grimpa dans l'auto. Eren le suivi et lorsque les deux furent bien installés, il demanda au chauffeur de les emmener à Broadway. 

Lorsque l'auto gronda, Livaï se crispa d'un coup. Tout compte fait, le cheval ce n'était pas si mal...

Heureusement, Eren mit sa main sur la cuisse de son amant pour tenter de le calmer. Livaï lui répondit par un sourire, charmé par l'intention de celui qu'il aimait.

— Au fait, ça ne t'intéresse pas d'aller à la bourse toi ? Demanda le ténébreux.

— Non, je n'ai pas confiance en ce genre de chose.

— Pourtant elle dure depuis des années. Moi, si j'avais de l'argent, je n'hésiterais pas à investir. La sensation que ça doit être de regarder son action prendre de la valeur de jour en jour doit être tellement enivrante !

Les yeux de Livaï brillèrent lorsqu'il prononça ses paroles. Le cœur d'Eren en fut charmé. Décidément, il serait prêt à tout pour voir son noiraud heureux.

— On ira alors, si tu veux.

— On non Eren ! Ne te dérange pas pour moi, je t'en prie. Tu en fais déjà bien assez.

Eren lui répondit que s'il était heureux alors lui aussi. Il lui embrassa ensuite le haut de la tête ce qui fit rougir le plus petit.

L'automobile s'arrêta soudain le long de la longue avenue. Eren et Livaï descendirent. Le plus grand remercia le chauffeur et lui demanda de venir les chercher ici-même aux alentours de 23 heures. Quand la voiture partit, le noiraud demanda.

— 23 heures ? Aussi tard ?

Le brun lui répondit juste par un simple sourire énigmatique. Ils marchèrent ensuite un court instant avant d'arriver devant un petit bar où l'on pouvait entendre la musique qui y résonnait de l'extérieur.

Eren prit la main de Livaï et ensemble, ils entrèrent dans la petite salle. Le noiraud ouvrit grand les yeux en découvrant l'ambiance qui y régnait. Partout il voyait des hommes et des femmes rire aux éclats, boire et tournoyer dans tous les sens. Il fut un long moment subjugué par les danseurs emportés par l'ivresse de leurs pas.

— Bienvenue dans le monde de la fête Livaï ! Qu'en penses-tu ?

— J'aimerais ne jamais en sortir! Comment s'appelle cette danse ?

— C'est du charleston. Tu voudrais qu'on essaye ?

Le plus petit tourna vivement sa tête pour encrer ses prunelles dans les vertes de son bien-aimé et hocha la tête.

— Je ne connais que quelques pas mais ça fera l'affaire ! Sourit le brun.

Au final, ils avaient dansé une bonne partie de la soirée. Livaï s'était laissé emporter par le rythme de la musique, par la joie des personnes autour d'eux, par les musiciens qui transmettaient toute leur joie de vivre. Le noiraud avait passé l'une de ses meilleures soirées.

Ce jour-là, Livaï apprit réellement ce qu'était l'amusement dans les années folles. 

OS EreRirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant