Trop différent pour s'aimer?

Chapitre 25

Il avance fébrilement devant l'appartement de Mady, glisse la clé dans la serrure et la tourne. À peine la porte ouverte il se précipite dans sa chambre, il remarque en premier la photo qu'ils avaient fait lors de leur première rencontre. Il pose sa main dessus, ferme les yeux et revois le moment où elle rigole et prend la photo sans le prévenir. Il se souvient de leurs fous rire dans la cuisine qui avait fini en bataille de farine puis leur soirée pizza devant la télé. Puis il se souvient surtout de sa première nuit avec elle, la première nuit où il a pu l'embrasser, le gout sucré de ses lèvres et sa timidité constante qui le faisait craquer à chaque fois. Il rouvre les yeux et remarque que sans le vouloir, il pleure. Il effleure les vêtements de Mady, ceux qu'elle avait pour la soirée chez Jackson puis il s'allonge e s'enroule dans les draps portant encore l'odeur de sa petite amie. Il tente de fermer les yeux, mais la sonnerie de son portable raisonne. Il jette rapidement un œil pour voir qui es ce et il le range. Antoine l'appelle, mais cela n'a pas d'importance pour le moment, il veut seulement se retrouver seule et réfléchir un peu. Mady est parti bien trop tôt, jamais il ne le pardonnera à sa mère, puis comment a t'il réussi à lui dire à dieu alors qu'elle sera dans un cercueil ? Il ne veut même pas pensé à l'enterrement, il aimerait se dire que c'est un mauvais rêve et qu'elle sera à ses côtés demain. Perdu dans ses pensées il finira par s'endormir, mais pas pour longtemps, car des coups dans la porte vont rapidement se faire entendre. Il suppose que s'est Jackson ou Antoine qui sont inquiet donc il fait l'effort de se lever et d'aller ouvrir. Mais à sa plus grande surprise, face à lui se trouve sa mère, elle semble triste. Elle a les mains derrière le dos et ne dit pas un mot. Taylor ne veut rien lui dire alors il s'apprête à fermer la porte, mais elle sort une arme de derrière son dos et la point sur lui.

"Espèce de petit con, toi et ta sois disant copine vous avez ruiné mon couple. Maintenant qu'elle est partie tu peux la rejoindre et je récupérerais Antoine !"

Taylor n'a pas le temps de répondre, elle appuie sur la gâchette, mais il a juste le temps de l'éviter. La balle vient se planter dans le mur, Taylor est sous le choc. Il fait tous pour lui saisir l'arme et il la plaque au sol. Il garde un genou appuyé sur son dos et compose le numéro de la police. Pour lui, faire arrêter sa mère est une vengeance personnelle, elle à tuer Mady alors autant qu'elle pourrisse en prison ! Il ne comprendra jamais sa mère, comment ose t'elle lui tirer dessus ? Il reste près d'elle pour qu'elle ne prenne pas la fuite et attend patiemment les policiers.

Au bout d'une heure seulement les policiers arrivent à la villa, Taylor tire sa mère vers lui ; il la force à se relever et se dirige vers la porte pour l'ouvrir. Deux policiers sont face à lui, il les laisse entrer et un des policiers prend la parole.

"Bonjours jeune homme vous nous avez appelé pour quelle raison.

-Pour meurtre sur ma petite amie, ma mère étant jalouse, c'est rendu hier soir à l'hôpital de la ville et a empoisonné volontairement Mady. Elle lui à donner le seul médicament quelle ne pouvait recevoir, je vous demande de l'emmener, je souhaite déposer plainte contre elle. Pour moi elle n'a rien à faire en liberté, elle n'est plus ma mère, je ne veux plus jamais entendre parler d'elle.

-Je comprends jeune homme, je vais demander à mon équipier de l'emmener au poste et je souhaite voir les proches de cette demoiselle pour leur demander leur version des faits.

-Il n'y aura que son père puisque son beau-père et sa mère sont déjà mis en examens pour viol et non-assistance à personne en danger. J'ai tout fait pour la protéger d'eux et je n'ai pas su la protéger de ma propre mère. Je suis le pire des petits amis, j'aurais dû dormir avec elle jusqu'à ça sorti de l'hôpital.

-Calmez vous, en aucun cas vous êtes coupable de ce qui lui est arrivé, pouvez-vous m'accompagner chez le père de votre petite amie j'ai des questions à lui poser"

Taylor hoche la tête, il prend son manteau et le suit le policier jusqu'à sa voiture. Sur le trajet un silence de mort règne, il indique le chemin au policier et lui montre la petite maison habitée par Antoine. Lorsqu'ils arrivent sur place des cartons sont empilé devant la porte et Antoine est assis sur le perron. Taylor sort rapidement de la voiture, se dirige vers lui et remarque que les cartons sont remplis des affaires de Mady. Son cœur se sert, ses jambes tremblent et il sent les larmes couler sur ses joues. Il tente de les retenir mais il n'en peu plus, il ne veut plus faire semblant, pour lui, c'est devenu insurmontable. La douleur le ronge, son cœur de jour en jour se vide et son esprit devient trouble. La disparition de Mady le brise, il est au bord du gouffre, il est à deux doigts de flanché. Il est tellement perdu qu'il ne remarque pas le policier entrain de discuter avec Antoine. Il entend à peine le son de leurs voix, il est bien trop occupé à fouiller les cartons, il veut retrouver le carnet de Mady, celui dans le quel il y à leurs photo, la seule et unique photo d'eux. Il a beau fouiller il ne retrouve pas ce fichu carnet, il s'apprête à tout balancer au sol et partir mais le policier revint vers lui.

"Jeune homme vous cherchez quelques choses ? Vous devriez rentrer vous reposer un peu, je sais que la période est compliquée mais restez fort pour elle. Pour ce qui en ait de votre mère elle devrait passer un long moment derrière les barreaux."

Taylor à la gorge nouer, il n'arrive pas à prononcer un seul mot, il tremble et laisse le policier partir. Certes sa mère est derrière les barreaux, mais il doit préparer l'enterrement de sa petite amie alors qu'ils auraient dû être heureux tous les deux. À peine le policier est-il parti, qu'il se dirige vers Antoine et font en larme dans ses bras. Il sait que dès demain il doit préparer l'enterrement, il sait qu'il ne pourra pas s'en remettre. Il se fait la promesse de ne plus jamais tomber amoureux, jamais il ne voudra la remplacer, elle est sa chaire, son sang, sa vie. Comment tiendra t'il le coup avec ce tragique évènement.