Chapitre 20

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Il était 7h30 du matin et Malia était déjà en sueur, essoufflée comme un bœuf. À côté, Feitan semblait en pleine forme. Son maître lui avait expliqué son programme d'entraînement : footing en forêt pendant 1h30, avec quelques cailloux lancés ici et là, port de troncs d'arbres sur une courte distance pendant encore 1h30, frappes dans le vide ou sur des arbres, abdos, pompes et gainage pour les deux heures suivantes.

Feitan : Il faut travailler ton endurance, ta force physique et ta vitesse. Peut-être que dans un mois, tu pourras apprendre le Nen, dit-il sans quitter son livre des yeux.

Malia : Ouais ! s'exclama-t-elle, avant de plaquer ses mains sur sa bouche, réalisant qu'elle avait parlé trop fort. Désol... Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un coup de parapluie s'abattit sur sa tête.

Feitan : Tu recevras un coup à chaque fois que tu t'excuseras, ou quand tu feras une bêtise, ricana-t-il, visiblement amusé de la malmener.

« Il doit sûrement avoir un sourire malsain à cet instant », frissonna Malia en silence.

Malia : Oui, oui, d'accord par... ok. Se corrigea-t-elle, tout en massant la bosse naissante sur sa tête causée par le coup de parapluie. « Tu pourrais faire plus simple en me tuant, non ? » ajouta-t-elle avec ironie.

Feitan leva les yeux de son livre de torture pour la regarder.

Feitan : «Je pourrais, mais Danchou m'a ordonné de ne pas te tuer. Répondit-il en haussant les épaules, visiblement déçu à l'idée de ne pas pouvoir la tuer, même si elle faisait un faux pas. Il retourna à son livre.

La sonnerie du téléphone de Malia retentit. Feitan grimaça.

Feitan : Éteins-moi ça, je ne peux pas lire tranquillement.

Malia : Ouais, désolé. dit-elle en décrochant son téléphone. Mais à peine eut-elle prononcé ces mots qu'un autre coup de parapluie tomba sur sa tête.  Aïe, je ne m'y habituerai jamais , se plaignit-elle.

Feitan : Bah, commence à t'y habituer.

Voix du téléphone : Mal ? Pourquoi tu as dit "aïe" ? Qu'est-ce qu'il t'a fait, le mini glaçon gothique ?! cria la voix au bout du fil.

Feitan : Le mini glaçon gothique va t'étriper quand il te verra, tête de piment , répondit-il calmement. Avant que l'ami de Malia ne puisse répondre, Feitan reprit la parole. Pense à être à l'heure, 14h, pas une minute de retard.

Malia : T'inquiète, Ar, je suis toujours vivante. Il m'a juste frappée avec son parapluie parce que je me suis excusée.

Arun : Bah, là, tu l'as bien cherché. Tu t'excuses tout le temps, même quand ce n'est pas nécessaire ! Malia soupira. Il lui avait déjà répété cela des dizaines de fois. Tout en parlant avec Arun, elle sortit de la clairière, sans un mot pour Feitan. Elle se dit qu'il ne la supportait sûrement pas, alors autant partir sans se retourner.

Malia : Oh, Ar ! Arrête de gueuler, ou je t'en colle une quand je te verrai ! cria-t-elle à son ami, qui se tut immédiatement. Merci, Arun, mes pauvres oreilles commencent à saigner. Par contre, je te rappelle ce soir, j'ai trop faim après 5 heures d'entraînement et seulement 10 minutes de repos.

Arun : Ouais, ouais, t'inquiète. Phinks revient dans moins d'une heure, je vais aussi aller manger. Essaie de ne pas mourir, hein ! ria Arun avant de raccrocher.

Malia se rendit dans le café où ses deux nouveaux amis l'avaient emmenée la veille. En route, elle vola un portefeuille avant de s'installer. Elle commanda une bière, une cruche d'eau et des nouilles sautées au poulet. Elle mangea en jouant à un jeu sur le "Play Store", un jeu de voiture où il ne fallait pas se faire attraper par la police. Elle resta au café jusqu'à l'heure de partir, laissa de l'argent sur la table et sortit. Comme elle était en avance, elle marcha tranquillement, passant devant une vieille maison abandonnée dont la porte était entrouverte. Elle supposa que des sans-abri y squattaient. En pensant à cela, elle se remémora l'homme à qui elle avait donné le vêtement noir, acheté à l'origine pour Feitan. Elle arriva enfin à la clairière, qu'elle appelait désormais "son antre de torture".

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant