Partie VII

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          Les semaines passaient au rythme des cours. Elle s'éloignai de ses amis Azur, Robin et Kara. A la même période, elle se rapprochai de sa nouvelle amie Zaïa. Elle allait très souvent chez son amie et vice-versa. Elle travaillait moins, s'amusait plus. Ensemble elles chantaient, dansaient, discutaient jusqu'à tard le soir. Bref des activités qui n'étaient pas dans ses habitudes. Sa mère lui fit également remarquer son changement de comportement. Au début de cette amitié, sa mère était contente qu'elle se trouve des amis dans son nouveau collège. Mais quand l'influence de Zaïa se fit ressentir, elle s'en méfiait.

Ses autres amis avaient de moins en moins de nouvelle d'elle. Elle commençait à en souffrir. A ce même moment de sa vie, elle fit pour la première fois une crise de panique. Elle ne savait ni pourquoi, ni comment cela était arrivé. Quand Mars s'éteignait, elle eu marre des crises de jalousie de Zaïa. Elle s'éloigna petit à petit d'elle. En s'éloignant, elle découvrit plusieurs choses. La plus importance et la seule qui attira son attention fut la disparition de la discussion avec son amie Léa. Pour comprendre, elle en parla à la petite brune, Zaïa. Elle lui avoua très fièrement qu'elle avait fait ce qui lui semblait juste, c'est-à-dire qu'elle a tout simplement fait en sorte qu'elle ne lui parlera plus.

En rentrant chez elle, elle se pressa d'envoyer un message à Léa pour lui expliquer la situation. Elle s'excusait à plusieurs reprises auprès de cette amie perdue et attendit une réponse. C'est cette action qui mit fin a son amitié avec la petite brune. Elle était furieuse, furieuse qu'on l'a utilisé, furieuse qu'on a voulu contrôler sa vie. Une nouvelle crise de panique l'a pris de court. Elle senti que ce n'était pas uniquement ça. Il y avait quelque chose qui la perturbait tout entière. Elle repensait aux paroles de son amie « C'est grave ce qu'il a fait ! ». Elle voulait oublier cet évènement.

Elle renoua les liens avec ses trois amis et reformèrent leur petit groupe si soudé. Elle se confiai énormément à son ami Azur. C'était une personne qui la comprenait. Il était définitivement plus grand qu'elle, brun. Elle lui envia sa finesse. Il avait énormément d'humour, le même humour qu'elle. Elle le considérait comme un frère. Leur passion commune était de s'asseoir sur un banc, de regarder les personnes passer et de les noter. Après ça, ils se regardaient et se disait « On est méchants quand même » puis finissaient à tout les coups dans un fou rire commun.

Quand ils allaient tout les quarte en ville, leur flânerie finissait toujours par jouer à un jeu de carte. Ils finissaient dans le salon ou la chambre de la brunette. Ses trois acolytes passaient toujours une bonne demi-heure à jouer avec sa petite sœur.

Ce groupe s'entraidait au quotidien pour les cours. Que ce soit pour les travaux en équipe ou pour réexpliquer une leçon. Cette ambiance lui plaisait énormément. Elle s'épanouissait de jour en jour. Etrangement, elle n'avait pas fait de crises depuis le renouveau du quatuor.

Le début de l'été arriva. Elle fut contrainte de retourner chez son père. Dire qu'elle était anxieuse était un euphémisme. Elle savait que le moment de se confier à son ami Azur était imminent. Mais d'abord, elle était décidée à sa rendre sur la tombe de sa cousine. Elle s'arma de ses écouteurs, revêtit son manteau et démarra son ascension. Elle arriva devant le cimetière. Entra sans un bruit. Personne à l'horizon, même en sachant que personne n'était là, elle essaya de faire le moindre bruit possible. Elle monta un escalier et se dirigea vers la tombe de sa défunte cousine. L'emplacement lui avait été renseigné par un ami de la famille. Elle n'avait osé demander à son père ou à une de ses tantes.

Elle était là, face à son nom. Elle aurait pensé avoir déjà fait son deuil mais elle s'effondra en larmes en relisant le nom écrit sur la petite plaque. Elle resta assise et fixa ses yeux sur l'unique fleur qui reposait sur cette tombe. Alors elle commença à parler à sa cousine comme si elle était encore devant elle. Quelques lointaines étoiles apparaissaient dans ses yeux scintillants de larmes salées qui vinrent s'écraser sur le sol goudronneux.

Elle ouvrit la portière et se leva d'un coup sec. L'air frais d'un soirée d'été lui fit énormément de bien. Elle rentra en silence dans sa chambre qui l'avait tant manqué et s'effondra sur son lit. Le soleil le réveilla le lendemain et son bonheur revint au galop. Elle passa la matinée avec sa sœur et sa mère, de quoi la remplir de joie.

Au cours de la journée, elle prit son téléphone pour envoyer un message à son ami Azur. Elle devait le voir. Elle prétexta une sortie en ville. Elle savait qu'elle serait sa réaction. Une notification la fit dériver de ses pensées. Son ami était en route, sa mère travaillait. Elle parti se préparer avec une angoisse au plus profond d'elle-même. Elle enfila une jolie tenue d'été. Il faut dire que le ciel était particulièrement dégagé.

Armée de son sac qu'elle emmenait partout, elle descendit les escaliers qui la séparait du trottoir. Elle se rendit à leur point de rendez-vous habituel. Elle était habillée d'une combinaison bleue marine qui laissait ses épaules respirer. En tournant la tête, elle aperçu son ami au bout de la rue. Un sourire s'installa sur ses lèvres et fit disparaître cette angoisse qu'elle enfouissait. Ils firent à leur habitude les mêmes boutiques en achetant des bricoles. Pour avoir un peu d'ombre, ils s'installèrent sous un arbre dans un petit parc étrangement vite pour une journée d'été. Elle sentait que c'était le moment de lui parler. Elle posa son pot de glace dans l'herbe et se tourna vers son ami. Il lui lança un regard intrigué. Elle commença à parler. Au fur et a mesure de son récit, le visage de son ami se décomposait. Les images tournaient en boucle dans sa tête, son arrivée chez sa tante et son mari, la courte absence de sa tante qui paraissait durer des heures, un mari très forceur sur cet enfant de 11 ans, cet enfant qui essaye de se dégager, ses mains baladeuses, très baladeuses. Le point de non-retour était presque atteint qu'elle eu un déclic et se libera de cette emprise malsaine. Elle fondit en larmes dans les bras de son ami. Elle lui expliqua la réaction de ses parents, de sa tante qui niait l'évidence et du soutien de sa défunte cousine. C'était ça qui la hantait. Ce souvenir enfoui depuis tant d'années. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 22, 2021 ⏰

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