Chapitre 12: Ce diable de chien

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Roulée en boule dans mon refuge, je grelotte de froid en essayant de me servir de ma queue pour me couvrir au maximum.

Adieu le doux soleil qui nous a permis de passer une bonne journée à l'extérieur, ne reste plus que de gros nuages orageux qui crachent de la neige fondu sur les vitres avec violence. Les fenêtres sont suffisamment épaisses pour que l'on n'entende pas le vent qui plis pourtant les arbustes du grand jardin, toutefois je ressens la morsure du froid car plus aucun rayon solaire ne vient frapper les vitres.

Cela fait déjà quatre jours que la tempête se déchaîne sans la moindre interruption. Il n'y a que quand je suis en dehors du salon que j'arrive à me réchauffer, bien que la veille j'ai claqué des dents assez longtemps après être sorti d'ici.

Pointant timidement mon nez vers le canapé, je jette un œil à Lucifer, toujours en short, qui semble bien mieux supporter le froid que moi. Il continue à regarder la télé, zappant comme si de rien n'était. Peut-être que dans quelques temps l'écart de température me paraîtra moins rude entre les pièces, mais pour le moment je ne rêve que d'une bonne douche chaude.

Soudain je me contracte en grognant. Ma vessie semblant sérieusement rétrécir avec le froid, je me retrouve de nouveau obligé de descendre de mon perchoir.

Avec tristesse, je quitte le peu de chaleur que j'ai réussi à faire dans mon petit nids, me glissant à l'extérieur avec précaution. Je suis ridiculement raide, passant mon temps à me tendre pour résister au climat polaire, aussi quand je pose mes mains sur la corde, je ne parviens pas à la tenir, m'écroulant au sol.

Aussitôt, je vois le chien passer sa tête par dessus le dossier du canapé pour voir ce que je fais.

Honteuse, je lui fait signe que tout va bien tandis que mes dents claquent. Il lève un sourcil, avant de disparaître, se rasseyant probablement. M'assurant qu'il ne m'observe plus quelques secondes, je me traîne jusque dans ma litière, effectuant ce que j'ai a faire avant de m'essuyer. Rien que de penser que j'ai encore plusieurs heures à devoirs passé comme cela, je me sens déprimée.

La tête basse, je m'apprête a retourner dans mon arbre, quand je manque de rentrer dans Lucifer qui se tient au milieu de mon chemin. Tendue, je m'assois sur mes fesses en baissant mes oreilles, me demandant le cœur battant ce qu'il me veux.

_ Les coins extérieurs du salon sont les plus froids, me dit-il de but en blanc alors que ses yeux regardent ma chair de poule parsemé ma peau. Si tu retournes dans ton arbre tu vas finir par attraper un refroidissement.

Je lève les sourcils, surprise qu'il semble autant s'inquiéter pour moi. Toutefois où aller si je ne retourne pas dans mon refuge.

_ Suis moi sur le canapé, Me lance-t-il avant de se tourner comme si de rien n'étais.

Je cligne des yeux, n'étant pas sûr d'avoir bien compris. Après une courte hésitation, je fais quelques pas derrière lui :

_ Monsieur Lucifer... commençais je timidement.

Il s'arrête, me faisant taire en se tournant vers moi.

_ Tu peux arrêter avec cela, c'était amusant au début mais plus maintenant, m'explique-t-il avec un petit sourire contrit. Fait comme le maître appelle moi simplement Lucifer, ou Luce...

Je m'assois sur mes fesses, complètement abasourdie par ce changement de réaction.

Voyant ma stupéfaction, il se retourne complètement en soupirant :

_ Disons que j'ai beaucoup de mal avec les étrangers, me lâche-t-il en croisant les bras sur son torse sur un ton d'excuse avant d'ajouter, je pensais que tu voulais ma place comme tes deux prédécesseurs...Je me suis rendu compte avec le temps que ce n'était pas le cas...

Pet girl: Ma nouvelle vie de chatteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant