Chapitre 26: Supplie-moi (parti 2/lemon)

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Accrochée à mes coussins, je lance un regard de pure désapprobation aux deux garçons qui continuent de discuter en regardant la télé sans s'occuper de moi.

Cela fait déjà cinq jours qu'Alex nous a dit qu'il allait devoir quitter le manoir. Pendant ce temps, il n'a pas chômé : il y a maintenant des caméras tous les cinq mètres, raccordées à un système internet qui a priori est digne d'un grand pays à la pointe de la technologie. Nous avons une réserve de nourriture et d'eau cachée, nous avons un code pour signaler un cas grave, et nous avons son emploi du temps le plus précis, afin de savoir quand nous pourrons nous contacter, car des séances de teams sur l'écran géant sont déjà planifié, même si nous savons que nous ne pourrons pas le joindre pendant quelques jours.

Par contre, il m'a impitoyablement laissé avec ma frustration, l'augmentant à loisir sans même plus me regarder quand il est là. Seule Luce ne peut pas s'empêcher de me détailler pendant que je me frotte de toute mes forces, sans jamais pouvoir me libérer. Le point positif, c'est qu'au moins il ne s'est pas racorni en pensant au départ d'Alex, il n'a même fait que deux ou trois cauchemars, trop occupé probablement à fantasmer sur moi...

En tout cas, moi c'est ce que j'ai fait.

Mes rêves n'étaient pas peuplés d'angoisse, mais d'idée de plus en plus obscènes. Nul besoin d'activer l'œuf la nuit, je suis trempée au matin.

Alex part demain, et tout ce que j'arrive à me dire c'est que je vais continuer à vivre avec cette frustration jusqu'à ce qu'il revienne et même après. J'ai beau bouder et tenter de les ignorer, ils restent inflexibles, me touchant le moins possible.

J'ai tellement envie de sentir leurs caresses que cela me rend folle.

Décidant de penser à autre chose tout en pestant intérieurement, j'attrape le casse-tête avec la clef, que je n'ai toujours pas fini. Il faut dire que je ne suis pas vraiment concentrée.

Je le fais tourner entre mes mains sans conviction, faisant juste du bruit pour rappeler que j'existe. C'est puéril, je le sais, mais je ne peux pas m'en empêcher.

_ On dirait bien que notre chaton grognon ne parvient pas à trouver la solution, remarque Alex avec un petit sourire espiègle. Le casse-tête est-il trop dur pour toi ? Veux-tu de l'aide ?

Je dresse les oreilles, juste heureuse qu'il s'intéresse enfin à moi.

_ Si je vous dis que cela ne va pas, Vous allez m'aider ? Demandai-je en essayant de trouver un plan pour qu'il me touche enfin pour de vrai.
_ Seulement quelques conseils de loin, s'amuse-t-il à mes dépends en s'écartant encore un peu plus alors que je fais la moue.

Lucifer, qui n'en peux plus de me regarder bouger le casse-tête sans le résoudre, fini par se pencher en avant par-dessus les jambes d'Alex, restant cependant suffisamment loin pour ne pas me toucher.

_ Tu n'y arrives pas, parce que tu penses trop au problème et pas à la solution, m'explique-t-il en me montrant le côté gauche de l'objet, tu ne peux pas faire passer la clef car elle est bloquée par les deux fils qui la traversent et sont trop éloigné, mais tu ne te fixes que sur eux, alors que si tu regardais la base du jeu, tu verrais qu'ils s'ont éloigné à cause de la petite pièce en bas...

Suivant l'indication de son doigt, je fais sauter un petit morceau de plastique qui libère en effet les fils et me permet de retirer enfin la clef.

Lucifer est vraiment doué pour regarder les choses dans son ensemble, alors que moi, j'ai tendance à me fixer uniquement sur ce que je vois...Mais en l'occurrence, si j'ai réussi le jeu, mon état reste le même, donc cela ne m'est pas vraiment utile.

Pet girl: Ma nouvelle vie de chatteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant