Pet girl: Ma nouvelle vie de chatte

Chapitre 1 Trahison

Je soupire en mettant les deux lettres de demandes d'échelonnement de nos dettes dans la boite de dépôts. Ayant déjà eut a faire au banquier de mes parents, je sais que si nos créditeurs ne font pas preuve de pitié, nous allons bientôt voir les huissiers débarquer chez nous.

Du haut de mes dix sept ans, ce n'est pas la première fois que je vis une tel chose, a vrai dire ce serait plutôt courant dans ma famille, mais honnêtement ce n'est jamais très agréable.

Sans compter que je sais bien que ce ne seront pas mes géniteurs qui feront face quand les agents de la lois viendrons à notre porte. Mon père roi de l'arnaque de la pyramide de Ponzi est toujours à deux doigts de la prison, dès qu'il voit un uniforme, quel qu'en soit sa nature, il se terre dans l'ombre de la cage d'escalier. Ma mère, elle, se contentera d'esquiver la situation tout en faisant semblant que rien n'est arrivé, je la retrouverai probablement plus tard entrain de faire du shopping avec l'argent liquide de provenance douteuse de mon paternelle.

Depuis que mon aîné, Sébastien, a reçus une bourse complète pour faire ses études de médecines dans une fac éloignée, c'est moi qui doit parer a ce genre de problème. Je m'occupe également de mon Benjamin, Samuel, de mon mieux toutefois il faut bien reconnaître que je m'en sors beaucoup moins bien que mon grand frère.

Il y a deux ans, il parvenait encore à nous tenir tout les trois en sécurité, il gérait les dépenses de la maison malgré la fièvre acheteuse de ma génitrice, et tout ça en réussissant à mener ses études avec brio pour ne pas terminer comme nos parents. Il anticipait tout, et savait garder son cap quelque soit la situation, comme si tout était une évidence pour lui.

Moi, j'ai plutôt l'impression de courir comme un poulet sans tête.

Tout mon temps est passé soit à foncer partout pour gérer les problèmes que posent les éclats de colère et les bêtises de Samuel au collège ou au dehors, soit a surveiller ma mère qui fait des crédits partout où elle passe afin de les faire annuler. Je suppose que je suis trop compréhensive avec mon petit frère, mais je sais qu'il fait tout cela car il ne supporte plus notre situation invivable, quant à ma génitrice... Je n'arrive pas à lui faire entendre raison. Dès que je tente de lui faire comprendre qu'elle ne peut pas jeter l'argent par les fenêtres, elle hurle, me faisant perdre tout mes moyens.

Ma seule solution c'est de prendre sur moi, tout en prenant un travail dans un Fast food pour essayer au moins d'avoir assez d'argent afin de nourrir mon petit frère.

Malheureusement, vu le temps et la concentration qu'il me reste pour travailler sur mes études, j'ai échoué au bac en beauté.

Heureusement, j'ai été prise de justesse aux rattrapages.

Sébastien n'a pas fait de commentaire quand je le lui ai dit, il m'a même proposé son aide malgré son ton un peu déçu, mais je lui ai assuré que je me débrouillerai seul.

Me rongeant l'un de mes ongles déjà bien abîmé, je reprends mon livre d'anglais rouler en tube dans la poche de mon pantalon, bien décidée à honorer la promesse que je lui ai faite. Je ne veux pas qu'il perde son temps avec moi parce que je ne suis qu'un gros boulet, je ne veux pas faire baisser sa moyenne et ses chances à lui d'avoir un meilleur avenir.

Obnubilée par ma liste de vocabulaire, je sens néanmoins ma poche vibrer. Je me fige aussitôt au milieu de la rue, sentant une sueur froide me dégouliner dans le dos. Personne d'amical ne m'appelerai à cette heure, c'est donc forcément une mauvaise nouvelle. Luttant contre le nœud qui commence à se former dans mon estomac, j'attrape mon smartphone d'une main tremblante, écarquillant les yeux en me rendant compte qu'il s'agit de mon père.

Ce dernier à dû m'adresser quatre fois la parole en dix sept ans, alors m'appeler...

Angoissée, je répond d'une voix tremblante :