LE GOÛT DE L'INTERDIT

Chapitre 1

Je finis par décrocher mon téléphone et essayai tant bien que mal de parler malgré le brouhaha des gens dans le bar.

- Sérieux ? Tu n'es pas fatiguée, je t'ai dit que j'en avais marre que tu m'appelles, criai-je à mon interlocutrice

- Mais je te demande de m'écouter deux secondes

- Va te faire voir Maya...

Je raccrochai avec rage et prit mon verre que je vidai d'un trait.
Mais attend !

-Beurk ! J'avais commandé de l'eau

-Je pense que c'est mon verre que vous venez de boire, le votre est à votre droite.

Je me  retournai vers l'homme qui venait de me parler et découvris avec horreur que j'avais bien pris le verre de ce dernier. Maudite Maya, tout ça c'était de sa faute.

-Je suis navrée, laissez moi vous en payer un autre.

-Ce n'est pas la peine je ne comptais pas le finir de toute façon

Je me contentai de hocher la tête ne sachant pas trop quoi dire devant l'homme en question.

-Bien ! Finis-je par dire, dans ce cas...

-La prochaine fois, contentez-vous d'éteindre votre téléphone si vous ne voulez pas être dérangée, dit-il avec un soupçon d'amusement.

-Seriez-vous en train de me faire la morale monsieur ?

-Du tout, c'était un petit conseil c'est tout. Sur ce...
Et il disparu de l'autre côté de la salle.

Je me dirigeai vers ma voiture lorsque de loin j'aperçois l'homme de tout à l'heure arrêter des taxis; ces derniers ne prenaient même pas la peine de s'arrêter. Ma conscience m'incita  clairement de partir, mais je fis tout le contraire. Je m'arrêtais au niveau de l'homme.

-Je vous dépose ? Dis-je en baissant la vitre

L'homme surprit me dévisagea un moment avant de lâcher 

-Ça me serait d'une grand aide oui.

Il s'installa donc côté passager tout en me remerciant de lui éviter une attente interminable.

-C'est rare les taxis à cette heure. Je vous dépose où ?

-À l'hôtel le Martins s'il vous plaît !

-Oh! Vous n'êtes pas d'ici ?

-Non et vous ?

-Non plus, Répondis-je tout en mettant l'adresse de l'hôtel sur le GPS. 

Une dizaine de minutes plus tard on arrivait devant l'hôtel.

-Bon bah merci beaucoup de m'avoir raccompagné

-C'était le moins que je puisse faire après avoir bu votre verre, qui soit dit en passant était dégueulasse.

Il éclata de rire, un rire terriblement sexy devrais-je avouer. Je n'avais pas vraiment fais attention mais il n'était pas mal. Pas excessivement beau mais il dégageait quelque chose.

-Je présume donc que vous n'aimez pas le Tonic ? 

-C'est ça le tonic? j'en ai jamais bu et heureusement hein, ça a un goût horrible.

-Beaucoup de personnes n'aiment pas certes mais ça reste une très bonne boisson. Je vous assure.

-Je passe mon tour...

-Hmmm... dommage, vous ne savez pas ce que vous ratez.

Il avait dit ça avec une voix terriblement envoûté qu'on avait presque l'impression qu'il ne parlait pas que de la boisson. Son regard s'était fait insistant et il fixait mes lèvres sans gêne. Je m'agitai dans mon siège. Merde! cet homme me mettait dans toutes mes états.

-Vous êtes sur que vous parlez de la boisson? lui demandai-je. Décidant de ne pas lui montrer qu'il m'avait troublé.

-Je ne sais pas, il se pourrait bien que non

-Hmm... ne seriez-vous pas en train de flirter?

Je m'étonnai moi même de l'audace de cette question. Ne serait-ce pas plutôt moi qui flirtait ?

-Peut-être, vous voulez montez avec moi ? Je vous montrerai plus ce que vous ratez.

Il s'approcha dangereusement de moi de tel sorte à garder que quelques centimètres entre nous. Je sentis son souffle tout près de mon visage. Il s'approcha encore plus près. Nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres. Pourquoi ne m'embrassait-il pas ? Parce que oui j'avais envie d'embrasser cet inconnu. Je voulais qu'il pose ses lèvres sur les miennes.

-Alors ? Vous voulez montez ?

-Je ne suis pas très convaincue de ce qui m'attend! Chuchotai-je

Comme pour me convaincre, il pencha la tête et ses lèvres  effleurèrent les miennes, je ne résistai pas. Il m'enlaça plus étroitement tant bien que mal malgré l'espace que nous offrait la voiture. Une nouvelle pression de ses lèvres me fit entrouvrir les miennes pour que nos langues puissent s'entremêler. Je  m'agrippai aux pans de sa veste, m'accrochai à ses lèvres tandis que tout mon corps s'embrasait. Cet homme allait me rendre folle, ses baisers étaient tout simplement divins. L'homme m'attira vers lui et je m'assis en califourchon sur lui. Ses mains couraient partout en caressant chaque partie de mon corps. "Qu'était elle entrain de faire bon sang ? Et si c'était un psychopathe, il allait l'emmener dans sa chambre et la tuerai et on entendrait plus parler d'elle."
Je m'arrachai à lui à contrecœur et repris mon souffle.

-Vous allez bien? Demanda-t-il

NON, voulut-elle lui dire, embrasses-moi encore...  Arrêtes, ce comportement ne te ressemble pas.

-Oui, je suis désolée je ne sais pas ce qui m'a prit.

-Ce n'est pas si catastrophique et puis c'est vous qui vouliez savoir ce qui vous attendait .

Touché ! Mais ce n'était pas une raison de s'envoyer en l'air avec cet inconnu.

-Certes oui mais ce comportement ne me ressemble pas.

-Je suppose que c'est le moment de se dire adieu et que vous n'allez pas monter avec moi ?

-Non je ne monterais pas avec vous, dis-je d'une voix qui je l'espérais ne trahissait pas le tremblement de ma voix.

L'inconnu descendit de la voiture et s'éloigna en direction de l'hôtel.

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