Chapitre 6

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PDV WAYNE

Je n'étais pas du genre à m'emporter mais cette Emily me rendait fou. J'avais juste besoin de mes documents, je ne lui demandait pas la lune.

Après avoir trouvé où se passait la fête je m'y étais rendu. Je m'apprêtais à l'appeler pour qu'elle vienne me rejoindre quand je l'aperçu adossé à cet arbre.

-La fête c'est à l'intérieur non ? Demanda-t-il

-Que faites-vous ici ? Et comment vous m'avez retrouvé ?

-Ces documents dont je vous parle depuis tout à l'heure, j'en ai besoin ce soir. Il n'y avait rien de compliqué dans cette phrase !

Elle me toisa, ce qui m'amusa. Cette fille semblait parfois oublier que j'étais son professeur.

-Et je dois donc quitter la fête pour vous ?

-À ce que je vois vous n'y êtes pas !

Elle se mordit la lèvre, ce geste me donnait envie de les goûter.
"Merde Wayne ! C'est ton élève ressaisies toi"

-Bien! Vous allez donc devoir me conduire chez moi pour les récupérer.

-Allons-y !

Aucun mot ne sortit de sa bouche depuis qu'elle m'avait communiqué son adresse.
Pourquoi j'avais l'impression qu'elle était triste. Sûrement à cause de la discussion que j'ai surprise tout à l'heure. Et Dieu seul sait que je n'avais pas l'intention d'écouter mais la curiosité l'a remporté sur la raison.

-On est arrivé !

-Vous voulez entrer ?

Ce n'était clairement pas une bonne idée mais je la suivis quand même.
L'intérieur était plutôt chaleureux, un petit salon juxtaposé à une cuisine. Il y'avait deux autres portes à ma droite. Elle disparu dans l'une d'elle.
Lorsqu'elle revient, elle portait un peignoir. Dommage je la trouvais sexy dans sa tenue de soirée.

-C'est ça ? Dit-elle en  brandissant le chemisier

-Oui merci et désolé de vous avoir déranger.

-Pas grave

-Voulez vous que je vous ramènes à la soirée ?

-Non, je ne veux pas y retourner.

-Vous avez l'air bien triste, ça ne va pas ?

Elle me regarda surprise

-Je vais bien

-J'ai entendu votre conversation tout à l'heure !

Merde ! J'aurais juste pu la fermer.

-Qu'elle conversation ?

-Avec votre cousine me semble-t-il, vous n'aviez pas raccroché et...

-Et vous ne pouviez pas le faire vous? On ne vous a jamais dit qu'il ne fallait pas écouter les conversations privées ?

-Je suis désolé, pas parce que j'ai écouté votre conversation mais pour ce que j'ai entendu.

Elle leva de nouveau son visage mais ses yeux semblaient voilés. Allait-elle pleurer ? 

-Mais pour qui vous prenez vous ? S'emporta-t-elle tout d'un coup.

-Je vais vous laisser, vous êtes sûrement fatiguée et...

J'aperçus une larme couler sur sa joue et je résistai à l'envie de la lécher. Mais ce n'est surement ce à quoi je devrais penser à cet instant.

-Vous ne devriez pas pleurer.

-Merci de m'avoir ramené ! lança-t-elle d'un coup

Comme je ne disais rien, elle ajouta

-Il se fait tard non ?

J'esquissai un sourire 

-Êtes vous en train de me mettre dehors ?

-Je dis juste que...

-Il est tard et que je dois rentrer. Terminai-je à sa place

Tout en disant cela, je m'étais rapproché d'elle. Mais ma conscience prit le dessus, elle était vulnérable et avait sûrement bu. J'allais partir quand elle me retient le bras.

Je ne m'attendais pas à ce que sa main remonte jusque sur ma nuque et qu'elle m'attire contre elle. Puis sa bouche se posa sur la mienne, profitant de ma stupéfaction pour franchir la barrière de mes lèvres.

La repousser ? C'est la première chose qui me vint à l'esprit mais j'en étais incapable. Au contraire je posai une main au creux de ses reins l'attirant un peu plus vers moi tout en approfondissant notre baiser.

Je l'attirai jusqu'au canapé et elle s'assit en califourchon sur moi. "C'est ton étudiante" ces mots ne cessaient de s'inviter dans mon esprit, mais je les repoussais. Notre étreinte plutôt tendre au début s'enflamma pour devenir d'une sensualité brulante.

Emily écarta les pans de ma veste et entreprit de me déboutonner ma chemise et le contact de ses mains sur ma peau fit monter mon désir au point de non retour. Il fallait que  j'arrête, ce n'était pas raisonnable surtout que je commençais à être serré dans mon pantalon. Difficilement je mis fin à notre baiser.

-Si vous continuez comme ça j'ai peur de ne pouvoir m'arrêter !

-Qui a dit que c'est ce que je voulais ? 

-Je suis votre professeur et vous avez probablement bu.  

-La première fois vous sembliez vouloir plus. dit-elle en se levant puis ajouta très vite: Mais bon laissez tomber

Je vis la tristesse passait dans son regard et je compris ce à quoi elle faisait allusion.

-Penses-tu sincèrement que je ne t'ai pas reconnue ?

LE GOÛT DE L'INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant