Chapitre 19

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Le taxi s'arrêta sur le parking de l'hôpital. Lorsque je suis entrée dans le hall, je l'ai vu. Wayne était adossé à un mur, les mains dans les poches.

-Comment elle va ? demandai-je lorsque je suis arrivée à sa hauteur

Il me regarda longuement avant de déclarer

-Je ne savais pas qui appeler et comme tu es sa cousine !

-Merci. J'ai appelé ses parents. Son père va bientôt arriver

-Bien, je m'en vais alors ! 

Qu'est-ce qu'il avait ? avais-je fais quelque chose de mal ?

Je décidai de ne pas y penser et d'aller voir Maya

-Salut ! dis-je en m'asseyant sur son lit 

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Monsieur Gelbero m'a appelé parce que je suis de ta famille !

-Quelle délicate attention ! s'il s'avait qu'on ne se supporte pas, il ne t'aurait sûrement pas appelé !

Oh si tu savais à quel point il le sait ! pensais-je

- Comment tu vas ?

-A ton avis comment je vais après t'avoir vu embrasser Jason ? 

J'ouvris la bouche mais aucun mot ne sortit.

-Je suppose que c'est ce que tu as dû ressentir à l'époque. dit-elle comme pour elle-même

-Je ne l'ai pas voulu. C'est lui qui m'a embrassé !

-De toute façon qui suis-je pour te dire quoi que ce soit étant donné que je suis la première à t'avoir trahi.

-Je ne l'aurai pas fait à cause de ça. La première fois qu'il m'a embrassé, c'est vrai qu'au fond c'était pour te blesser mais pour ce matin je t'assure que je ne l'ai pas du tout encouragé.

-Merci d'être venue. Mais tu peux me laisser maintenant

Elle se tourna de l'autre côté et ferma les yeux. Je n'avais aucune raison d'insister. Peut-être qu'un jour on en reparlera.

-D'accord. J'y vais.

Dehors Wayne m'attendait devant sa voiture. Je souris et m'avançai vers lui, son visage lui, restait ferme

-Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je en m'installant sur le siège.

-Tu veux retourner à la fac ou je te dépose chez toi ?

-Allons plutôt chez toi ! suggérai-je

-J'ai du travail à faire à la fac, je te déposes chez toi.

Après avoir conduit silencieusement plus de la moitié du chemin, je n'y tenais plus

-Sérieusement Wayne qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien pourquoi ? Peut-être tu pourrais en profiter pour rattraper tes cours d'aujourd'hui ?

-Tu pourrais demander à mon cher professeur de laisser place à mon petit ami s'il te plaît ?

 Wayne freina brusquement et se tourna vers moi

-C'est ton petit ami que tu veux ? lequel ?

-Comment ça lequel ?

-Celui avec qui tu as passé le weekend ? ou bien celui qui t'a emmené à la fac en ne manquant pas de t'embrasser

C'est une blague ? est-ce que toute la faculté m'avait vu embrassé Jason ?

-Je... écoutes ce n'est vraiment pas ce que tu crois

-Je n'ai pas très envie d'en parler donc. 

-Wayne...

-On est arrivé chez toi! A demain

Je descendis de la voiture et rentra chez moi m'allonger dans mon lit pour pleurer toutes les larmes de mon corps.

Un peu plus tard Eva passa me voir et bien qu'elle semblait être en colère contre moi essaya quand même de me consoler.

-Je ne sais pas quoi faire, il ne m'a même pas laissé lui expliquer.

-Je le comprends, juste après avoir passé un weekend de folie tu ne te gênes pas pour embrasser ton ex... enfin si c'est ton ex

Je me retournais vers elle ahurie

-Tu n'es pas sérieuse, jamais je ne retournerai avec Jason ! tu es la mieux placée pour le savoir.

-C'est la deuxième fois que tu l'embrasses donc...

-Mais c'est lui qui m'a embrassé, je n'ai pas voulu ça !

-Va dire ça à Monsieur Gelbero alors, pas à moi

-Appelles le Wayne, c'est trop bizarre quand tu l'appelles comme ça !

-Comme tu veux ! 

Elle était bizarre aujourd'hui. Elle ne pouvait pas m'en vouloir à ce point

-Evie ! qu'est-ce qu'il y a ? tu es si fâchée que ça ? Je sais qu'il y'a un truc qui cloche.

-Arrêtes tes idioties, il n'y a rien. Bon je dois y aller 

-Evie Reina Andersen ! Dis moi tout de suite ce qu'il y a !

Elle me regarda longuement et se rendit compte finalement que je ne plaisantais pas 

-Il est... revenu ! dit-elle pendant que son visage se décomposait

-Qu'est ce que... Oh non ! 

-Je ne sais pas quoi faire Emie ! 

Quand elle m'appelait comme ça c'est que c'était grave. Je l'attirai vers moi et elle s'effondra en pleures. Je la rassurai du mieux que je pouvais tout en lui promettant que rien ne lui arriverait quoi qu'il en coûte.

LE GOÛT DE L'INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant