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On pénétre dans la Grande Salle, sous les habituelles bougies scintillantes comme des étoiles. Ce serait mentir que de dire que ce n'est pas impressionnant. Malgré ma cinquième année je suis toujours émerveillée par le château.

Je balaye la salle du regard jusqu'au petit groupe d'enfants, le nez en l'air, chuchotant avec excitation. Je me revois à leur âge, terrifiée par la répartition dans les maisons, mais incroyablement impressionné par la beauté de la magie. Car ce genre de magie, on ne la découvre pas en dehors des murs du château.
Je me souviens encore de la sensation que j'ai ressentis en m'installant sur le tabouret. De la fierté, que j'ai éprouvée lorsque le choixpeau magique m'a envoyé à Serpentard, lorsque je me suis assise à la table de ma maison. Lorsqu'on m'a acclamé, lors de mes premières promesses. Je me rend compte aujourd'hui que je ne m'étais jamais sentie aussi bien.

Aujourd'hui, assise sur l'un des longs bancs en bois , je claironne et j'applaudis les nouveaux arrivants.
Après la repartition, Dumbledore fait son habituel discours, long très long, trop long. Ashley se tape le front contre la table en répétant qu'elle est affamé. Une certaine ombrage fait, elle aussi, un discours, et, honnêtement ça n'annonce rien de bon.
Je secoue la tête, à quoi bon m'encombrer de ce genre de pensées ? Il n'empêche qu'un coup d'œil aux élèves de ma maison, et je me rend compte qu'il n'y a pas que moi que cette femme dérange.

Après ce qu'il semble être une éternité, des assiettes remplies, des corbeilles de fruits, et de petits pains s'offrent à nous. Les pichets remplis de jus de citrouille vacants d'élève en élève. Ni une ni deux Ashley se jette sans attendre sur la nourriture et engloutit tout ce qu'elle peut. Les saveurs éclatent sur mon palais et réchauffent mon cœur.
Une fois rassasiés on descend rejoindre notre salle commune.
L'ambiance m'avait manquée . On nous administre nos chambres. Je partage la mienne avec Ashley et une fois de plus, Parkinson.
Toute l'année dernière cette idiote m'a empêcher de dormir avec ses ronflements.

- Ça va être sa fête à la Parkinson. me chuchote Ashley.
Malgré le ton assez ironique employé, je perçois dans sa voix un réel agacement.
D'ailleurs la Parkinson en question, déboule en trombe dans le dortoir.
- Oh Pansy chérie. dis Ashley a son arrivée avec un grand sourire.
Son expression se décompose quand elle découvre avec qui elle va partager sa chambre.
Elle sort comme une furie, en prenant soin de claquer la porte derrière elle. Sûrement partir se plaindre aux préfets qu'il est "hors de question de dormir avec ces... ces..."
- Elle a l'air ravie. dis je.
- Ouais, elle l'a plutôt bien pris.

On se met en pyjama et je me glisse dans les draps. Une odeur de fleurs vient me chatouiller les narines. Et en m'endormant, deux seuls mots trônent dans mon esprit : chez moi.
Je suis chez moi.

obscure clarté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant