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TW: ce chapitre peut contenir une scène pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes. Vous pouvez le passez si vous le désirez.
Bonne lecture-
Pomme.

Mes parents semblent constamment inquiets et fatigués, comme s'ils ne dormaient plus depuis des mois. On fête Noël dans une ambiance assez dérangeante, depuis le départ de mon frère, cette fête n'a jamais été gaie, mais cette année, c'est encore différent. Ma mère fais des efforts mais mon père, lui, n'en fais aucun. Ne masquant sous aucun pretexte ses tourments.

J'ignore ce qu'il se passe, mais ça doit être grave, car même ma mère ne porte aucun jugement à mon apparence.

Le 25 au matin, j'ouvre mes cadeaux.
: un livre de métamorphose, un carnet, un bracelet, un étui à baguette, un stylo plume..
Des cadeaux tellement futiles, mais qui, des années auparavant m'auraient emplie de joie.

J'écris ensuite plusieurs lettres de vœux à différentes personnes :Narcissa Malefoy pour la remercier, Ashley pour l'occuper, plusieurs tantes par courtoisie.Le reste des vacances passent assez vite. Et très bientôt, je me retrouve sur le quai de King's Cross pour rejoindre Poudlard.

Je salue mes parents et me détourne d'eux, mais au moment de m'éloigner, ma mère plante ses ongles dans mon bras comme si elle voulait me retenir. Ses yeux sont humides de larmes et elle tient un mouchoir serré contre sa bouche. Je ne sais pas ce qui lui prend.
- Lâche moi, tu me fais mal. je dis.
Elle ne lâche pas, prisonnière de sa propre folie.
- Je reviendrais bientôt, laisse moi maintenant.
Elle secoue la tête, une larme roule sur sa joue.
Elle murmure:
- Reste.
Mon père l'arrache de moi, et je m'enfuie. Je tiens mon bras endolori serré contre ma poitrine et progresse vite pour ne pas laisser de larmes couler.
Toujours sonnée, je choisis un compartiment vide, et je m'y installe, à côté de la fenêtre.

Draco apparaît quelques minutes plus tard. Il s'avance pour m'embrasser mais je le repousse. Il ne force pas, et s'assoit à côté de moi. Sans me toucher.
- Comment étaient tes vacances?
- Je t'ai vu pendant les vacances.
- Je sais bien mais ça ne me dit pas comment elles étaient.
- Bien.
- D'accord.
Il laisse passer de longues minutes sans trop savoir quoi dire. Le train démarre.
- Tu as eu quoi à Noël ?
Je réponds pas. Il a sûrement un tas de choses à me raconter, lui. Tiens, je me demande bien ce que Narcissa lui a acheté cette année pour montrer qu'elle aime son fils plus que tout au monde, et à quelle point c'est une mère formidable.
- Quoi? Tu veux te venter d'avoir reçu un nouveau balais ? Vas y je t'en prie.
Je sens qu'il perd patience. Il me regarde avec insistance. Mes tympans battent. J'ai chaud.
- Je m'en contre fiche de toute façon de tout ça, de toute cette... Noël c'est merdique, comme tout le reste c'est, stupide et, inutile. Et puis vous êtes pathétique à comparer vos cadeaux, à les exhiber à qui veut bien vous écouter parler.
- Quoi? Nan mais c'est pas de ma faute si t'as passé un Noël merdique d'accord ? J'y suis pour rien. J'ai pas à subir tes coups de gueule à la con!

Je supporte pas trop d'être avec lui, je me lève d'un bond, les joues rouges. Si je me suis isolée c'était pas pour qu'il se ramène. J'en ai assez de tout ça. J'en ai assez que pour des raisons que j'ignore, mes parents deviennent complètement fou. J'en ai assez d'apporter autant d'importance à ces gens. Ces gens que je me tue d'aimer.

Je traverse le couloir et rentre dans un compartiment vide. Je remonte ma manche, et mord mon avant bras gauche. Je ferme les yeux, la douleur me calme un peu et me ramène sur terre. Je resserre un peu ma mâchoire. Pour l'instant, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour calmer mes nerfs a vifs. Je lâche mon bras et regarde le sang couler le long. Je me laisse tomber par terre, la bouche pleine de sang, et me met à pleurer.

J'entends la porte du compartiment coulisser et il rentre en trombe. Il s'arrête net.
- Qu'est ce que t'as fait?
Il se précipite sur moi et prend mon bras dans ses mains.
- Pourquoi t'as fait ça?
- Je suis désolée. je chuchote.
Il murmure une formule qui referme instantanément la plaie, et tire ma manche pour la cacher.
- Chut, tais toi.
Il me ramène contre lui.
- Je veux que tu arrêtes ça, d'accord ?
Ses paroles reste en suspens. Je ne réponds pas. 
Il ne sait pas quoi dire et je le vois. Il a l'air simplement mal à l'aise et cherche un moyen de compenser ça.
Tu es affreuse. Une horrible personne. Pathétique.
Il pousse un long soupir, et prends mon visage dans ses mains. Ses sourcils sont froncés et il me sert fort.
- Écoute, il se racle la gorge, est ce que maintenant tu, tu te sens de me dire ce qui s'est passé ?
Je secoue la tête négativement.
- D'accord, si tu veux en parler. Je suis là, tu le sais ça.
- Oui.
- Viens on va nettoyer tout ça.
Je le laisse m'emmener dans les toilettes et me nettoyer le visage. Après ça, il dépose un baiser sur mon front.

Après les crissements stridents du train marquant son arrêt, on sort de la cabine pour affronter la marrée d'élèves. Les mains de Draco étroitement serrées dans les miennes. Il s'y raccroche comme s'il craint que je ne m'en aille en courant ou que je décide de sauter sur les rails. Les regards interrogateurs de plusieurs élèves nous suivent jusqu'à la sortie.
On les ignore royalement.
Forts. Invincibles. Voilà ce que nous sommes lorsque nous marchons côte à côte.

Ce soir là, serrées sous mon épaisse couverture, Ashley à murmuré:
- Malefoy ? Sérieux ? T'as vraiment pas trouvé mieux ?
Je souris,
- J'ai pris ce qu'il y'a avait.
-Rahhh Hayden Logan, je te renie.
Je ris un peu.
- N'empêche vous êtes faits pour être ensemble au final, attention hein, si il te fait quoi que ce soit je le décapite c'est clair.
- Oui, c'est clair.
Je la sens rire contre moi.
- Très clair.

obscure clarté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant