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8 ans plus tard

8 ans maintenant que Scorpius fait parti de notre vie. Il y a apporté énormément de gaité, et parvient rien que part sa précense, à me combler de bohneur. Cependant, malgré les promesses, Draco ne joue pas le jeu: Il ne cherche pas de contact avec scorpius, il le couche très rarement, ne lui lit pas d'histoires, ne joue pas avec lui..
Draco ne montre pas vraiment d'affection particulière envers notre fils, mais, il est loin d'être le père que Lucius a été pour lui. Enfin, c'est ce dont j'essaie de me persuader. La réalité m'effraie.

Draco dit souvent que Scorpius ne manque de rien, qu'il est logé, aimé, et nourri. Il a certes raison, mais ça ne justifie en rien le questionnement récurent de scorpius qui se traduit par : " est ce que papa m'aime? ".

- Maman ?
Je lâche mon pinceau et me retourne vers Scorpius, qui me regarde les joues trempées de larmes.
- Qu'est ce qu'il t'arrive mon cœur ?
- Je... Je.. suis tombé...
Je m'essuie les mains sur mon tablier et m'agenouille face à lui. J' essuie ses joues avec la paume de ma main.
- Tu t'es fait mal où ?
Il me montre sa jambe du doigt.
- Tu me montre ?
Il remonte doucement son pantalon, je sourit en constatant que ce n'est rien de grave et me relève.
- Bon aller viens avec moi on va nettoyer ça.
Il me suit jusqu'à la salle de bain, sa main dans la mienne.
- Alors, hop, je me transforme en infirmière et on va soigner ça. Alors...
Je récupère la petite trousse à pharmacie moldue et nettoie à l'aide de désinfectant.
- AïE ça pique...
- Tu veux qu'on parle de quoi pour penser à autre chose ? Le temps que je termine.
- Je sais pas...
- Tu sais pas ?
- Non..
- Oh et bien, le temps de réfléchir, j'ai fini... Regarde! On met un pansement ?
- Oui..
- Lequel ?
- Lui.
La blessure de guerre soignée, je parvient à déposer un baiser sur le front de scorpius avant qu'il ne s'échappe de la salle de bain en courant.
- Tu veux retourner jouer dehors ?
- Non, je veux montrer à papa mon pansement !
Je replace la trousse en réfléchissant.
- Tu sais, à cette heure, papa travaille dans son bureau. Il n'aime pas être déranger tu comprends... mais tu pourras lui montrer ça ce soir ?
- Non, tout de suite.. Je veux lui montrer mon courage !
- Très bien, va lui montrer. Je t'accompagne.
Draco est son père. Et je commence à en avoir assez qu'il ne se comporte pas comme tel.
On descend les escaliers et Scorpius frappe doucement à la porte du bureau.
Pas de réponse.
J'ouvre la porte. Draco est plongé dans une pile de dossiers, il est en train de signer l'un d'eux lorsqu'on entre. Il relève la tête. Je le fusille du regard pour l'inciter à faire un effort, tandis que Scorpius approche timidement du bureau.
- Regarde papa, je reviens de la guerre.
Draco hosse un sourcil, lève ses yeux vers moi puis observe Scorpius.
- Que vous est il arrivé soldat ? demande t'il d'une voix excessivement grave.
Je laisse échapper un soupir de soulagement. Scorpius me lance un regard surpris et reprend d'un ton plus assuré. En moins de 20 secondes toute sa timidité se révèle disparue. Il s'embarque dans un récit sans queue ni tête, mélangeant dragons et serpents. Draco aquiescant de temps à autres. Quand il en vient au moment du secours, (moment où j'interviens dans l'histoire), Draco sourit. Après que Scorpius eu le droit a une courte étreinte, il repart déjà jouer dehors. Je m'approche du bureau et referme la porte derrière moi.

- Tu vois , c'est pas la mort de jouer quelques fois avec lui.
- Je sais.
- Draco ?
- Hm?
- Tu pourrais faire ça plus souvent, non ?
- Oui. Je pourrais.
Je soupire et secoue la tête.
- J'attends sincèrement des efforts de ta part. Parce que je commence à être agacée de voir l'histoire se répéter.
Quelque peu surpris, Draco relève la tête.
- L'histoire se répéter ?
- Draco, quand on a appris ma grossesse tu étais tout autant enthousiaste que moi, tu étais impatient d'être papa. Pourquoi tu ne joues pas le rôle ? Tu rends Scorpuis malheureux à force de te comporter comme si il n'était qu'un de tes collègues !
- Un de mes collègues ?
- Arrête de prendre cet air d'incompréhension. J'en ai asser tu m'entends ? Tu es un père, comporte toi comme tel ! Parce que je te promet que je ne supporterais pas de te voir devenir comme le tien !
Je quitte son bureau, en prenant soin de claquer la porte derrière moi. Afin qu'il comprenne que s'en est trop.
Je retourne à mes peintures, au calme. Aujourd'hui, le ciel est dégagé, et la mer sintille. J'essaie de focaliser mon esprit la dessus pour appaiser mon rythme cardiaque. Mais prise s'un soudain vertige je dois prendre appui sur le mur afin de ne pas tomber. Et ça n'a absolument aucun lien avec ma colère. Quand ce petit malaise passe, mon corps entier est pris d'une violente quinte de toux. Je m'essuie la bouche avec un mouchoir en papier. Horrifiée, je constate que ce dernier est tacheté de sang. Tremblante, je m'assois sur le fauteuil et ferme les yeux.
Je suis guerie. Il est impossible que la maladie refasse surface... non c'est juste un peu de fatigue rien de plus. Ça va passer.
Mon excès de colère n'a rien dû arranger. Après une grosse sieste, je suis persuadée que ça ira bien mieux.
Je me traîne jusqu'à ma chambre et je me couche dans le grand lit, apres avoir pris soin de plonger la pièce dans l'obscurité. Tout habillée je m'endors sans difficultés.

obscure clarté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant