Chapitre 9

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Sur ces mots l'agent me laissa, une fois parti, je ferme ma porte, à double clé, contrôle tout de même toutes les fenêtres et m'assieds lourdement sur la chaise de la cuisine....pour souffler un coup et prendre la direction de ma chambre........

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Il faisait sombre, c'était une nuit de tempête, à l'extérieur de cette bâtisse le tonnerre tonnait si fort qu'il aurait pu être confondu avec des coups de canons, avec des explosions voir même des tremblements de terre, les murs tremblaient, les fenêtres vibraient et comme si ce n'était pas suffisant, il y avait aussi un nombre improbable d'éclairs qui zébraient le ciel, ces derniers éclairaient l'intérieur de la bâtisse donnant presque une impression de jour.....

Dans tout ce chaos, une petite fille de peut-être trois ans pleurait, elle faisait tant de peine, ses parents essayaient tant bien que mal de la consoler, de la cajoler mais rien à faire. Ils se regardaient perdu ne sachant pas comment l'aider, leur petite princesse était si effrayée, les yeux hagards, grands ouvert empli de frayeurs et de larmes, ses joues étaient parcouru de sillons de larmes, elle avait ses petits poings contre son menton, elle était roulé en boule dans un semblant de protection.....

Quand soudain quelques minutes ou heures plus tard ses parents ne le surent pas, leur petite se mit à rire, elle était devenue heureuse comme si c'était son anniversaire, comme si le temps s'était arrangé ou alors comme si cette tempête n'avait jamais existé alors que pas du tout c'était même l'inverse, à ce demander comment c'est possible que le temps puisse être pire qu'il y a peu.....

Les parents de cette petite ne comprirent rien, ils étaient encore plus perdus qu'auparavant....comment leur petit soleil avait fait pour changer, pour partir de la crise la plus terrible à la joie la plus immense, intense....

La petite fille était enfin libérée de cette peur à tel point qu'elle voulu sortir, mais ses parents l'en empêchèrent, elle ne comprit pas tout de suite pourquoi mais en voyant le sol dehors elle comprit, mais c'est surtout en voyant les arbres tanguer dangereusement qu'elle su que ce n'était pas une bonne idée....

Ses parents dans la plus grande délicatesse lui demandèrent pourquoi elle avait ri et elle leur avait répondu parce que j'ai vu un endroit merveilleux, parce que je sais qu'on n'est pas seule et que si j'ai besoin je peux toujours aller là-bas, qu'il y a des gentils et qu'il fait toujours beau.....

Ses parents ne comprirent pas mais se regardèrent enfin soulagés, après tout si elle pense ça c'est pas plus mal n'est ce pas ? Si ça lui a permi de surmonter sa terreur......mais ce qu' ils ne savaient pas encore  c'est que ça ne faisait que commencer et que cette nuit était très calme par rapport à certaines qui suivront....

C'est à cet instant que je me réveille, transpirente et presque tremblante en me rappelant la peur que j'avais eu au début. Mes parents ne comprirent pas tout de suite mais c'est peu après à la suite d'un second événement que tout s'éclaira dans leurs esprits....Mais ceci je ne veux pas m'en rappeler pour le moment,  c'est encore trop douloureux trop pesant, trop horrible même si ça fait des années....

Ça fait si longtemps que je n'avais plus fait ce rêve, j'aurais préféré ne pas le faire car après celui ci l'autre suis le plus souvent....

Pour essayer de me changer les idées, je décide de prendre une douche bien chaude et ensuite glacée, il est très tôt le matin mais tant pis j'en ai besoin, je dois me rafraichir, me purifier et détendre tout ces muscles crispés.

En sortant de la douche je la vis cette cicatrice juste horrible, je détourne la tête de cette vision, suite à ça je pousse un énième soupir et décide de retourner me coucher en me prenant un petit somnifère. Je sais que ce n'est pas bon de vouloir oublier, éviter et prendre du chimique mais bon certaine fois quand c'est plus compliqué j'en prends un petit ça m'aide vraiment......

J'ai envie de dormir encore un peu sans être dérangé par un autre souvenir, un autre rappel de mon enfance douloureuse.....

C'est quelques heures plus tard, vers le début d'après-midi que je me réveille enfin entièrement détendue et complètement reposée.

Je décide de me doucher à nouveau et de manger un bon repas consistant, une fois chose faites, je sors de chez moi et vais voir ma vieille voisine Arlettyne, avec tout ça je ne suis même pas retournée la voir.

Une fois arrivée vers chez elle, elle me pris dans ses bras en me faisant par des inquiétudes qu'elle avait eu à mon propos en sachant que je connaissais bien Frank, qu'elle est triste qu'il soit décédé car elle l'appréciait bien, il venait l'aider de temps en temps quand elle en avait besoin....

On passa ensuite quelques heures à parler de tout autre chose, pour sortir un peu de ce cercle vicieux, de cette peine.....

Une fois Arlettyne laissée vaquer à ses occupations, je décide d'aller faire mes courses afin de préparer un bon repas pour Sam lorsqu'il viendra se soir.

Je m'en vais donc acheter de la viande, du fromage et pleins d'autres choses pour constituer un bon petit repas familiale et je pense qu'on va en avoir besoin, je suis sûre qu'une discussion en suivra.

Après avoir fait mes emplettes et mis tout ça au frigo, je fis le ménage, un peu de rangement et après avoir finis tout ça je me mis derrière les fourneaux car après tout le repas que je vais nous concocter demandera beaucoup de préparation.

Mon plat n'a pas un réel nom, car après tout je l'ai inventé quand j'étais petite, mais il y a du bœuf cuit longuement à feu très doux pour qu'il soit tendre et juteux en son cœur, des légumes au miel et épices et comme dessert une mousse au chocolat avec une sorte de ganache à la fraise comme structure, un truc un peu bizzard mais le rendu et plutôt pas mal et surprenant, ça ressemble à un genre de gâteau.

J'ai un besoin de préparer tout ça malgré les événements, je dois le faire car ça me permet de déjà me mettre en situation, d'être tranquille dans ma tête, dans mon esprit et dans mon corps.

La sonnerie de ma porte retentit pile au même moment où je finis la préparation du repas.

La synchronisation pure et dure. pensai-je avec un grand sourire.

Avant d'ouvrir la porte je vérifie tout de même qu'il s'agit bien de Sam. Après les événements précédents il est préférable que je n'ouvre pas sans avoir contrôlé au préalable de qui il s'agit.

Une fois chose faite, je lui ouvre la porte en grand tout sourire et le laisse passer. Lorsqu'enfin la porte fût fermée à clé, Sam me prit dans ses bras et m'embrassa le front en guise de salut, en retour je le serre moi aussi fort dans mes bras. Ces derniers jours j'en suis servie de ses câlins....pas que ça me déplaise mais bon..... je suis pas très tactile de nature.......

La magie des mortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant