Chapitre 2

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Je me réveille entièrement détendue, toute bien reposée et ressourcée. Ça fait du bien d'avoir le sentiment d'avoir dormi une nuit complète.

Je me dirige vers ma douche, l'eau me coule sur le corps, au travers de la vitre je vois mon reflet, il m'envoie cette cicatrice épaisse et grande qui part de ma nuque jusqu'au bas de mon dos en zigzag elle me dérange tant par moment surtout quand j'ai droit à des regards de pitié, ceux qui l'ont vu ne comprennent pas qu'elle est que souffrance, heureusement que pas tout le monde a cette réaction. Mais ceci restera comme ça pour toujours, il faut que j'arrête d'y repenser.

Je reste encore un long moment dans la douche avant d'enfin me décider à sortir à nouveau détendue.

Je mets mon t-shirt court bleu écrit en lettre noir "Je suis celle qui voit". J'aime bien le mettre je trouve ça drôle, si seulement les autres autour de moi savaient ce que ça signifie ils seraient choqués. J'enfile aussi mon short mi court m'arrivant au milieu des cuisses et me décide à sortir pour aller acheter une bouteille de vin pour mes parents, du vin rouge succulent, ni trop amer ni trop sucrée, il a une saveur parfaite, fait tout en finesse. Je profite d'être au course pour faire la suite de mes achats de la veille.

Une fois les achats fait je me dépêche de tout déposer chez moi et ressors aider ma voisine dans son jardin.

Cette dernière est adorable comme tout, on dirait le stéréotype de la vieille grand-mère avec un immense cœur. Elle a un petit jardin avec des fruits et légumes, contenant des fraises et framboises, d'autres bon fruits dont deux pommiers et un cerisiers et quelques plans de tomates, des carottes, des salades et quelques oignons.

Son jardin est si beau, avec toutes ces couleurs et ces espaces, chaque sorte ont un espace, ils ne sont pas collés ce qui leur permet de respirer.
En plus de ces plans, elle a une petite table ronde en métal noir, quatre petites chaises de la même matière que la table, ainsi qu'un banc en bois sculpté à la main, cette sculpture ressemble à des vagues, des nuage et un soleil, elle a même entre les pommiers un hamac tant confortable de couleur bleus foncé et rose.

Après trois belles heures de jardinage, de remise en beauté, en enlevant toutes ces mauvaises herbes et en replantant certains plans, ma voisine Arlettyne, me servis un bon vieux verre de limonade fait maison, il est exquis, avec toute les saveurs qu'il faut, le citron n'attaque pas trop les papilles et surtout le plus important il est rafraîchissant.

Arlettyne commença à me parler de son époque, que la vie d'avant été bien plus dur, car moins de richesse, mais bien mieux car pas de technologie ou tout du moins beaucoup moins que maintenant, que les enfants sortaient sans problème alors que maintenant ils sont scotchés devant leurs écrans et elle trouve cela bien dommage.

En retour, je lui dit que j'ai jamais réellement aimé rester dedans, que j'aime toujours autant sentir l'air libre et que en effet c'est dommage ce manque de motivation à sortir, à se détacher des appareils électroniques.

Après avoir bien discuté, je partis de chez elle avec un panier remplis de tous ce qu'elle a dans son jardin.

Je dépose vite tout ça au frais et ressors aussi vite que je suis rentrée pour aller dans la forêt vers une petite clairière remplis de fleurs avec quelques biches. A chaque fois que je viens ma présence ne les gène pas.
Je décide de m'asseoir un instant au pied d'un grand et vieil arbre pour pouvoir observer ces animaux. Ils sont magnifiques, les petits gambadent tandis que les mamans observent si tout ce passe bien et les mâles tournent autour pour, on dirait faire une ronde de sécurité.

Peu après quatre heure, je m'endormie en rêvant d'un monde sans violence, sans haine ni négativité. Un monde où il n'y a aucun risque de sortir à certaines heures ni d'aller dans certains lieux.

Ce dernier serait magnifique, gardant les traces du passé tout en ayant un mélange de nouveautés sans piétiné sur l'ancien. Ensuite mon rêve changea, celui-ci bien moins sympa que le premier, remplis de colère et de tristesse, remplis de toutes ces âmes perdues, sans destination ne sachant pas quoi faire.....sans buts.

A mon réveil une heure après je me sentis peiné pour ces âmes, c'est tellement vrai pour certaines, mais ce n'est pas leur heure, le moment pour elles de partir de cette Terre. Je vois ces âmes comme je vois les humains je reconnais juste la différence entre les deux pour ne pas me mettre à parler seule en public ça ferai bizarre et aussi j'arrive à bloquer la vue des âmes pour avoir tout de même des instants de calme et de paix.

Mais bon voilà c'est comme ça, je décide de rentrer prendre une douche pour m'enlever de ces senteurs de l'après-midi ainsi que pour me rafraîchir de cette chaude journée.

Une fois la douche faite, je me sèche les cheveux, mis ma belle robe noire et bleue nuit avec un décolleté sans être provocateur ainsi qu'un léger dos nu, elle n'arrive à mi cuisse et elle est bien vaporeuse. J'aime bien cette robe car même avec son dos nu ma cicatrice n'est que peu visible.
Je me mis aussi du maquillage, principalement du mascara pour faire sortir mes yeux ainsi qu'un peu de fond de teint, j'aime pas trop en mettre car sinon après je ressemble à un pot de peinture et je déteste ça. Le naturel c'est tellement mieux, ou du moins avec modération.

Je pris mon sac, mes clés de voiture sans oublier la bouteille de vin ce qui serait dommage et me mis en route.
Arrivée au parking je repère enfin ma jolie cabriolet rouge avec des sortes de vagues bleus.
Cette voiture est tout confort, je pourrai presque m'endormir sur le siège et le lendemain ne même pas être courbaturée.

Je sors enfin du parking pour me diriger chez mes parents, à cette heure il y a que peu de circulation et la route entre chez eux et chez moi dure une bonne heure, après dix minutes de route, je mets de la musique et bouge en rythme.

Une fois arrivée, je me parque devant une belle maison de style ancien, faite en bois et béton, elle est immense et magnifique, avec toutes ces couleurs et ces formes....après l'avoir bien observée des souvenirs de mon enfance remonte en moi, ça faisait longtemps que je n'y avais plus mis les pieds, il n'y a aucun changement...après cette observation, je sors de ma voiture et m'avance vers l'entrée.

Je n'ai même pas besoin de sonner que la porte s'ouvre sur mon père, c'est un homme de grande taille, avec des cheveux noirs et en bataille ainsi que des yeux verts. Il me laisse enfin passer la porte après de longues secondes d'observation et de silence.

La magie des mortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant