La magie des morts

Chapitre 4

L'après midi passa à une vitesse folle, j'ai fait le ménage partout dans mon petit chez moi, il y avait beaucoup à faire mais une fois chose faite la satisfaction est si grande. Dès que je commence à faire quelque chose, je le finis, je vais jusqu'au bout, je n'aime pas laisser quelque chose d'inachevée car après j'ai l'impression que tout est à faire en même temps.

......................

En fin de nuit, des bruit de casses et un horrible hurlement de peur et de douleurs me réveille en sursaut.

Je reconnais la voix de mon voisin d'en face, Frank, je me décide à regarder discrètement par la fenêtre tout en prenant mon téléphone.
Je crois que je suis la seule à l'avoir  entendu, j'habite le plus proche et j'ai toujours ma fenêtre grande ouverte.

Ce que je vis m'inquiéta au plus haut point, une des fenêtres est brisée, un homme armé d'un poignard, se trouve à l'intérieur, Frank est devant lui, couché sur le dos, le visage livide avec du sang coulant sur sa joue. 

Je vis le visage de ce monstre armé dans le miroir, il a l'air grand, à des yeux bleus, une mâchoire carré avec une petite cicatrice vers son œil gauche et un tatouage en forme de lame sur sa joue droite, il a un regard à faire trembler les murs, plus vite que tout je plonge sans un bruit pour me cacher sous la fenêtre de peur de me faire remarquer.

Avec des mains tremblantes, j'appelle la police.

- Police secours j'écoute, quelle est la raison de votre appel ?
- Au...au secours...ve...venez vite c'est mon voisin il se fait a...agresser j'ai peur. C'est à Salberne Rue Calvernas 7...Dépêchez vous....dis-je d'une toute petite voix tremblante et apeurée.
- Une patrouille va arriver. Fermez bien votre porte à clef, restez cachée et ne faite aucun bruit..
- D'accord. Dépêchez vous je....il est blessé.
- Une patrouille va arriver, ainsi qu'une ambulance. Restez en ligne.

Soudain, j'entendis un autre hurlement suivis d'un coup de feu, je sursautais d'un coup et mis mes mains devant ma bouche, juste à temps pour étouffer mon hurlement de peur, tout en essayant de contenir ces souvenirs.

Peu après j'entendis un bruit de moto démarrer en trombe.
Ce que je vis fus atroce, ce monstre a tué Frank, il est là, étendu par terre, du sang coulant de sa bouche, il est mort, son esprit sortit de son corps, il est effrayé, il parti en quatrième de vitesse pour fuir ce lieu.

- Mademoiselle, mademoiselle, parlez moi.  C'était quoi ce bruit ?
- Il...il...il l'a tué. Frank est mort...il l'a tiré dessus, je...je l'ai vu...dépêchez-vous.
- Restez toujours bien caché...la patrouille arrive dans cinq minutes.

C'était les cinq minutes les plus longues de ma vie. Enfin j'entendis les sirènes des secours, je me détendis d'un seul coup, toujours avec une peur profonde au fond de mon ventre.

- J'entends les sirènes, ils sont là.
- Bien mademoiselle, je vous souhaite tout de bon, bon courage, les policiers vont faire le nécessaire et si vous souhaitez vous pouvez toujours demander un suivi, un soutien.
- M...merci

Je sortit de ma cachette et vis deux voitures de police, une voiture banalisée et une ambulance parquées devant sa maison. Ils sont enfin là, c'est un véritable soulagement.

Quelques minutes plus tard, quelqu'un toqua à ma porte.

- Bonsoir, ouvrez la porte s'il vous plait, c'est la police.

Une fois la porte ouverte, tout en ayant au préalable contrôlé la véracité des dires par le judas, je les accompagne dans mon salon.

- Bonsoir Madame, je suis le lieutenant Solder et lui le lieutenant Rainer. Nous sommes désolé de vous l'annoncer comme ça mais votre voisin a été assassiné. Avez-vous vus ou entendu quelque chose ?
-Bon...bonsoir, oui c'est moi qui vous ai appelé. Je...je...
- Prenez votre temps, ce n'est pas quelque chose d'évident.
- Oui en effet, merci....alors....j'étais en train de dormir quand tout à coup j'ai entendu un grand cri, rempli de douleur et de peur, ça m'a réveillé, je suis allée voir, par la deuxième fenêtre du salon et j'ai vu un homme armé et Frank blessé, je me suis cachée et j'ai appelé les secours....ensuite un peu après  il l'a tué....et...et...et après...
- Attendez, vous dites avoir vu le suspect ? Vous pensez pouvoir nous le décrire ?
- Oui....oui je l'ai vu, je pense oui, son visage est toujours bien gravé dans mon esprit.
- Fort bien, vous allez pouvoir nous suivre au poste.
- Oui d'accord, ça marche laissez moi juste le temps de me changer.

Une fois prête, je suivis les deux lieutenants, en les regardant avec plus de précision. Le lieutenant Solder est grand dans les un mètre huitante, il a des cheveux noirs coupés de sorte à vouloir y passer les mains, ni trop court ni trop long, des yeux marrons foncés, il est assez musclé, ça se voit qu'il prend soin de son corps. Le lieutenant Rainer quant à lui, il est un peu plus petit je dirai dans les mètre septante, il a des cheveux bruns et des yeux bleus, lui aussi prend bien soin de son corps.

Le trajet de chez moi jusqu'au poste se passa en silence et assez rapidement. les seuls bruits entendus furent les grésillement de la radio ainsi que les échanges, juste avant de partir, le Lieutenant Rainer a appelé le poste pour leur avertir de mon passage.

Une fois arrivés, les lieutenants m'accompagnèrent jusqu'à leurs bureaux.
C'est un bureau double en angle avec des photos d'eux deux et d'autres gens ainsi que beaucoup de dossiers et un ordinateur chacun.
- Mademoiselle Back, expliquez nous tout depuis le début, ensuite un dessinateur viendra faire le portrait du suspect. me dit gentiment le lieutenant Solder.
- Comme je vous l'ai déjà expliqué, j'ai entendu un hurlement qui m'a réveillé en sursaut et ensuite j'ai vu par ma fenêtre que....que....cet homme l'a agressé et un peu après tué.
- Vous êtes bien courageuse, de voir ceci et ensuite d' avoir la bravoure de venir ici témoigner.
- M...merci

- Ange....cria soudain une voix rempli d'inquiétude et de panique.
- Capitaine.....vous..... tenta de dire le Lieutenant Solder

Le lieutenant n' eut même pas le temps de finir sa phrase que je m'étais déjà retournée au son de sa voix et vis arriver vers moi Sam un ami d'enfance de mon père qui se trouve être aussi le capitaine de la police. Je me lève brusquement et cours vers lui. Il me serra fort dans ses bras.

Cet homme est un véritable ours à grand cœur. Il mesure plus d'un mètre nonante, avec des cheveux court, des yeux bruns foncés. C'est aussi une véritable armoire à glace.

- J'ai entendu parler de ce qui t'es arrivé. Comment tu te sens ?
- Ça va...ça peut aller mieux mais je vais faire avec.
- J'espère bien. Oublies pas tu peux toujours venir me voir.
- Vous vous connaissez Monsieur ?
- En effet, je l'ai vu grandir, je suis son parrain.
- D'accord on allait justement appelé un portraitiste, elle a vu le suspect.
- Quoi ? Tu l'as vu, tu saurais le décrire ?
- Oui, je l'ai plutôt bien vu. Son visage s'est reflété contre le miroir. Et je peux aussi le dessiner si tu veux ça sera plus rapide et comme ça j'aurai l'impression de faire quelque' chose d'utile
- Vous pensez en être capable ? me demanda le Lieutenant Rainer.
- Oui je pense.

Le lieutenant Solder me passa un bloc de feuille ainsi qu'un crayon et je me mis à la tâche.

Les trois hommes été penché par dessus mon épaule en train de regarder attentivement le portrait de l'homme, j'ai un certain don pour le dessin.

- Eh bien Mademoiselle c'est surprenant, vous avez un certain talent. Nous allons pouvoir le faire passer dans le fichier. dit avec émerveillement le lieutenant Solder. Vous avez jamais pensé à faire ce métier ?

- Me...merci.....Non ce n'est pas trop mon envie...du moins pour l'instant.... Enfiin c'est surtout que je n'y ai jamais pensé.