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Le chant de la chorale se rumine dans son oreille droite encore. L'harmonie de la musique divine s'affaiblit doucement contre les rideaux de ses paupières fines et lisses comme les cordes d'un violon brisé. On pouvait à peine dire que même avec ses yeux de noir poussiéreux, telle que la caldera obsidienne d'un volcan endormi, elle pouvait admirer cette beauté invisible.
Les octaves et les consonnes brillaient dans l'invisibilité de l'air. Complètement aride à l'œil des gens qui étaient trop occupés à bavarder des faits de leur journée, même s' ils étaient assemblés devant le seigneur. Tout s'arrêta par intervalles tout à coup comme s' il y avait une fissure dans la toile de l'espace-temps.
Retournant de la messe, elle laisse glisser ses minuscules chaussures de soie, brodée avec un fil de coton jaune. Alors de tout près, même un inconnu pouvait constater que ce n'était pas ses siennes, mais les chaussures d'occasion de son ancienne maîtresse. Comme les larmes d'une fée, un cadeau bien trop précieux pour une vieille dame qui n'avait jamais goûté au soupire et caprice d'une vie luxuriante. Elle incline sa taille pour tirer ses chaussettes quand malgré elle, sa peau marron, fripée par son dur labeur commence à frotter contre sa robe de lin.
Cela laisse derrière la carcasse de sa réalité, la peau noir de son dos qui cascade comme une dune de sable, celle de la douceur des fleurs écrasées, creusants des fissures de rides entre sa chair. Ses os glissent contre chaque un pour murmurer " Ah Oka ! Vous êtes vraiment devenue vieille et le dieu de la mort vous accueillera bientôt dans ses champs de fleurs ".
Mais hélas, même elle ne peut pas entendre les causes de son corps brisé par la balade d'une petite vie toute insignifiante. Sa robe de lin déchiré avec son usage bien trop prolongé tisse l'oubliette des anciennes histoires qu' Oka n'osera jamais marmonner entre ses lèvres lourdes. C'est ici la mêlée des fils de rouge et des bleus jaunissantes, la renaissance d'une sainte sous le gras de la cuisine et les tâches de ses sueurs. Tout se submerge sous le poid de ses rêves cachés et déchirés comme les trous de sa manche.
