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Qui suis-je ? Le point d'interrogation se courbe silencieusement avec la grâce d'un genévrier assoupli par les vagues du mystère. Alors là, vous voyez l'image d'un genévrier majestueux qui se fane avec sa hauteur, votre imagination dépeint et dessine le picturesque d'un arbre. Donc c'est là que la ligne de notre imagination se défile comme nous voyons l'arbre, mais pas les racines qui se tournent comme le point d'interrogation de ma question. Mon anecdote se récide. Mais là, je vous explique qui je suis, vieille, sage et soudée comme les racines du genévrier qui creuse la terre pour sa réponse, mais jeune et jovial comme la mousse qui brode sa surface. Est-ce que je suis un arbre ou une personne ?
Ici, le point d'interrogation se déverse à la tendresse d'un fleuve qui cherche les bords du printemps. De l'arbre, se crée le papier et du papier, se forge et l'enlace les phonétiques des mots, les équations. Ce point rejoint ma passion et mon amour pour les mots et la littérature. Non, je ne chéris pas la littérature à la richesse de Molière . Je vénère les minuscules lettres comme je retrouve les particules et les atoms de la science dans un mot comme "bouton", dès que le "o" se creuse dans mon papier de littérature. Je ne vénère pas la lecture, mais les caractères, les images et les chiffres.
Tous les jours, je régale et dévore livre après livre. Les papiers de mes livres se frippent pour que ma connaissance d'un auparavant oublié se mélange avec ma diction de la science et les mathématiques. Mais détrompez-vous, je suis nulle en mathématique. L'ironie est que je trouve une beauté dans ses équations oubliées, alors que mes devoirs me semble comme les dents d'un requin blanc.
Ensuite, mes racines d'artiste se dévoilent. Je suis une écrivaine et un peintre. Quand mes doigts se penchent pour dessiner des tiges et des rondelles rougeoyantes, les courbes de mes écritures se transforment dans un mirage de liberté. Mes vocabulaires se dévide en des poussières de rouge et de vert, mes couleurs d'adolescence enragée. Un rose écrémé et le marron d'une terre généreusement bêchée et piochée baignent ma peau. Cette vie botanique et artistique a fondé mes valeurs; cette terre rouge m'a enseignée la compassion. Ses ramilles brisées par le vent soulève ma gentillesse. Mes chouettes petites plantes de limon et la semence de mes fleurs murmurent que j'ai la tendresse maternelle d'une maman quand je les arrosent. Même si je suis faible, mes larmes me baignent des valeurs qui me forgent et soutiennent. Alors, je vous dis, je suis la culmination de mes échecs et mes fautes qui m'a appris la langage de pardonner.
Je ne connais pas mon futur, car je vis dans le présent. Mes racines deviennent ma demeure et je me demande ; " Qui suis-je? " cette fois, ce point d'interrogation me répond que je suis moi, amalgamation et le fruit de plusieurs identités : humaine,fille, femme, nièce, petite-fille, étudiante, artiste, écrivaine et le produit des atoms ; la victoire des particules des galaxies éteintes.
