Chapitre 16

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8h14

Je me suis réveillée seule ce matin dans le lit. Louise n'est pas dans la chambre. Je me prépare tranquillement et tente de camoufler mes cernes à coup de correcteur. J'ai un mal de crâne énorme. Je prends un cachet et descends prendre mon petit-déjeuner. Je retrouve Pêche, Luc et Fanny. Ma meilleure amie porte des lunettes pour cacher ses affreux cernes. Je ne peux m'empêcher de la taquiner là-dessus.


Moi – Ma beauté t'éblouit à ce point chat ?

Pêche – Ce n'est pas drôle Nora, mon crâne va exploser putain. J'ai mal !

Moi – Je te donnerais un cachet tout à l'heure, répondis-je en riant.

Pêche – Merci, je t'aime !


Louise n'est pas avec nous. Je l'aperçois au buffet et rejoindre... La table de Jules, Camille et leurs amis... J'avais totalement oublié que Camille était là d'ailleurs. Nous ne nous parlons plus depuis que nous sommes séparés. Notre complicité me manque. Je jette de légers regards vers leur table. Voir Louise avec eux me laisse confuse. Certes ils s'apprécient mais elle est plus proche de notre groupe... Et puis Jules quoi ! Ils sont face à face en train de rire comme des hyènes. Ça ne fait qu'accentuer mes maux de tête. Cette journée commence mal.

Nous remontons dans nos chambres après avoir déjeuné. Je donne à Pêche un médicament et elle retourne dans sa chambre. Je me prépare dans la salle de bain pour notre après-midi en haut de la tour Eiffel. J'entends la porte s'ouvrir.


« On se met à côté dans le car pour la visite ? » dit une voix masculine.

Louise – Oui, carrément.


Je reconnais la voix de Jules. Je pourrai la reconnaître parmi mille tellement elle m'irrite les oreilles. Louise entre dans la pièce d'eau.


Louise – Salut Nora, bien dormi ?

Moi – Oui, répondis-je en sortant de pièce.


Perdre mon temps à faire une crise de jalousie n'est pas dans mes projets. Je préfère rester distante. Elle ose m'ignorer depuis ce matin, rigoler comme une folle avec l'autre au petit déjeuner et revenir comme une fleur. Pas avec moi. Je finis vite de me préparer et sort de la chambre. Elle n'a pas cherché à me poser plus de questions ce qui me convient très bien.


15h27

Je passe l'après-midi à cacher ma tristesse. Nous sommes au troisième étage du monument. Personne ne semble avoir remarqué mon humeur sauf Pêche qui me prend à part. On se pose contre une barre, face à la vue incroyable.


Pêche – Tu comptes tirer la tronche toute la journée ?

Moi – Excuse-moi... Je suis crevée d'hier.

Pêche – La fatigue certes. Après la nuit que tu as passée j'ai du mal à comprendre ta face en décomposition.

Moi – C'était vraiment dingue. Doux.

Pêche – Haha, je donnerai le même qualificatif pour Luc et moi hier... Enfin bon. Pourquoi vous ne vous adressez pas la parole depuis ce matin ?

Apprends-moi à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant