Chapitre 20

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Nous entrons dans la chambre, Louise est toujours sur mon dos. Elle me dirige en tirant mes cheveux dans la direction qu'elle désire comme dans le film ratatouille. Elle nous emmène au près du lit. Je finis par désobéir à ses ordres et la pose sur le bureau. Elle me gronde et se met à grimacer. J'écarte ses cuisses et place mes hanches entre celles-ci. Je l'embrasse furtivement sur chaque partie de son buste. Mes lèvres sont au niveau de ses omoplates et lentement je les monte vers son cou. Son corps se raidit. J'aime la douceur de nos actes. L'alcool est de plus en plus dissipé, je ne sens presque plus aucun effet. Je profite pleinement de ce moment. Louise me murmure des mots sucrés. Son corps est chaud. Elle place sa main entre mes cuisses et place la mienne sur ses fesses. Ma chair veut d'elle en ce moment mais mon âme s'y oppose. Tout cela va trop vite. Par son geste, une sensation inconfortable me traverse. Je n'ai eu des rapports qu'avec Camille, un plan d'un soir et Louise. J'ai mis du temps à le laisser me toucher. Je préfère prendre les devants sinon je bloque, comme en ce moment. En plus, cela ne fait que quelques minutes que nous avons parlé et nous voilà, prêtes à avoir un rapport. Je m'éloigne d'elle un instant.


Moi – Excuse-moi Louise, je n'ai pas envie ce soir. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire ça aussi précipitamment.

Louise – Tu as probablement raison. Je comprends que tu m'en veuille encore.

Moi – Oui, c'est trop tôt.


Je mens à moitié. Certes je lui en veux encore mais c'est surtout ce nœud au ventre qui m'a coupé toute envie d'avoir un rapport. J'ai appris à mentir à ce sujet avec Camille. Ma première fois était avec une connaissance de vacances. Il était très dominateur et oppressant. Il avait parfois des gestes agressifs comme tirer fort mes cheveux. Ses mains en moi étaient très brutaux. J'en ai gardé des traces psychologiques. Camille a essayé d'en parler avec moi mais je me braque dès lors que ce sujet est lancé. C'est assez étrange étant donné que quand je prends les devants cela se passe plutôt bien. Il n'y avait pas de problème avec mon ancien copain car se laisser faire lui convenait et il respectait mes crispations. Je n'ai jamais parlé de cela avec Louise, elle doit être dans l'incompréhension la plus totale en ce moment. Au fond de moi je la remercie de ne pas avoir forcé, me connaissant j'aurai cédé sans chipoter. Je lui propose de s'installer dans le lit. Je la prends entre mes bras.


Moi – Au fait, pourquoi t'as disparu quand on jouait au poker ?

Louise – Je n'aime pas trop les jeux d'argent...

Moi – Pourtant tu avais l'air d'aimer au début.

Louise – Oui, mais on jouait avec des jetons.

Moi – Oh ! Mais chat, tu aurais dû nous le dire, on aurait continué avec les jetons.

Louise – Théo avait vraiment l'air de vouloir jouer avec de l'argent et je n'avais pas envie de passer pour l'emmerdeuse.

Moi – Dit pas de bêtises ! On fait ça pour pimenter le jeu et avec des pièces. Sans soucis on aurait joué sans espèce. Le but n'est pas de mettre mal à l'aise l'un d'entre nous. On a juste l'habitude entre nous, on arrêtera t'inquiète pas.

Louise – D'accord, merci No'. Dis-moi, ils font quoi dans la vie tes parents pour avoir une si belle maison ?

Moi – Mon père est directeur d'une entreprise de télécom et ma génitrice est dermatologue.

Louise – Ça ne va toujours pas mieux avec elle ?

Moi – Non, elle n'est plus à la maison et elle a pris un appartement. Comme mes parents n'étaient pas mariés il n'y a pas de question de divorce mais ils avaient quand même des affaires en commun. Parfois elle passe à la maison récupérer des affaires mais on ne s'adresse pas un mot.

Apprends-moi à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant