Chapitre 75

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***Point de vue de Noah***

Quatre heures. Quatre putain d'heures de route pour arriver dans cette petite ville paumée. Le train aurait été plus rapide, mais prendre un billet me fait chier.

Je suis enfin arrivé, même si je suis quasiment sûr de m'être fait flasher deux fois. Je me gare rapidement devant la petite maison d'Alaina. J'éteins le moteur en ouvrant rapidement la portière. Pourquoi son père m'a-t-il incité à venir ? Ce n'est pas normal.

Je m'apprête à toquer, mais la porte s'ouvre. Clara sort de la maison. Elle m'offre un grand sourire lorsqu'elle me voit.

-Je ne m'attendais pas à te voir.

Je hausse un sourcil en essayant de la contourner pour entrer, mais elle me bloque.

-Elle n'est pas là. Elle est sortie depuis ce matin.

-Elle ne répond pas à mes appels.

-Oui, elle a oublié son téléphone ici.

-Où est-ce qu'elle est ? Grognais-je impuissant.

Clara hausse les épaules en réfléchissant. Elle finit par soupirer.

-Sans doute près du près. Elle y traîne souvent ces derniers temps.

-Où est ce foutu près ?

-Noah. M'appelle une voix masculine derrière Clara.

La silhouette de leur père nous fait face. Il est menu et petit comparé à moi. Il m'analyse un instant en faisant signe à sa fille de partir. Clara souffle bruyamment avant de nous laisser.

-Tu as fait vite. Entre.

Je grimace. C'est un piège ? Sa femme doit sûrement être à l'intérieur à m'attendre avec un couteau à la main. Je prends un certain moment avant de le suivre à l'intérieur.

Tout est si banal. La petite entrée est minuscule. Seulement un meuble à chaussure y est installé. Je suis le père d'Alaina vers le salon. Ce dernier est complètement banal, simple. Un petit canapé trois places ainsi qu'un fauteuil y est installé. Une télévision beaucoup plus ancienne que la moyenne, quelques photos de famille, une petite table basse abîmé sur les côtés. Vu la perfection de sa mère, je m'attendais à du grand luxe, pas quelque chose d'aussi simple.

Le père d'Alaina me fait signe de m'asseoir. Sa femme n'a pas l'air d'être dans les parages.

-Votre femme n'est pas là ?

Il secoue la tête en posant ses mains sur son bleu de travail.

-Non, elle est partie en week-end thérapeu...

Il se coupe rapidement, comme s'il venait de dire une connerie. Il reprend aussitôt.

-Elle est partie en week-end avec une amie à elle.

Je fais comme si je n'avais pas entendu ça première phrase.

-Où est Alaina ?

-Sortie. Souffle-t-il.

-Quand je vous ai eu au téléphone il y a plus de quatre heures, elle était déjà dehors.

-Je sais. Souffle-t-il à nouveau. Comme je te l'ai dit, elle n'est pas bien ici. Je préférerais qu'elle rentre à l'université avant que sa mère ne revienne.

Je frotte mes mains contre mon jean. J'aimerais la ramener avec moi, mais sa fille est aussi têtue qu'une mule.

Je hausse un sourcil en dévisageant cet homme fébrile. Il fouille dans ses poches, puis, me tend plusieurs billets.

Ma vie, ma foi et toi... (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant