Chapitre 49

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***Point de vue d'Alaina***

Cela fait pratiquement deux heures que je suis enfermé à la bibliothèque de l'université. Il est pratiquement 19h et la bibliothèque ne va pas tarder à fermer. Cela fait une bonne dizaine de minutes que la bibliothécaire me fait signe de me dépêcher. Il y en a une qui est pressé de rentrer chez elle, ce qui n'est pas mon cas.

Je rassemble mes affaires et les fous en tas dans mon sac. Je n'ai décidément aucune motivation. Avoir la note de 12 à mes partiels m'a fait comprendre que je devais plus travailler que d'habitude. Néanmoins, je passe pas mal de temps à réviser alors pourquoi seulement 12 et pourquoi 15 pour Noah qui n'en fou pas une ? Il doit probablement être surdoué, je n'ai pas d'autre explication.

-Tu m'as l'air d'être perdu dans tes pensées.

Je me retourne rapidement. Cameron est face à moi son ordinateur entre les mains.

-Je ne t'avais pas remarqué. Chuchotais-je en me levant de ma chaise.

-Tu révises encore à cette heure-ci ? Me demande-t-il en m'aidant à mettre le reste de mes affaires dans mon sac.

-Je peux dire la même chose de toi. Lui souriais-je.

J'ai l'impression que mon sac pèse dix tonnes. Tout compte fait, je n'aurais pas dû emporter tous ses livres.
Les fossettes de Cameron apparaissent lorsqu'il me sourit.

-J'avoue. Je profite du calme tant qu'il y en a.

D'après ce qu'il m'avait raconté. Il vit chez ces parents dans le centre-ville et avec ces petits frères et soeurs ce n'est pas évident de réviser chez lui.

Nous marchons tous les deux vers la sortie de la bibliothèque au plus grand soulagement de la bibliothécaire qui ne tarde pas à tout fermer. Visiblement, nous étions les derniers.

Nous sortons du bâtiment. La nuit est déjà tombée et elle est particulièrement plus froide que d'habitude.

-Ecoute Cameron, je voulais te dire quelque chose...

Je n'ai pas très envie de me livrer à lui, mais d'après Alice, je n'ai pas à le faire espérer en lui cachant que j'ai déjà un copain. Cameron est quelqu'un de bien et je me maudis de devoir lui infliger ça. C'est un bon ami et j'espère qu'on le restera quand même.

-Non, laisse moi commencer s'il te plaît. J'ai essayé de t'en parler plusieurs fois, mais à chaque fois l'occasion n'était pas bonne.

Il se passe rapidement la main dans ses cheveux marron avant de poursuivre. Son petit air timide prend le dessus.
Je redoute un peu ce qu'il va me dire. Après tout, peut-être que finalement ce n'est que mon imagination qui me joue des tours.

-Je... je ne sais pas comment aborder la chose, mais...

Je ne sais pas ce qui le rend le plus mignon; son air timide, son geste nerveux de la main dans ses cheveux, ou son regard qui fuit le mien ? Je ne peux m'empêcher de lui sourire.

-Tu me plais beaucoup. Dit-il dans un soufflement.

Il semble être soulagé d'un poids. Son regard me fixe un petit instant avant de continuer à fixer la route. Je fais de même, car je n'ai ni l'envie ni le courage de lui dire en le regardant droit dans les yeux.

-Cameron... je suis désolé, mais j'ai un copain.

Je ne peux m'empêcher d'être mal à l'aise. Il hausse les sourcils de surprise tout en ouvrant la bouche. Il prend un petit moment avant de me répondre.

-Désolé, j'ai cru comprendre que tu n'en avais pas. Du moins, pas quand nous nous sommes rencontré.

-Oui... ça fait peut de temps. Je suis désolé. Je t'apprécie beaucoup et j'aimerais qu'on reste ami...

Ma vie, ma foi et toi... (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant